Véra Cardot

Véra Steiner, est née à Budapest de parents juifs, Ferenc Steiner[1] et Lenke Herzog[1].

En 1925, la famille émigre en France[3] - [5].

En 1939, elle épouse Claude Cardot[1], ingénieur des télécommunications (X37)[6] - [4] - [7].

Après-guerre, elle exerce une activité de journaliste.

La famille part à Dakar[8] où Véra Cardot milite contre le colonialisme et pour l'indépendance. Cet engagement est un obstacle à la poursuite de la carrière à Dakar de Claude Cardot.

De cet activisme naît "Belles pages de l'Histoire africaine" qu'elle publie en 1961[9].

De retour en France, Véra Cardot collabore à divers journaux comme journaliste-photographe[3]. Elle milite au Parti communiste français.

Dans les années 1950, elle s'installe à Gif-sur-Yvette[3].

S'intéressant à la photographie d'art et d'architecture, elle entame en 1959 une collaboration avec Pierre Joly[10] qui durera jusqu'à la mort de ce dernier en 1992. Ils réalisent ensemble des reportages photographiques sur l'architecture contemporaine[11], ayant par exemple pour sujet les bâtiments de Le Corbusier[12], qu'ils photographient à plusieurs reprises, ou d'Alvar Aalto[13]. Ils photographient aussi les ateliers et les œuvres d'artistes peintres ou sculpteurs (Alexandre Noll, Philolaos Tloupas, Coulentianos, Gimond, Eugène Dodeigne, Pierre Székely, Émile Gilioli, Yves Klein, Dado, etc.)

En parallèle, Véra Cardot mène une carrière d'artiste peintre et plasticienne à partir de 1964[5], utilisant des matériaux inhabituels tels que cordages et filets dans ses toiles et sculptures[14] - [15]. À partir de 1986, elle emploie également l'altuglas, pour réaliser des sculptures à partir de formes géométriques simples.

Ses travaux font l'objet de nombreuses expositions en France et à l'étranger[16] - [17] - [18].

En 1994, elle organise une exposition itinérante sur Le Corbusier, De La Chaux-de-Fonds à Chandigarh[3].

En 1997, le fond photographique Cardot-Joly, comprenant 50 000 clichés d'architecture et 25 000 concernant les arts plastiques, est acheté par le Centre Pompidou[19] où la Bibliothèque Kandinsky numérise et met en ligne le fond Cardot-Joly.