Urho Kekkonen
Urho Kekkonen (/Ëurho ËkekËonen/ ), nĂ© le Ă Pielavesi et mort le Ă la villa de Tamminiemi Ă Helsinki, est un homme d'Ătat finlandais et le huitiĂšme prĂ©sident de la RĂ©publique de Finlande.
Kekkonen maintient la politique de neutralité du président Juho Kusti Paasikivi, qui est connue sous le nom de « Ligne Paasikivi-Kekkonen ». Il fut président sans interruption pendant 25 ans de 1956 à 1981. Il fut aussi Premier ministre à cinq reprises[1].
Biographie
Son ascendance familiale
Sa famille est une famille de fermiers modestes sans ĂȘtre spĂ©cialement pauvres. Il a Ă©tĂ© racontĂ© que Kekkonen avait vĂ©cu dans une ferme pauvre sans cheminĂ©e. Cependant, il fut dĂ©montrĂ© plus tard que la photographie utilisĂ©e comme preuve avait Ă©tĂ© retouchĂ©e et que la cheminĂ©e en avait Ă©tĂ© effacĂ©e. La maison appartenait en fait Ă la famille. Ses ancĂȘtres sont durant au moins 12 gĂ©nĂ©rations d'anciens ouvriers agricoles de l'est finlandais. Son grand-pĂšre paternel Eenokki fait cependant partie des paysans sans terre dont le nombre a beaucoup augmentĂ© au XIXe siĂšcle et doit assurer sa subsistance par des travaux occasionnels et en travaillant comme valet de ferme[un 1]. Eenokki Kekkonen se marie avec Anna-Liisa Koskisen, ils auront 4 garçons : Taavetti, Johannes, Alpertti et Juho. En 1878, Juho Kekkonen quitte son village de KoivujĂ€rvi, dans la commune de Pielavesi, il sera le pĂšre de Urho Kekkonen.
Son grand-pÚre maternel Aatu PylvÀnÀinen, cultivant le domaine Tarkkala de Kangasniemi, se marie pendant l'été 1878 avec Amanda Manninen. Ils auront 3 filles : Emilia, Elsa et Tyyne et 2 garçons, Siilas et Eetu[un 1].
Son pĂšre, Juho Kekkonen, fils d'une famille dĂ©munie, doit partir pour les travaux forestiers et arrive en 1898 Ă Kangasniemi. Il y rencontre Emilia, la fille aĂźnĂ©e du domaine Tarkkala, qui en gardait le troupeau. Ils font connaissance et se marient en 1899. Les jeunes mariĂ©s s'installent Ă Otava prĂšs de Mikkeli, oĂč Juho Kekkonen a trouvĂ© un emploi Ă la scierie de bouleaux Halla Oy (fi). Plus tard, Juho devient contremaĂźtre forestier[un 1]. Le couple s'installe Ă Pielavesi oĂč ils achĂštent un chalet qu'ils amĂ©nagent et agrandissent petit Ă petit pendant les 6 ans qu'ils y passent. Ă cause de l'aulnaie situĂ©e Ă l'arriĂšre de la maison, on appelle celle-ci le chalet de l'aulnaie (en finnois : lepikon torppa). Dans les bĂątiments attenants, il y a un sauna sans cheminĂ©e (fi) dans lequel Urho Kekkonen naĂźt le . Sa sĆur Siiri y voit le jour en 1904. La famille dĂ©mĂ©nage pour Kuopio en 1906, puis Ă Lapinlahti en 1908. La famille mĂšne une vie modeste mais ne manque de rien. Jussi (fi), le benjamin de la famille, naĂźt en 1910[un 1].
Sa jeunesse
NĂ© en Savonie, c'est dans le Kainuu qu'il passe la plus grande partie de son enfance. Urho Kekkonen dit de sa jeunesse : « Jâai reçu en cadeau une jeunesse heureuse. » Le jeune Urho commence lâĂ©cole Ă Lapinlahti pour trois ans, puis un an Ă Iisalmi suivi de Kajaani en 1911. Il nâĂ©tait pas un Ă©lĂšve modĂšle mais plutĂŽt intenable. Il est Ă la direction du comitĂ© des Ă©lĂšves et est lâĂ©diteur de la revue Mielikki de lâĂ©cole. Il lit avec beaucoup dâenthousiasme des Ćuvres historiques et littĂ©raires. Ă 12 ans, il aide son pĂšre dans ses travaux de flottage[un 2]. Urho est un Ă©crivain enthousiaste, ses premiers textes sont publiĂ©s mi-1914. Ses parents ont les moyens de payer ses Ă©tudes au lycĂ©e[hf 1]. Il a deux sĆurs, Siiri Kekkonen (1904â1969) qui sera secrĂ©taire en assurances et Jussi Kekkonen (fi) (1910â1962), major et directeur gĂ©nĂ©ral[2]. En 1949, quand Kekkonen se prĂ©pare Ă devenir prĂ©sident, on retouche les photographies de la maisonnette de jeunesse en en faisant disparaĂźtre la cheminĂ©e pour lui donner une image de fils du peuple qui sâest civilisĂ©[hf 2] - [3]. Dans ses annĂ©es de lycĂ©e, Kekkonen adhĂšre Ă la Garde Blanche de Kajaani et participe au commandement du RĂ©giment de guĂ©rilla de Kajaani (fi). Il participe aux combats entre autres Ă Kuopio, Varkaus, Mouhu et Ă Viipuri et commande lâexĂ©cution de 13 miliciens rouges Ă Hamina[4].
Ătudes et dĂ©buts de sa carriĂšre politique
Kekkonen prĂ©pare son baccalaurĂ©at Ă Kajaani en 1919. Il effectue son service militaire Ă Helsinki et termine sergent. Puis, il sâinstalle Ă Helsinki en 1921 pour Ă©tudier et obtient sa maĂźtrise de droit en 1926. Il milite activement Ă lâorganisation Ă©tudiante Pohjois-Pohjalainen Osakunta et est Ă©diteur en chef de la revue universitaire Ylioppilaslehti (fi) de 1927 Ă 1928[hf 3].
Pendant ses Ă©tudes de droit, il est juge supplĂ©ant et travaille pour la Police secrĂšte finlandaise (en finnois : EtsivĂ€ keskuspoliisi). Il se forme aux activitĂ©s anticommunistes et ses adversaires le jugent trĂšs professionnel[at 1]. Câest en travaillant Ă la police secrĂšte quâil rencontre Sylvi Uino (1900-1974), dactylographe et fille de pasteur, quâil Ă©pouse en 1926[hf 4]. Kekkonen commence Ă projeter sa thĂšse sur ses activitĂ©s de police secrĂšte. Il dut cependant dĂ©missionner aprĂšs avoir proposĂ© publiquement que la police secrĂšte soit fusionnĂ©e avec la police criminelle (fi). En 1927, il devient avocat de l'association des communautĂ©s rurales (Maalaiskuntien liito) mais ses activitĂ©s publiques conduisent Ă la rupture de son contrat de travail en 1932. En 1936, il soutient sa thĂšse de doctorat sur les relations entre la loi Ă©lectorale et la loi finlandaise[hf 5]. Les fondements idĂ©ologiques de sa pensĂ©e nationaliste apparaissent dĂ©jĂ dans ses actions politiques Ă lâuniversitĂ© et il lui semble naturel de les prolonger par ses activitĂ©s pour la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de CarĂ©lie (en finnois : Akateeminen Karjala-Seura, acronyme AKS).
LâintĂ©gritĂ© populaire, la russophobie, la politique linguistique finlandaise et la question de la CarĂ©lie orientale sont des sujets qui lui importent beaucoup. Urho Kekkonen Ă©crit des articles dans la revue Suomen Heimoon de l'AKS et en 1930, il devient prĂ©sident de l'association Suomalaisuuden Liitto absorbĂ©e par l'âAKS trois ans plus tĂŽt. En 1932, il quitte cependant lâAKS avec dâautres membres centristes quand la majoritĂ© de lâAKS refuse de condamner la RĂ©bellion de MĂ€ntsĂ€lĂ€. Il continue Ă piger pour la revue de lâassociation de la finnicitĂ© ââFinlandais en Finlandeââ (Suomalainen Suomessa) qui devient Kanava (fi). Dans ses articles, il se concentre sur le dĂ©veloppement de la finnisation de lâUniversitĂ©[hf 6]. Il prĂ©side la FĂ©dĂ©ration finlandaise d'athlĂ©tisme de 1928 Ă 1931 (SVUL), Ă laquelle il donne son nom actuel de SUL, jusqu'en 1947.
Activités de politique partisane
En 1932, Kekkonen voyage en Allemagne et tĂ©moigne de la montĂ©e au pouvoir d'Adolf Hitler. L'annĂ©e suivant cette expĂ©rience, il adhĂšre au Parti du centre et publie un pamphlet intitulĂ© l'autodĂ©fense de la dĂ©mocratie. Il y alerte au sujet de le montĂ©e de l'extrĂȘme droite et indique entre autres que le gouvernement peut devoir limiter la libertĂ© de parole afin d'empĂȘcher l'effondrement de la dĂ©mocratie[hf 2]. Dans sa vie professionnelle, il devient fonctionnaire au MinistĂšre de l'Ăconomie. En 1936, il tente pour la seconde fois d'entrer au Parlement et est Ă©lu dĂ©putĂ© de la province de Viipuri. On le nomme immĂ©diatement ministre de la Justice du gouvernement de Kyösti Kallio (poste qu'il occupera jusqu'en 1937), puis ministre de l'IntĂ©rieur du gouvernement d'Aimo Kaarlo Cajander. Il essaie dâinterdire le parti dâextrĂȘme droite intitulĂ© Mouvement patriotique en 1938 : cet Ă©chec est devenu le concept connu appelĂ© le sac Ă malices de Kekkonen (en finnois : Kekkosen konstit)[hf 1]. Le professeur Bruno Salmiala (fi), l'un des membres les plus Ă©minents du Mouvement patriotique, y fait encore rĂ©fĂ©rence en 1968[5].
Kekkonen ne sera pas du gouvernement de la Guerre d'Hiver. Au Parlement, il sâoppose Ă la signature du TraitĂ© de Moscou (signĂ© en mars 1940) et pĂšse pour la continuation de la guerre. Entre 1940 et 1943, il dirige le Centre de service aux populations dĂ©placĂ©es, puis de 1943 Ă 1945, il travaille au MinistĂšre des Finances oĂč son rĂŽle est de rationaliser lâadministration publique[hf 3]. DĂ©but 1942, Kekkonen commence Ă Ă©crire pour Suomen Kuvalehti sous le pseudonyme Pekka Peitsi des articles sur la politique Ă©trangĂšre et sur les Ă©vĂšnements de la Seconde Guerre mondiale. Auparavant, ces vues Ă©taient rĂ©digĂ©es par le major Wolfgang HallstĂ©n Halsti (fi) qui avait dĂ» arrĂȘter dâĂ©crire Ă la demande du commandement gĂ©nĂ©ral.
1956-1962 : premiÚre période
Urho Kekkonen devient président de la République finlandaise en 1956, à la suite de sa victoire de 151 voix contre 149 pour son concurrent le social-démocrate Karl-August Fagerholm.
Lors des élections de 1956, Kekkonen avait obtenu l'appui de 88 grands électeurs et il devait donc obtenir l'appui d'autres électeurs. Le ralliement du groupe SKDL qui vota pour lui à l'unanimité et la majorité du Parti populaire de Finlande furent décisifs.
L'identité du votant manquant n'a jamais été clarifiée[hf 7]. Il est considéré comme possible que les votes aient été donnés des deux cÎtés[6].
Le SAK annonce une grĂšve gĂ©nĂ©rale qui dĂ©bute le jour de lâinvestiture du nouveau prĂ©sident le . Le SAK nâadmettra jamais que la grĂšve soit politique, mais lâĂ©lection de Kekkonen est considĂ©rĂ©e comme ayant contribuĂ© Ă la mise en place de cette action revendicative. Au dĂ©but de sa prĂ©sidence, Kekkonen essaye de garder un profil bas, en particulier dans le domaine de la politique intĂ©rieure"[hf 8].
La présidence de Kekkonen correspond au passage à une nouvelle Úre, entre autres parce qu'à la fin de sa premiÚre année de présidence, aucun de ses prédécesseurs ne reste en vie. En effet, Risto Ryti est mort en et Juho Kusti Paasikivi en décembre 1956[sv 1].
En aoĂ»t 1958 se forme le Gouvernement Fagerholm de large union que lâon nommera plus tard le Gouvernement des gels de nuit (fi) ; lâUnion soviĂ©tique affichera discrĂštement son opposition Ă ce gouvernement.
Le prĂ©sident Kekkonen adhĂšre Ă la critique et agit de son cĂŽtĂ© pour que le gouvernement tombe en dĂ©cembre. Les chercheurs ne sont pas dâaccord sur les motivations de Kekkonen[hf 9]. La chute du gouvernement Fagerholm complique la formation dâun gouvernement majoritaire. Il devient nĂ©cessaire de former un gouvernement minoritaire qui sâappuie principalement sur le Parti du centre.
Les luttes intestines des sociaux-démocrates ajoutÚrent à la tendance à la fragmentation en politique intérieure.
En , Kekkonen prĂ©voit de dissoudre le Parlement et ainsi de gĂȘner lâalliance qui se monte contre lui et qui menace de prĂ©senter contre lui lâancien procureur gĂ©nĂ©ral Olavi Honka (fi).
LâURSS envoie fin novembre une note de crise (fi) oĂč elle sâalarme dâune aggravation des relations internationales et demande des consultations militaires dans le cadre de lâaccord YYA.
Honka abandonne alors sa candidature et Kekkonen obtient 111 voix. Aux élections présidentielles de 1962, il est nommé à nouveau président avec 199 voix[hf 5]
1962-1968 : deuxiÚme période
Comme consĂ©quence de la note de crise, on estime quâil nây a plus vraiment dâopposition en Finlande et Kekkonen arrive comme dirigeant politique en position de force, ce qui eut par la suite des aspects douteux[hf 10].
Kekkonen essaie dâobtenir lâappui du parti majoritaire, car sans cet appui, le prĂ©sident nâaurait pas pu utiliser longtemps ses prĂ©rogatives Ă leur maximum. Pour accĂ©der Ă la responsabilitĂ© gouvernementale, le parti doit lui affirmer sa confiance dans le domaine des affaires Ă©trangĂšres, c'est-Ă -dire accepter la ligne de politique Ă©trangĂšre de Kekkonen[hf 11].
Par exemple, Johannes Virolainen du parti Kokoomus accĂšde au gouvernement aprĂšs la note de crise, dĂšs quâil a affichĂ© sa loyautĂ© Ă lâĂ©gard de Kekkonen[hf 11].
Kekkonen obtient beaucoup de pouvoir aussi grĂące Ă ses relations personnelles. Il garde un contact rĂ©gulier avec ses amis de sa pĂ©riode estudiantine, mais aussi avec ses compagnons de chasse, de pĂȘche, et de ski. Pour les jeunes, il organise des invitations d'enfants dans son habitation officielle de Tamminiemi.
Il dĂ©veloppe des relations avec des personnes de confiance dans lâadministration publique de tous les partis politiques significatifs et de la sphĂšre Ă©conomique, en particulier la sphĂšre Ă©conomique publique. Il a aussi de nombreux amis artistes. Kekkonen est dâun tempĂ©rament direct et il sait socialiser avec des personnalitĂ©s diverses et des personnes venant de diffĂ©rents milieux sociaux bien avant que le rĂ©seautage ne deviennent une activitĂ© Ă la mode[hf 10].
1968-1978 : troisiÚme période
Si Kekkonen Ă©tait obligĂ© de coopĂ©rer dans le domaine de la politique intĂ©rieure, pour la politique Ă©trangĂšre il Ă©tait en mesure de dĂ©cider plus facilement. Il nâa jamais travaillĂ© quâavec des assistants choisis par lui-mĂȘme et venant du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. Dans les annĂ©es 1960, il prend des initiatives pour une zone nordique dĂ©nuclĂ©arisĂ©e (fi)[7], pour la paix frontaliĂšre avec la NorvĂšge et pour lâOSCE.
Lâobjectif Ă©tait dâĂ©viter lâapplication du TraitĂ© YYA dans le cadre duquel la Finlande aurait dĂ» commencer une coopĂ©ration militaire, et ainsi de renforcer la Finlande dans sa recherche politique de neutralitĂ©. En 1968, aprĂšs lâinvasion de la TchĂ©coslovaquie, la neutralitĂ© devint encore plus difficilement tenable.
En 1970, Kekkonen prĂ©vient les Russes quâil ne continue plus comme prĂ©sident et que le TraitĂ© YYA ne sera pas prorogĂ© si lâURSS continue de refuser la neutralitĂ© de la Finlande[hf 9].
Les élections législatives de 1970 (fi) ont marqué la fin de la coopération du Front populaire.
Kekkonen sâinvestit dans des activitĂ©s de politique intĂ©rieure jusquâĂ ĂȘtre Premier ministre de facto.
Kekkonen participe entre autres aux actions de nĂ©gociation de lâaccord dit « accord UKK »[hf 8]. En toile de fond, il y a la grĂšve des mĂ©tallos de 1970 qui a inspirĂ© Ă lâambassadeur soviĂ©tique Aleksei Beljakov de fomenter lâorganisation dâune rĂ©volution en Finlande.
Quand la situation politique de la Finlande sâest calmĂ©e, Beljakov est rentrĂ© discrĂštement dans son pays[8]
En , on vote une loi d'exception par laquelle la prĂ©sidence de Kekkonen est prolongĂ©e de quatre annĂ©es. C'est la troisiĂšme fois que le PrĂ©sident de la RĂ©publique de Finlande est nommĂ© sans vote ni mise en concurrence ; en effet, Gustaf Mannerheim fut nommĂ© en pour Ă©carter la Finlande de la voie pro-allemande, puis comme prĂ©sident en quand il fut souhaitĂ© que la Finlande se retire de la Guerre de Continuation et se dĂ©fasse des liens avec lâAllemagne.
Les recherches historiques font apparaĂźtre des vues trĂšs diffĂ©rentes sur le fond des lois dâexception. Selon les recherches de Martti HĂ€ikiö, Kekkonen oblige en Ahti Karjalainen Ă proposer sa prolongation.
AprĂšs quoi, Kekkonen nomme en fĂ©vrier le gouvernement minoritaire de Rafael Paasio et demande la loi dâexception en avril avant que les plus grands partis, le parti social dĂ©mocrate et le Parti du centre, ne cherchent Ă imposer leur propre candidat lors de leur rassemblement estival.
Ce choix nuit surtout à Ahti Karjalainen, qui était considéré comme le successeur de Kekkonen et à Johannes Virolainen, qui était apprécié des militaires et le président du Parti du centre[hf 12].
La loi dâexception ne sera pas facile Ă faire adopter car elle exige une majoritĂ© des 5/6e des dĂ©putĂ©s. Pour quâune telle majoritĂ© parlementaire vote la loi, on prĂ©sente un dispositif en trois parties : la loi dâexception, un accord de libre Ă©change commercial avec la CEE et des lois de rĂ©gulation et de protection Ă©conomiques appuyĂ©es par la gauche. MalgrĂ© cette proposition groupĂ©e, le gouvernement de Kalevi Sorsa ne parvient pas Ă obtenir la majoritĂ© qualifiĂ©e, et en consĂ©quence Kekkonen le menace en dĂ©cembre de ne plus pouvoir ĂȘtre prĂ©sident. Publiquement, il Ă©voque comme raison la prĂ©tendue fuite et publication du mĂ©morandum de Zavidovo qui concernait les discussions entre Kekkonen et les dirigeants soviĂ©tiques.
La loi dâexception sera votĂ©e en janvier 1973 Ă 170 voix contre 28 et la prĂ©sidence de Kekkonen est prolongĂ©e jusquâen 1978[hf 9].
Le décÚs de Sylvi Kekkonen, au début du mois de , est un coup dur pour son mari. Ainsi, selon Johannes Virolainen, les déclarations de Kekkonen en politique intérieure deviennent alors de plus en plus violentes[hf 6].
En 1975, Kekkonen prĂ©side la confĂ©rences de l'Organisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe (CSCE) Ă Helsinki. Cet Ă©vĂšnement est considĂ©rĂ© comme Ă©tant le sommet de sa carriĂšre. Cette mĂȘme annĂ©e, Kekkonen est lâun des candidats les plus prometteurs au Prix Nobel de la paix. Thorbjörn FĂ€lldin, le prĂ©sident du Parti du centre suĂ©dois a proposĂ© son attribution Ă Kekkonen bien avant le sommet de lâOSCE.
Le comitĂ© des sages du Prix Nobel lâattribuera finalement au physicien atomiste AndreĂŻ Sakharov.
1978-1982 : quatriÚme période
Comme il nâexiste pas dâopposant Ă prendre au sĂ©rieux et quâil nây a pas de compĂ©titeur offrant une alternative rĂ©elle, le pouvoir de Kekkonen sâĂ©tend, selon certains analystes, trop fortement dans certains domaines. On peut considĂ©rer lâannĂ©e 1975 comme le point culminant de cette façon dâexercer le pouvoir. Kekkonen dissout le Parlement et accueille le sommet de lâOSCE Ă Helsinki. Il se prĂ©sente dĂ©jĂ Ă cette Ă©poque comme le candidat du centre pour les Ă©lections prĂ©sidentielles finlandaises de 1978. Le SDP demande Ă lâhomme dâĂ©tat dâĂȘtre son candidat avant que celui-ci se positionne politiquement au centre. Ă lâautomne, Kekkonen « malmĂšne » les dirigeants du parti populaire du gouvernement de Miettusen[hf 11]. Neuf partis politiques appuient aveuglement la candidature de Kekkonen aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 1978, y compris le SPD et le Kokoomus. Il nâexiste pas dâopposant Ă prendre au sĂ©rieux et il nây a pas de compĂ©titeur offrant une alternative rĂ©elle. Il humilie ses compĂ©titeurs en refusant de participer aux dĂ©bats tĂ©lĂ©visĂ©s et il remporte les Ă©lections avec 259 voix sur 300, son principal rival dĂ©mocrate chrĂ©tien Raino Westerholm n'obtenant que 25 voix[js 1].
Selon les historiens et analystes politiques finlandais, il y avait au moins trois raisons pour que Kekkonen s'accroche au pouvoir :
- Il pense quâaucun de ses successeurs ne gĂ©rera suffisamment bien la politique Ă©trangĂšre de la Finlande ;
- Jusqu'à l'été 1978, il pense que son expérience est vitale pour améliorer les relations finno-soviétiques. On peut citer ses capacités diplomatiques à rejeter l'offre de coopération militaire renforcée faite par Dmitri Oustinov ;
- Il pense que travailler le plus longtemps possible lui permettra de rester en bonne santé et de vivre plus longtemps[9]. Ses critiques les plus sévÚres comme Veikko Vennamo pensent qu'il est resté aussi longtemps président principalement par sa soif de pouvoir et celle de ses associés principaux[10].
En 1979, Urho Kekkonen reçoit le Prix Lénine pour la paix.
Au cours des annĂ©es 1970, des rumeurs commencent Ă circuler concernant lâĂ©tat de santĂ© et les changements dâhumeur du prĂ©sident. Par exemple, lors de la prĂ©sentation des vĆux de nouvel an Ă la tĂ©lĂ©vision, lâaffaiblissement de lâĂ©tat de santĂ© du prĂ©sident devient de plus en plus visible. Les mĂ©dias se donnent pour rĂšgle de ne pas colporter ces rumeurs afin de respecter la vie privĂ©e du chef de lâĂ©tat[hf 13]. LâĂ©tat de santĂ© de Kekkonen ne sera rĂ©trospectivement prĂ©sentĂ© comme extrĂȘmement mauvais quâen hiver 1980.
Durant lâhiver et le printemps 1981, la santĂ© du prĂ©sident ayant beaucoup dĂ©clinĂ©, il rĂ©flĂ©chit sĂ©rieusement Ă lâinterruption de son mandat[11] L'Ă©lection prĂ©sidentielle 1978 a Ă©tĂ© un triomphe pour le prĂ©sident en exercice. Lorsque le Parti de la Coalition nationale a nommĂ© Kekkonen comme candidat, il a reçu grĂące lâappui des quatre principaux partis, 82 pour cent des voix et 260 voix des membres du collĂšge Ă©lectoral[hf 9]. De lâavis de beaucoup dâanalystes, la fin du « rĂšgne » de Kekkonen est signifiĂ©e par le refus du Premier ministre Mauno Koivisto de partir alors quâon le lui a demandĂ© clairement : Koivisto refuse la demande de Kekkonen en arguant du fait que selon la constitution, le gouvernement doit avoir la confiance du Parlement mais pas celle du prĂ©sident[hf 9]. Lâincident est considĂ©rĂ© comme le signe de la dĂ©chĂ©ance dĂ©finitive de la santĂ© mentale et physique de Kekkonen. Le prĂ©sident ne sâest jamais remis du choc de cette atteinte Ă son autoritĂ©[12].
La chute de Kekkonen dans un aĂ©roport en 1980 provoque une certaine agitation quand la chaine de tĂ©lĂ©vision Yleisradio refuse de diffuser lâinformation dans son programme Pressiklubi[13]. Selon les avis, il sâagissait soit de censure, soit d'une marque de respect pour une personne ĂągĂ©e. Selon son adjudant Juha Engström, la chute de Kekkonen serait due Ă un Ă©blouissement et Ă ses lunettes trĂšs Ă©paisses, ce qui ne lui a pas permis de voir la derniĂšre marche de la passerelle. Aucune image nâest diffusĂ©e Ă lâĂ©poque de lâaccident[14] La santĂ© de Kekkonen le lĂąche de façon Ă©vidente en aoĂ»t 1981 lors dâun voyage de pĂȘche en Islande. En , il doit s'arrĂȘter pour cause de maladie et doit prĂ©senter sa dĂ©mission en . AprĂšs cette date, il nâapparaitra plus en public et des photographies parues dans Uusi Suomi montrent que son Ă©tat de santĂ© a trĂšs fortement dĂ©clinĂ©.
Ses derniÚres années
Ă partir de , Kekkonen souffre d'une maladie non divulguĂ©e affectant ses fonctions cĂ©rĂ©brales et lui amenant parfois des pensĂ©es dĂ©lirantes. DĂšs 1972, il souffre de courtes pertes de mĂ©moires qui deviennent de plus en plus frĂ©quentes Ă la fin des annĂ©es 1970. Ă la mĂȘme Ă©poque, sa vue a tellement faibli que, pendant toutes ses derniĂšres annĂ©es d'activitĂ©, tous les documents doivent ĂȘtre frappĂ©s en caractĂšres majuscules. Ă partir du milieu des annĂ©es 1970, Kekkonen souffre aussi de pertes d'Ă©quilibre et Ă partir de 1974 du gonflement de sa prostate. Il faut ajouter de violentes migraines occasionnelles et on lui dĂ©couvre un diabĂšte[9] - [js 1]. Selon son biographe Juhani Suomi, Kekkonen ne pensera pas Ă abandonner son poste avant que son Ă©tat physique ne commence Ă fortement se dĂ©tĂ©riorer en . Finalement, il sera dĂ©mis par Mauno Koivisto en 1981.
Selon Seppo Zetterberg, Allan Tiitta et Pekka HyvÀrinen, Kekkonen voulait obliger Koivisto à démissionner pour diminuer ses chances de lui succéder comme président. Selon Juhani Suomi, la raison est autre : Kekkonen avait à plusieurs reprises critiqué Koivisto pour sa lenteur à prendre des décisions politiques et pour sa tendance à parler de façon peu claire et trop philosophique[15] - [9] - [js 1].
Kekkonen dĂ©missionne officiellement le . Il meurt en Tamminiemi en 1986 trois jours avant son 86e anniversaire. Il est enterrĂ© avec les honneurs. Ses proches restreignent lâaccĂšs Ă ses notes personnelles et plus tard on nomme un biographe officiel, Juhani Suomi, qui dĂ©fend une version officielle de l'histoire de Kekkonen et qui dĂ©nigre toutes les autres interprĂ©tations.
Son influence
Renommée et héritage politique
Urho Kekkonen est resté trÚs populaire pendant l'ensemble de ses mandats, en particulier pour ses contemporains membres du Parti du centre, cette popularité laissant graduellement place à un véritable culte de sa personnalité.
Par la suite, des controverses ont portĂ© sur lâinterprĂ©tation de sa politique et son influence au regard de la finlandisation, une politique qui laissait le pays sous influence soviĂ©tique. Par exemple, il a Ă©tĂ© prouvĂ© quâil avait insistĂ© pour que les SoviĂ©tiques qui tentaient de sâĂ©chapper via la Finlande soient renvoyĂ©s de force en URSS[16]. Bien que controversĂ©e, sa politique de neutralitĂ© favorisa les relations commerciales autant avec lâEst qu'avec lâOuest, et les accords commerciaux bilatĂ©raux conclus dans ce contexte ont Ă©tĂ© trĂšs lucratifs pour de nombreuses entreprises finlandaises. Ses prĂ©sidences ont ainsi Ă©tĂ© une pĂ©riode de croissance Ă©conomique forte et d'intĂ©gration croissante avec lâOuest, par exemple Ă travers lâAssociation europĂ©enne de libre-Ă©change.
D'aprÚs Oleg Gordievsky et Christopher Andrew, Kekkonen aurait été un agent du KGB, le plus haut placé jamais recruté par le renseignement soviétique dans une sphÚre gouvernementale pendant la Guerre froide[17].
Image dans l'art et la culture populaire
Kekkonen a Ă©tĂ© beaucoup traitĂ© dans lâart et la culture populaire finlandais. On peut prendre comme exemple les caricatures de Kari Suomalainen rĂ©alisĂ©es durant la prĂ©sidence de Kekkonen. De nombreux livres de blagues suivront, le premier paru en 1966 Ă©crit intitulĂ© Kekkoskaskut. De mĂȘme, au temps de la prĂ©sidence de Kekkonen, on peut rappeler la parution en 1970 de lâalbum Underground Rock du groupe Suomen Talvisota 1939-1940, qui contenait un morceau nommĂ© Kekkonen rock[18]. Plus tard suivront le roman MyyrĂ€ de Jari Tervo[19], le livre satirique Urho Kekkonen de Karo HĂ€mĂ€lĂ€inen[20], le court mĂ©trage cinĂ©matographique Kekkonen de Jari Alakoskela, le thriller Adieu au PrĂ©sident de Matti Kassila[21]. Dans les bandes dessinĂ©es, on peut entre autres citer la sĂ©rie Kekkonen de Matti Hagelberg et la sĂ©rie sur la biographie de Kekkonen rĂ©alisĂ©e par Tapani Bagge et Samson[22]. Dans Le LiĂšvre de Vatanen, roman d'Arto Paasilinna, une partie du livre est consacrĂ©e Ă une hypothĂ©tique manipulation de l'Ătat finlandais par laquelle Kekkonen aurait Ă©tĂ© remplacĂ© par un sosie, cette manĆuvre visant Ă cacher sa mort afin de ne pas dĂ©stabiliser le pays. Cette conspiration fait en rĂ©alitĂ© rĂ©fĂ©rence aux derniĂšres annĂ©es du mandat de Kekkonen durant lesquelles sa maladie Ă©tait cachĂ©e aux Finlandais. Dans un autre roman d'Arto Paasilina, Sang chaud, nerfs d'acier[23], au chapitre 25 titrĂ© Hanna et Urho, Kekkonen apparaĂźt comme un dĂ©magogue populiste et coureur de jupons.
La FĂȘte de la musique de Ilmajoki prĂ©sentera en 2013â2014 la PremiĂšre de lâOpĂ©ra Kekkonen composĂ© par Uljas Pulkkis sur un livret de Lasse Lehtinen[24].
Ăcrits de Urho Kekkonen
- (fi) Urho Kekkonen, Demokratian itsepuolustus, WSOY, (lire en ligne)
- (fi) Urho Kekkonen, Kunnallinen vaalioikeus Suomen lain mukaan (vÀitöskirja), Otava,
- (fi) Urho Kekkonen, Onko maallamme malttia vaurastua, Otava,
- (fi) Urho Kekkonen, Uusi kunnallisvaalilaki selitettynÀ,
- (fi) Urho Kekkonen, Puheita ja kirjoituksia 3 (1916â1955), Weilin+Göös, (ISBN 951-35-0359-3)
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Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
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- (fi) Les grands Finlandais: Urho Kekkonen
- (fi) Le Parc National Urho Kekkonen
- (fi) L'attitude de la presse finlandaise envers Urho Kekkonen 1944â1956, Tuomas Lohi, 2003, UniversitĂ© de Oulu.[PDF].
- (fi) Galerie sonore de Yleisradio: Résultats du vote présidentiel 15.2.1956 : Résultats du vote présidentiel 15.2.1956
- (fi) YLE/Archives vivantes: Urho Kekkonen â Le PrĂ©sident de la longue ligne
- (fi) YLE/ Archives vivantes: OSCE
- (fi) La victoire Ă©lectorale de Kekkonen est encore le jour le plus important pour la Finlande (Helsingin Sanomat, 12.3.2010
- (fi) Urho Kekkonen: Figure rétrospective du grand homme (Suomen Kuvalehti )