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Trou noir Ă©lectronique

Une notion spĂ©culative en physique prĂ©sume l’existence de trou noir Ă©lectronique Ă©quivalent Ă  un trou noir ayant la mĂȘme masse et la mĂȘme charge Ă©lectrique qu’un Ă©lectron. Cette entitĂ© aurait alors de nombreuses propriĂ©tĂ©s communes avec l’électron, dont le moment magnĂ©tique dipolaire de l’électron et la longueur d'onde de Compton. Cette idĂ©e figurait en substance dans une sĂ©rie d’articles publiĂ©s par Albert Einstein entre 1927 et 1940. Il y montrait que si l’on traite des particules Ă©lĂ©mentaires comme des singularitĂ©s de l’espace-temps, il n’est pas nĂ©cessaire de postuler le mouvement gĂ©odĂ©sique comme faisant partie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale[1].

Problématique

Pour un objet de masse aussi faible que celle de l’électron, la mĂ©canique quantique autorise des vitesses supĂ©rieures Ă  celle de la lumiĂšre sur des Ă©chelles de distance supĂ©rieure au rayon de Schwarzschild de l’électron.

Le rayon de Schwarzschild

Le rayon de Schwarzschild (rs) d’une masse quelconque se calcule avec la formule : oĂč :

Donc, si l'Ă©lectron atteignait un rayon aussi faible que cette valeur, il deviendrait une singularitĂ© gravitationnelle. Il aurait alors un certain nombre de propriĂ©tĂ©s communes avec les trous noirs. Dans la mĂ©trique de Reissner–Nordström, qui dĂ©crit les trous noirs chargĂ©s Ă©lectriquement, une quantitĂ© analogue rq se dĂ©finit comme Ă©tant : oĂč :

Pour un Ă©lectron avec q = -e = −1,602×10−19 C, cela donne pour valeur du : rq = 9,152×10−37 m.

Cette valeur suggĂšre qu'un trou noir Ă©lectronique devrait ĂȘtre super-extrĂ©mal, et avoir une singularitĂ© nue. La thĂ©orie de l'Ă©lectrodynamique quantique (EDQ) traite les Ă©lectrons comme des particules ponctuelles, vision parfaitement compatible avec les expĂ©rimentations. En pratique, cependant, les expĂ©riences sur les particules ne peuvent pas fouiller des largeurs d'Ă©chelles Ă©nergĂ©tiques arbitrairement choisies, et donc les expĂ©riences reposant sur l'EDQ lient le rayon de l'Ă©lectron Ă  des valeurs infĂ©rieures Ă  la longueur d'onde de Compton d'une masse importante de l'ordre de GeV, ou :

Aucune expérience n'est donc en mesure de prouver que la valeur de r est aussi faible que rs, ces deux valeurs étant inférieures à la longueur de Planck. Les trous noirs super-extrémaux sont généralement considérés comme instables. De plus, toute physique portant sur des dimensions inférieures à des longueurs de Planck nécessite probablement une théorie cohérente de la gravité quantique (à supposer que de telles dimensions aient un sens physique).

Références

  1. (en) A. Einstein, L. Infeld et B. Hoffmann, « The Gravitational Equations and the Problem of Motion », Annals of Mathematics, vol. 39,‎ , p. 65–100 (DOI 10.2307/1968714, lire en ligne, consultĂ© le )

Voir aussi

Liens externes

  • The Geometry of the Torus Universe, relatif Ă  "l'ensemble hiĂ©rarchique de Cantor dans une structure Ă  grande Ă©chelle Ă  trois dimensions Ă  gĂ©ometrie torique".

Littérature populaire

  • Brian Greene, L'Univers Ă©lĂ©gant (L'Univers Ă©lĂ©gant : supercordes, dimensions cachĂ©es et la quĂȘte de la ThĂ©orie Ultime), (1999), (v. chapitre 13).
  • John Wheeler, GĂ©ons, trous noirs & mousse quantique (1998), (v. chapitre 10).
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