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Trouée d'Arenberg

La trouĂ©e d'Arenberg, ou tranchĂ©e de Wallers-Arenberg, de son vrai nom la drève des Boules d'HĂ©rin, est un secteur pavĂ© de la course cycliste Paris-Roubaix d'une longueur d'environ 2 300 m avec une difficultĂ© actuellement classĂ©e cinq Ă©toiles soit le niveau le plus difficile[1]. Le secteur est composĂ© d'une longue ligne droite Ă  travers la forĂŞt de Raismes-Saint-Amand-Wallers.

Trouée d'Arenberg
Image illustrative de l’article Trouée d'Arenberg
Tracé du secteur pavé
Présentation
Autre nom Tranchée de Wallers-Arenberg
ou Drève des Boules d'Hérin
Course empruntée Paris-Roubaix
Longueur 2 300 m
Difficulté 5 étoiles
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nord-Pas-de-Calais
DĂ©partement Nord
Localité Wallers
Latitude
Longitude
50° 23′ 48″ nord, 3° 24′ 55″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Trouée d'Arenberg
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Trouée d'Arenberg
Course cycliste

Caractéristiques

  • Longueur : 2 300 m
  • DifficultĂ© : 5 Ă©toiles
  • Secteur n° 19 (avant l'arrivĂ©e)
La trouée d'Arenberg
Le pont minier de la Fosse Arenberg passe au-dessus de la trouée d'Arenberg. Les trains, chargés de schistes à destination du terril, l'ont emprunté de 1954 à 1989.

Description

La trouĂ©e d'Arenberg est le secteur le plus difficile de la course. Son approche se fait par une ligne droite de 600 m le long de la zone minière de Wallers-Arenberg, qui a servi de lieu de tournage au film Germinal. Un rĂ©trĂ©cissement est prĂ©sent Ă  l'entrĂ©e du secteur avant une première partie en faux plat descendant. Pour ces deux raisons, le peloton arrive gĂ©nĂ©ralement lancĂ© Ă  près de 60 km/h dans la trouĂ©e. L'autre particularitĂ© de ce secteur pavĂ© rĂ©side dans la morphologie de ses pavĂ©s, disjoints et non alignĂ©s, ce qui ne laisse aucune trajectoire idĂ©ale sur les 2 400 m que mesure la trouĂ©e. Les conditions y sont aussi souvent plus humides que sur le reste de la course, du fait de l'environnement forestier.

La situation dans la course, à moins d'une centaine de kilomètres du vélodrome de Roubaix, en fait le point stratégique de l'épreuve. Si la trouée d'Arenberg est moins décisive pour la victoire que d'autres secteurs, tels le Carrefour de l'Arbre, c'est souvent là que se crée la première sélection entre les favoris.

Historique

En 1967, la direction de Paris-Roubaix s'inquiète de voir progressivement disparaître les secteurs pavés qui font la spécificité de la course. Jacques Goddet demande donc à Albert Bouvet de dénicher de nouveaux secteurs. C'est Jean Stablinski et Édouard Delberghe qui proposeront à Bouvet d'ajouter la trouée d'Arenberg au parcours de la course, ce qui sera fait dès l'année suivante[2]. Le premier nommé connaissait ce tronçon pavé pour avoir travaillé dans les galeries des mines d'Arenberg durant sa jeunesse, ce qui lui faisait dire qu'il était « le seul coureur à être passé dessus et dessous »[3].

Par sa difficultĂ© et sa situation dans la course, la trouĂ©e d'Arenberg devient rapidement un secteur clĂ© de la course et extrĂŞmement populaire chez les spectateurs qui sont des milliers Ă  se masser sur ses 2 400 mètres de longueur. Dans les annĂ©es 1990, le comportement des spectateurs qui s'Ă©cartent au dernier moment, comme lors de l'ascension d'un col du Tour de France, devient problĂ©matique. Un serpentin est installĂ© de chaque cĂ´tĂ© de la route mais ne rĂ©sout guère le problème, les attardĂ©s n'hĂ©sitant pas Ă  passer sur le sentier derrière les spectateurs pour Ă©viter les pavĂ©s.

En 1998, une chute massive intervient à l'avant du peloton lors de la traversée de la trouée d'Arenberg. Le vainqueur de 1996 et principal favori, Johan Museeuw abandonne victime d'une fracture ouverte de la rotule. Une polémique naît alors quant à l'avenir de la trouée dans Paris-Roubaix[4]. Depuis cette date, le retrait de la trouée d'Arenberg est une question quasi-annuelle. En 2001, c'est le coureur français Philippe Gaumont qui chute sérieusement sur les pavés rendus glissants par la pluie[5].

En 2005, la tranchée d'Arenberg est retirée du parcours à la suite des effondrements souterrains qui ont abîmé la surface pavée. Restauré, le célèbre secteur est réintroduit en 2006[6] dans sa configuration actuelle. Des barrières sont disposées sur la droite de la route pour contenir le public, tandis que le sentier de gauche est labouré quelques jours avant la course pour le rendre impraticable. En 2012, des travaux ont été entrepris pour nettoyer la trouée de l'herbe qui y avait abondamment poussé[7].

Le , une stèle est inaugurĂ©e Ă  l'entrĂ©e de la tranchĂ©e d'Arenberg en hommage Ă  Jean Stablinski, son « dĂ©couvreur ». Cette stèle est rĂ©alisĂ©e en pierre de Soignies et Ă©laborĂ©e par le sculpteur Michel Karpovitch.

Notes et références

  1. « Le parcours 2013 », sur letour.fr,
  2. Comment une « Trouée » révolutionna la reine des classiques, La Voix du Nord, 7 avril 2008
  3. « La Voix du Nord », sur La Voix du Nord (consulté le ).
  4. « Vélo tranchée Arenberg » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  5. « [Cyclisme. Paris Roubaix 2001] » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  6. « sport.fr/cyclisme/cyc/Paris-Ro… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. « L'actualité du cyclisme, résultats, classements, vidéos en direct live », sur cyclismactu.net (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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