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Trantor

Dans le Cycle de l'Empire et le Cycle de Fondation d'Isaac Asimov, Trantor est une œcuménopole de 40 milliards d'habitants. Elle est la capitale de l'Empire galactique, sur lequel l'empereur et son administration règnent pendant plus de dix millénaires sur la Galaxie. Dédiée uniquement à la législation d’un Empire en pleine décadence et dépendant de plus d’une vingtaine d’autres planètes, Trantor était vouée à l’effondrement, à la suite du surplus d’importation et de stagnation.

Trantor
Image illustrative de l’article Trantor
Représentation de Trantor.
Caractéristiques astronomiques
Localisation Secteur de Trantor (0,0,0)
Étoile Soleil trantorien (Trantor-S)
Ordre Inconnu
Satellites Satellites artificiels (stations d'entrée, centrales nucléaires et solaires, etc.)
Anneaux /
Année Supérieure à l'Année légale galactique
Journée 1,08 Jour légal galactique
Caractéristiques physiques
Genre Standard
Noyau 2 000 pc
Température Moyen
Atmosphère Respirable
Climats Contrôlé
Gravité Standard
Continents Œcuménopole
Sites remarquables Enclave impériale (Palais/Bibliothèque/Université)
Caractéristiques sociétales
Population 40 000 000 000 hab. (200 hab./km²)
Langue Galactique
Politique Plus de 800 secteurs administratifs
Affiliation Royaume de Trantor,
RĂ©publique trantorienne,
Confédération trantorienne,
Empire trantorien,
Empire galactique,
Galaxia,
Siège de la Seconde Fondation,
Second Empire galactique
Histoire Grand Pillage (~ 12 368 E.G.)

Présentation

Dès sa colonisation, Trantor fut choisie comme capitale des empires qui s'y succĂ©dèrent, pour deux raisons. D'abord, elle est la planète habitable la plus proche du noyau galactique ; ensuite, son activitĂ© tellurique (tremblements de terre ou volcans) est pratiquement nulle. Ă€ partir du 12e millĂ©naire, après plus de 10 000 ans Ă  la tĂŞte du plus vaste empire de l'HumanitĂ©, sa surface est quasi-intĂ©gralement recouverte de dĂ´mes, Ă  l'exception de l'Enclave impĂ©riale. Elle est urbanisĂ©e dans des niveaux souterrains qui descendent parfois jusqu'Ă  3 kilomètres sous terre. Le phĂ©nomène est tellement important que le niveau du sol devient parfois difficile Ă  situer. Des puits thermiques, assistĂ©s de centrales nuclĂ©aires et solaires en orbite, fournissent l'Ă©nergie de la planète. Il faut 20 planètes agricoles et des milliers d'astronefs chaque jour pour nourrir les Trantoriens. Trantor abrite Ă©galement l'Enclave impĂ©riale, domaine privilĂ©giĂ© de l'Empereur et centre de la Galaxie, composĂ©e :

  • du Palais ImpĂ©rial, Siège du Gouvernement ImpĂ©rial et rĂ©sidence de l'Empereur, dans son Petit Palais. Il s'agit du deuxième plus grand Ă©difice de la Galaxie, et son escalier contient le plus grand nombre de marches de tout l'Empire ;
  • de la Bibliothèque ImpĂ©riale, institution neutre, et plus ancienne que l'Empire Galactique lui-mĂŞme, gardienne de l'ensemble du savoir humain. Il s'agit du plus grand Ă©difice de la Galaxie, et son escalier est le deuxième plus grand de l'Empire ;
  • de l'UniversitĂ© ImpĂ©riale, parfois confondue avec la Bibliothèque, qui est l'UniversitĂ© la plus prestigieuse du Système Universitaire ImpĂ©rial. Elle Ă©tait autrefois recouverte d'un monstrueux dĂ´me polarisant.

La population maximale de Trantor a Ă©tĂ© fixĂ©e par la loi Ă  45 000 000 000 habitants, chiffre atteint Ă  la fin du 12e millĂ©naire. En raison de ce nombre exceptionnel d'habitants, le suicide est une dĂ©marche lĂ©gale sur Trantor. Selon l’Encyclopedia Galactica, la grande majoritĂ© des Trantoriens sont des fonctionnaires ; cet argument semble pourtant erronĂ© : on apprend par exemple pendant la Fuite que les Dahlites sont ouvriers et que les MycogĂ©niens travaillent dans des cultures hydroponiques. Les mĂ©dias sont Ă©galement très prĂ©sents sur Trantor. On peut notamment citer les Nouvelles ImpĂ©riales, l'organe officiel du Gouvernement ImpĂ©rial, et TrantorVision ou la H.V. Trantorienne pour l'holovision. Dans les derniers siècles de l'Empire, la mode est aux unicombis criardes sur Trantor, et ce fait devint, après la Chute de l'Empire galactique, le symbole du dĂ©clin impĂ©rial et de la fin de l'immense capitale.

Secteurs administratifs de Trantor

Voici le nom et la liste de certains secteurs de Trantor (sur un total de 800) :

  • Secteur de Kan, situĂ© au pĂ´le Sud de la planète. De ce fait, le secteur de Kan joue un rĂ´le clĂ© dans l'Ă©vacuation de la chaleur produite par Trantor. Cela confère une certaine importance aux maires de Kan, qui Ă  l'Ă©poque du roman PrĂ©lude Ă  Fondation aspirent Ă  accĂ©der au trĂ´ne impĂ©rial.
  • Secteur impĂ©rial, rĂ©sidence de l'Empereur. C'est la seule partie de Trantor qui ne soit pas recouverte de dĂ´mes et possède de vastes jardins. Initialement, les jardins du secteur impĂ©rial Ă©taient ouverts Ă  tous les citoyens de Trantor, mais avec le dĂ©clin de l'empire, les mesures de sĂ©curitĂ© entourant le secteur impĂ©rial se durcirent, et le secteur impĂ©rial devint vĂ©ritablement une enclave sĂ©curisĂ©e dans Trantor.
  • Secteur de Mycogène, secteur quasiment indĂ©pendant qui vit en communautĂ© fermĂ©e (les Ă©trangers y sont en gĂ©nĂ©ral interdits). Le secteur de Mycogène connait une grande prospĂ©ritĂ© grâce Ă  ses cultures de levures. Les mycogĂ©niens vivent dans le souvenir de leur planète perdue (qui est en fait Aurore, première planète colonisĂ©e par les terriens) et suivent de ce fait des règles de vies très strictes : tout le monde a la tĂŞte Ă©pilĂ©e Ă  la pubertĂ© (cheveux et sourcils inclus ; on ne sait rien du reste du corps...) et les femmes sont considĂ©rĂ©es comme des citoyens infĂ©rieurs.
  • Secteur de Streeling, celui qui abrite la prestigieuse UniversitĂ© de Streeling. Hari Seldon s'y rĂ©fugie pendant la Fuite avec Dors Venabili, et y effectue par la suite la majeure partie de ses travaux (Ă  l'exception de la pĂ©riode oĂą il fut Premier ministre de ClĂ©on). Ainsi, l'universitĂ© accueille le dĂ©partement de Psychohistoire. Il est Ă  noter que, par tradition, le gouvernement impĂ©rial n'a pas d'emprise sur le campus de l'universitĂ©.
  • Secteur de Dahl, secteur dĂ©favorisĂ© de Trantor. Ses habitants sont pauvres, violents et travaillent souvent aux puits thermiques. Les habitants du secteur sont les Dahlites, qui peuvent ĂŞtre rapprochĂ©s dans le monde rĂ©el aux dalits. C'est dans ce secteur que Hari Seldon rencontre son futur collaborateur Yugo Amaryl et son futur fils adoptif Raych Seldon.

Après l'Empire

Pendant la pĂ©riode de l'effondrement de l'Empire, ce qui reste de gouvernement impĂ©rial est transfĂ©rĂ© Ă  Neotrantor. En 258 de l'ère de Fondation, Trantor elle-mĂŞme est mise Ă  sac par le chef de guerre Gilmer. En un siècle, sa population tombe Ă  100 000 habitants. Seule l'UniversitĂ©, dĂ©fendue par ses Ă©tudiants, Ă©chappe au pillage[1]. En 298, Ă  l'Ă©poque du Mulet, une communautĂ© de fermiers s'est installĂ©e sur le terrain de l'ancien parc impĂ©rial ; elle approvisionne l'UniversitĂ©[1]. Deux gĂ©nĂ©rations plus tard, en 376, la jeune Arkady Darell, nĂ©e sur Trantor mais Ă©levĂ©e sur Fondation, revient sur sa planète natale alors qu'elle enquĂŞte sur le mystère de la Seconde Fondation[2] ; elle est aidĂ©e par un fermier trantorien, Preem Palver[3].

Après la chute du premier Empire galactique et le sac de la capitale, Trantor ne peut plus recourir aux importations agricoles massives en provenance des planètes vassales. Ses habitants doivent nettoyer les amas de débris et pratiquer de nouveau l'agriculture pour assurer leur autosuffisance alimentaire[4].

Influence

La planète Coruscant, de l'univers Star Wars, de même que les univers d'Hypérion et Endymion de Dan Simmons, sont, comme Trantor, des mégapoles futuristes, des mondes presque entièrement urbanisés dont la survie dépend de l'exploitation de lointains espaces agricoles[4].

Notes et références

  1. Palumbo 2016, p. 174.
  2. Palumbo 2016, p. 158.
  3. Palumbo 2016, p. 139.
  4. Alain Musset, Le Syndrome de Babylone : Géofictions de l’apocalypse, Paris, Armand Colin, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • In Search of Wonder : Essays on Modern Science Fiction, Damon Knight, chapitre Asimov and Empire, 1956, Ă©d. Advent Publishers.
  • In Pursuit of Infinity, Oliver Morton, The New Yorker, .
  • Donald E. Palumbo, An Asimov Companion : Characters, Places and Terms in the Robot/Empire/Foundation Metaseries, McFarland & cy, (lire en ligne)

Liens externes

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