Tramway de Saumur
Le Tramway de Saumur est un réseau de chemin de fer départemental ouvert en 1896. Constitué de deux lignes permettant de rejoindre Saint-Hilaire-Saint-Florent et à Fontevrault depuis les gares de Saumur du réseau ferroviaire principal, il fut exploité par la Compagnie française des voies ferrées économiques puis par la Compagnie des tramways de Saumur et extensions à partir de 1905. Structurellement déficitaire, il cessa de fonctionner en 1920, avec un sursis jusqu'en 1929 pour la ligne de Fontevrault.
Tramway de Saumur | ||
Le terminus des deux lignes, à la gare de Saumur-PO, avec en fond, le pont Napoléon et Saumur. | ||
Situation | Saumur | |
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Type | ||
Entrée en service | ||
Fin de service | ||
Écartement des rails | 1 000 mm | |
Exploitant | Compagnie française des voies ferrées économiques - Tramways de Saumur et extensions - |
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Vitesse maximale | 20 kmh | |
Lignes du réseau | 2 | |
Histoire
Le , M. Onésime François Louis Monprofit présente un avant-projet de tramway à la Préfecture de Maine-et-Loire[1]. Bénéficiant de soutiens importants (liés aux exploitants agricoles, viticoles, à l'extraction de tuffeau et à la Maison centrale de Fontevrault), le réseau du tramways de Saumur, qui doit comporter deux lignes (une vers Saint-Hilaire-Saint-Florent et une vers Fontevrault), est concédé à M. Monprofit par décret du [1]. Il doit alors réaliser les travaux en quatre ans[1]. Bien que l'essentiel des travaux se réalise en 1885 et 1886, îls ne sont pas terminés dans les délais impartis et la concession est retirée à M. Monprofit par arrêté ministériel du et est confirmée en Conseil d'État le [1]. La concession revient alors à la ville de Saumur, qui la rétrocesse à la Compagnie française des voies ferrées économiques (VFE) pour l'exploitation pour une durée de 60 ans[1]. Le réseau est alors inauguré le et comporte les deux lignes prévues initialement (avec quelques adaptations) :
Les deux lignes partent de la gare de Saumur-PO (au niveau de l'actuelle place de la Résistance) et se séparent au sud du pont Cessart (face au théâtre)[1]. La ligne de Fontevrault suit la route nationale 147 (actuelle départementale 947) jusqu'à l'avenue de Rochechouart à Fontevrault[1]. La ligne de Saint-Hilaire-Saint-Florent suit l'actuelle rue Franklin-Roosevelt, la rue d'Orléans, la rue du Maréchal-Leclerc, franchit le Thouet, puis emprunte l'actuelle départementale 741 jusqu'à l'église Saint-Hilaire-des-Grottes, et possède un embranchement de 1 km la reliant à la gare de Saumur-État ouvert le [2] - [1].
En difficultés financières, VFE disparaît en 1905 et le , un décret valide le transfert de la concession à la Compagnie des tramways de Saumur et extension[1]. Toutefois, l'exploitation restera systématiquement déficitaire et le , les deux lignes cessent d'être exploitées et la compagnie est mise en liquidation judiciaire[1]. Face aux protestations publiques des communes desservies par la ligne de Fontevrault, la ville de Saumur concède à la société Baert et Verney l'exploitation de cette unique ligne[1]. Cette société révise les voies et le matériel en juillet 1924 et reprend l'exploitation le [1]. Mais au bout de cinq ans, l'exploitation cesse définitivement le [1]. Le réseau est définitivement déclassé par décret le [1].
Exploitation
Limités à 20 km/h, les convois n'excèdent pas 8 voitures et 60 mètres. Ils sont composés de voitures très variées : voitures de voyageurs à portes latérales, baladeuses, wagons de marchandises fermés, à plateforme ou en tombereau et des wagons cellulaires pour le transport des prisonniers de la maison centrale de Fontevrault[1].
Ils sont en correspondance à la gare de Saumur-PO (devenue Saumur-Rive-Droite ou même simplement Saumur aujourd'hui) avec la ligne de Tours à Saint-Nazaire de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) et la ligne ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean de l'administration des chemins de fer de l'État. À la gare de Saumur-État (devenue Saumur-Rive-Gauche jusqu'à sa fermeture), le réseau était également en correspondance avec le réseau de l'État et celui du Petit Anjou. Le tramway ne desservait toutefois pas directement la gare[3].
Matériel roulant
- 4 locomotives à vapeur bicabines type 030T, construites par Pinguély en , (N° constructeur 28 à 31)
- 11 voitures voyageurs
- 27 wagons de marchandises
Notes et références
- « Voie ferrée de la ligne de Tramway de Saumur à Fontevraud », sur le site Patrimoines en Pays de la Loire (consulté le 2 octobre 2022).
- « Recueil général des lois, décrets et arrêtés ... », sur Gallica, (consulté le )
- E. Milon, Carte routière des environs de Saumur, à l'usage spécial de MM. les officiers de l'École de cavalerie dressée d'après les documents fournis par l’État-major, l'administration des ponts et chaussées et le service des chemins vicinaux, 1915 [lire en ligne]
Bibliographie
- Henri Domengie, Les petits trains de jadis — Ouest de la France, Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1990 (ISBN 2-903310-87-4)
Voir aussi
Articles connexes
- Petit Anjou, ligne de Nantes Ă Cholet et Cholet Ă Saumur.