Trait russe
Le Trait russe (russe : Russkaya Tyazhelovoznaya) est une race de chevaux de trait développée en Russie à partir de croisements avec l'Ardennais.
Trait russe
| |
Peinture d'un trait russe par Otto Eerelman en 1898 | |
Région d’origine | |
---|---|
Région | Russie |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de trait |
Taille | 1,49 m à 1,53 m |
Poids | 575 à 700 kg |
Robe | Généralement alezan, bai ou bai-brun |
Pieds | Petits |
Caractère | Calme |
Autre | |
Utilisation | Traction, viande, lait |
Dénomination
La race était autrefois nommée « Ardennais russe » ; elle est également connue sous les noms de « trait russe » ou de « trait lourd russe », en russe Russkaya Tyazhelovoznaya[1].
Histoire
Le trait russe est formé au milieu du XIXe siècle, par le croisement entre des juments locales et des étalons Ardennais[1]. Son développement s'effectue en parallèle d'une race de trait de plus grande taille[2]. Le trait russe provient surtout d'une base de chevaux ukrainiens, croisés à l'Ardennais, au Trait belge et au Trotteur Orlov[2]. En 1980, un recensement dans toute l'URSS donne un effectif de 48 490 têtes[1].
Description
Il est plus petit, mais plus lourd que l'Ardennais[1], auquel il ressemble par ailleurs beaucoup[3]. La base de données DAD-IS cite une taille moyenne de 1,49 m chez les femelles et 1,52 m chez les mâles, pour un poids moyen de 575 à 650 kg[1]. Le guide Delachaux indique 1,50 m chez les femelles pour 1,53 m chez les mâles, et un poids moyen respectif de 580 à 700 kg[3].
La tête présente de petites oreilles[3]. L'encolure est musclée, le garrot peu sorti[3]. Le poitrail est large, la croupe musclée[3]. Les jambes sont courtes et puissantes, terminées par de petits pieds[3]. Crinière et queue sont fournies, les membres disposent d'un peu de fanons[3].
La robe est habituellement alezan, bai ou bai-brun[1], parfois rouan[3].
Ce cheval de trait est de tempérament calme et résistant[3]. La lactation des juments dure environ 200 jours[1]. Cette race est réputée fertile et douée d'une bonne longévité, ainsi que d'une résistance au froid[3]. Ces chevaux sont conçus pour être économiques et simples à entretenir[2].
Utilisations
Ces chevaux servent principalement à la traction[1] à vocation agricole[3]. Ils disposent d'une grande puissance à cet usage[3]. Ils sont aussi élevés pour leur viande[3]. Les juments sont traites pour leur lait[3].
Diffusion de l'élevage
Il est considéré comme une race locale russe[4]. En 2003, les effectifs de la race, renseignés sur la base de données DAD-IS, sont de 10 870 têtes[4]. En plus de la Russie, il est élevé en Ukraine et en Biélorussie[3]. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de chevaux de trait peu connues au niveau international[5].
Notes et références
- DAD-IS.
- Hendricks 2007, p. 358.
- Rousseau 2016, p. 298.
- DAD-IS.
- (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e éd., 608 p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 63.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Russian Draft / Russian Federation (Horse) », DAD-IS (consulté en )
- (en) « Russkii Tyazhelovoz / Russian Federation (Horse) », DAD-IS (consulté en )
Bibliographie
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199), « Russian Heavy Draft », p. 358-359.
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
- [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Trait russe », p. 298