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Tour du Moulin de Marcigny

La Tour du Moulin est un vestige du prieuré des Dames bénédictines (le prieuré date du XIe siècle), situé à Marcigny, dans le département français de Saône-et-Loire. La tour du Moulin est, depuis 1913, le musée municipal consacré à l'archéologie, les arts décoratifs et les beaux-arts.

Tour du Moulin
Image illustrative de l’article Tour du Moulin de Marcigny
Type Musée, moulin à eau et vestige de fortification
Début construction XVe siècle
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1909)
CoordonnĂ©es 46° 16′ 29″ nord, 4° 02′ 35″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Duché de Bourgogne
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement SaĂ´ne-et-Loire
Commune Marcigny
GĂ©olocalisation sur la carte : SaĂ´ne-et-Loire
(Voir situation sur carte : SaĂ´ne-et-Loire)
Tour du Moulin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tour du Moulin

Ce bâtiment a été classé Monument Historique en 1909[1].

Présentation générale

  • La tour est ses bosses
    La tour est ses bosses
  • Vue partielle de la charpente
    Vue partielle de la charpente
  • Vue partielle de la charpente
    Vue partielle de la charpente
  • Salle des meules
    Salle des meules

Vestiges de l'enceinte défensive de Marcigny, la Tour du Moulin aurait été construite à la fin du XVe siècle. D'abord tour de défense et moulin fortifié pour le prieuré, la Tour est devenue grenier, logement puis a été aménagée en musée (1913).

En 1477, la Bourgogne devient française. La Tour du Moulin (1480-1520) est construite en pierres appareillées de calcaire jaune à entroques. Elle apparaît comme un acte d’allégeance à la Couronne, présentant les caractéristiques de l’Art Militaire Français initié par Louis XI : bossages (plus de deux cents), témoignant de la richesse de ses commanditaires, et canonnières à double ébrasement.

La tour mesure 25m de haut. La charpente, d’une hauteur de 14 mètres, témoigne d’une parfaite maîtrise de la part des compagnons. L'épaisseur de la muraille est de 2,80 m à la base et de 1,20 m au sommet. Elle est ornée de boules rondes. H. Robillard avance deux hypothèses : soit elles symboliseraient des mères nourricières soit elles représentent des boulets de pierre que commençait à utiliser l'artillerie à feu[2].

La charpente est essentiellement faite de bois de châtaignier. Elle date du XVe siècle. Sa hauteur est de 12 mètres.

Musée d'archéologie, d'histoire locale, d'arts décoratifs et des Beaux-Arts

Au dĂ©but du XXe siècle, deux Ă©rudits locaux, Jean-Baptiste Derost[3] et François Ginet-Donati[4], se prennent de passion pour l’histoire de leur rĂ©gion. Ils dĂ©cident, en accord avec la MunicipalitĂ©, d’investir la Tour du Moulin d’une mission : conserver et transmettre la mĂ©moire locale.

En 1913, une première salle est amĂ©nagĂ©e pour accueillir le musĂ©e. Progressivement des donateurs privĂ©s enrichissent les collections (notamment maĂ®tre Charles Damiron, officier de la LĂ©gion d'honneur, ancien bâtonnier du barreau de Lyon, Ă©crivain d'art et grand collectionneur de faĂŻences).

Le musée municipal, de 300 m² sur quatre niveaux, est labellisé « Musée de France » depuis 2002. Sept espaces d'exposition y ont été aménagés. Arts décoratifs, Beaux-Arts, histoire locale... les collections de la Tour du Moulin sont riches et variées. Chaque année, elles sont enrichies et valorisées par une exposition temporaire, sous forme de rétrospective ou par la présentation d’œuvres contemporaines.

De nombreux vestiges du prieurĂ© des Dames bĂ©nĂ©dictines, construit au XIe siècle par Geoffroy et Hugues de Semur, sont exposĂ©s au musĂ©e et tĂ©moignent du prestigieux passĂ© de Marcigny.

Les collections

CĂ©ramiques

  • La collection de cĂ©ramiques a largement contribuĂ© Ă  la renommĂ©e du musĂ©e, sa richesse initiale est due aux dons de Charles Damiron[5] et des amis, ainsi qu'au dĂ©pĂ´t de collections de l'hĂ´pital de Marcigny.
  • Plat la lĂ©gende de Curtius (1554) offert au musĂ©e par l'industriel lyonnais Paul Gillet
  • Deux plats de Bernard Palissy offert par Charles Damiron
  • Plat de Nevers l'arbre d'amour (XVIIIe siècle)
  • Majoliques italiennes, faĂŻences (Moustiers, Rouen, Nevers...)
  • La pharmacie de l'hospice civil composĂ©e de 113 pots en faĂŻences de Nevers, 4 vases Ă  thĂ©riaque, quarante coffrets de chĂŞne, quatre mortiers en bronze.

Sculptures et peintures 

  • Peintures et sculptures religieuses : Saint-Georges terrassant le dragon, christ en croix, Saint Loup, Saint Roch, Saint Etienne...
  • Autres Ĺ“uvres peintures, sculptures, mĂ©daillons relatifs Ă  des personnalitĂ©s brionnaises : Irène Popard (chorĂ©graphe) Joseph Berchoux poète gastronome), Marquis de Vichy-Montceaux...
  • En 2017 deux Ĺ“uvres remis en dĂ©pĂ´t au musĂ©e par l'hĂ´pital de Marcigny sont Ă  nouveau exposĂ©es après restauration. Il s'agit pour l'une d'un tableau du XVIIe siècle reprĂ©sentant peut-ĂŞtre Georges Goutaudier (mort en 1568), bienfaiteur de l'hĂ´pital et l'autre Marie-Madeleine repentante, tableau du XVIIIe siècle.

Archéologie et géologie

Dans les salles Quentin Ormezzano[6] et Paul Henry sont présentés divers objets préhistoriques et médiévaux.ainsi que des minéraux.

  • Plat attribuĂ© Ă  Bernard Palissy
    Plat attribué à Bernard Palissy
  • Georges Goutaudier ?
    Georges Goutaudier ?
  • Marie-Madeleine repentante
    Marie-Madeleine repentante
  • Joseph Berchoux
    Joseph Berchoux
  • Saint-Georges terrassant le dragon
    Saint-Georges terrassant le dragon
  • Portement de croix (Flandres seizième siècle)
    Portement de croix (Flandres seizième siècle)
  • Saint-Francois d'Assise recevant les stigmates
    Saint-Francois d'Assise recevant les stigmates
  • Vitrail naissance d e la Vierge xvie siècle
    Vitrail naissance d e la Vierge xvie siècle
  • Retable d'autel (dĂ©tail)
    Retable d'autel (détail)
  • Antiphonaire
    Antiphonaire

Fréquentation

Chiffres de fréquentation 2001-2017[7]
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
2001 432 1 641 2 073
2002 456 1 728 2 184
2003 585 1 152 1 737
2004 258 1 088 1 346
2005 120 1 294 1 414
2006 255 1 403 1 658
2007 167 1 014 1 181
2008 652 647 1 299
2009 546 1 118 1 664
2010 606 1 600 2 206
2011 122 2 460 2 582
2012 491 1 630 2 121
2013 327 1 096 1 423
2014 520 1 433 1 953
2015 603 1 096 1 699
2016 731 1 170 1 901
2017 612 1 290 1 902

Notes et références

  1. « Tour du moulin », notice no PA00113343, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. H. Robillard, Si Marcigny nous était conté, Charlieu, Micolon-Sagis, , 200 p., p. 65
  3. Relieur-imprimeur né en 1867 à Marcigny, ville à laquelle il consacra plusieurs livrets et plaquettes.
  4. François Ginet-Donati (1865-1938), érudit et archéologue, né à Marcigny, exerça longtemps les fonctions d'adjoint au maire de cette ville. Il fut l'un des fondateurs de la Société d'études du Brionnais.
  5. Charles Damiron est prĂ©sident, en 1949, de l'association  les Amis des Arts de Marcigny et la rĂ©gion , fondĂ©e en 1936 (premiers prĂ©sidents : docteur Boyer, docteur Ducroux). En 2017 l'association est toujours active et Ă  la charge de l'animation du musĂ©e.
  6. Jacky Darne, « Quentin-Jean-Baptiste Ormezzano, le premier donateur au Musée de la Tour du Moulin de Marcigny », Mémoire Brionnaise,‎ , p. 1-7
  7. « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Henri Robillard, Marcigny et son musĂ©e : musĂ©e de la Tour du Moulin, MusĂ©e de la Tour du Moulin, 1991, 78 pages.
  • Adrien Allier, Les mystères de la tour du moulin, Le monde des moulins, FĂ©dĂ©ration des Moulins de France, N°35, .
  • Jean-Henri Etienney, Le trĂ©sor de Marcigny, revue « Images de SaĂ´ne-et-Loire » n° 163 (), pp. 14-15 (article consacrĂ© au plat dit « de la Reine Catherine », datĂ© de 1554, conservĂ© au musĂ©e).
  • Henri Robillard, Marcigny, la Tour du Moulin et son musĂ©e, revue « Images de SaĂ´ne-et-Loire » n° 66 (Ă©tĂ© 1986), pp. 16-18.
  • J. Charmont, Marcigny et le Moyen Ă‚ge, article paru dans la revue « Images de SaĂ´ne-et-Loire » n° 3 de , pp. 3-6.

Articles connexes

Liens externes

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