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Tour d'Hercule

La tour d’Hercule (en galicien : Torre de Hércules) est un phare romain situé sur un cap, la punta Robaleira, face à l’océan Atlantique, dominant l'entrée de la ria donnant sur le port de La Corogne, en Galice (Espagne).

Tour d'Hercule
Galice
Localisation
Baigné par
Localisation
Histoire
Construction
Ier siècle[1] - 1791
Patrimonialité
Architecture
Hauteur
55 m[1]
Surface
2 330 000 m2
Hauteur focale
106 m
Élévation
106 m
Marches
235
Matériau
Équipement
Portée
24 milles
Feux
Fl(4) W 20s, [(L 0 3 oc 3 0)3 veces]L 0 3 oc 9 8
Tour d’Hercule *
CoordonnĂ©es 43° 23′ 09″ nord, 8° 24′ 23″ ouest
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Type Culturel
Critères (iii)
Superficie 233 ha
Zone tampon 1936 ha
Numéro
d’identification
1312
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2009 (33e session)
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Tour d’Hercule
GĂ©olocalisation sur la carte : Galice
(Voir situation sur carte : Galice)
Tour d’Hercule
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Le port antique de Brigantium a Ă©tĂ© renommĂ© au XIIe siècle Ad Columnam, c'est-Ă -dire La Colonne ou la Tour (du phare), dont dĂ©rive directement le nom actuel de La Corogne (dont la forme galicienne « A Coruña Â» bien que le nom officiel en Espagne soit " La Coruña ").

La tour d'Hercule est le seul phare romain — et le plus ancien phare au monde — en fonctionnement de nos jours[2] - [1]. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial le , au titre du critère III[3] - [1].

Histoire

Haute de 55 m[1], la tour d’Hercule fut construite Ă  la fin du Ier siècle[1], et sa prĂ©sence est attestĂ©e au IIe siècle. Elle fut construite vraisemblablement sous les empereurs romains Trajan et Hadrien. Elle devint forteresse au Moyen Ă‚ge et fut complètement restaurĂ©e en 1791 — sous la direction de l'architecte Eustaquio Giannini (es) — par une sorte de chemisage de pierre autour de l’édifice antique très dĂ©gradĂ©, ce qui eut pour effet de le remettre Ă  neuf, en lui donnant son aspect actuel. La structure romaine est toujours visible Ă  l'intĂ©rieur du monument.

Le phare a connu tous les progrès de l'éclairage maritime : le pétrole au XIXe siècle, puis l'électrification en 1921. Une corne de brume a été installée en 1974 et un radiophare en 1977[2].

Les fondations romaines du phare ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es dans les annĂ©es 1990[1]. En juin 2009, le site a Ă©tĂ© inscrit sur la liste du patrimoine mondial car il « apporte un tĂ©moignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue Â» (critère III)[1].

Une campagne de fouilles, en 2009, a révélé au pied de la tour des milliers de fragments de statues à l'effigie de l'empereur Domitien, ce qui inciterait à faire remonter la construction du monument au milieu du Ier siècle[4].

Le phare romain

Le phare romain de plan carrĂ© avec un cĂ´tĂ© d'environ 18 m avait une hauteur d'origine de 41 m rĂ©partie sur trois niveaux. Chaque niveau est divisĂ© en quatre chambres et on y accĂ©dait au moyen d'une rampe extĂ©rieure en spirale. Sa structure est conservĂ©e pour une hauteur de 37,2 m au sein de la structure carrĂ©e construite autour en 1791.

L'inscription latine

Une pierre, conservée au bas du phare, porte l'inscription :


MARTI
AVG SACR
C SEVIVS
LVPVS
ARCHITECTVS
AEMINIENSIS
LVSITANVS EX VO

Traduction : Consacré à Mars. Caius Sevius Lupus, architecte d'Aeminium[5], en Lusitanie, pour l'accomplissement d'un vœu.

Les différents noms de la Tour d'Hercule à travers l'histoire

Le phare fut connu à l'époque romaine sous le nom de Farum Brigantium et à l'époque médiévale sous celui de Faro ou de Castillo Viejo. Son nom actuel est dû à un passage de l'Estoria de España de Alphonse X de Castille où est racontée la légende selon laquelle Hercule enterra à cet endroit « la » tête du géant Géryon, qui, par ailleurs, était censé en avoir trois.

Site

Le phare est Ă©tabli sur une plate-forme au sommet d'un promontoire qui domine la mer de 57 m et fut sans doute un lieu sacrĂ© dès l'Ă©poque prĂ©romaine. De nos jours, le phare est inclus dans un parc protĂ©gĂ© d'environ 50 ha, libre de toute construction et agrĂ©mentĂ© de nombreux chemins de promenade.

La tour d'Hercule sur son promontoire.

Près du phare se trouvent un parc de sculptures modernes, des pétroglyphes datant de l'âge du fer et un petit cimetière musulman[1].

Galerie

  • Plan du phare restaurĂ©, 1792
    Plan du phare restauré, 1792
  • Tour d'Hercule, aspect du chemisage externe, ajoutĂ© en 1791
    Tour d'Hercule, aspect du chemisage externe, ajouté en 1791
  • Blason de La Corogne, montrant la Tour d'Hercule
    Blason de La Corogne, montrant la Tour d'Hercule
  • Vue de la Tour d'Hercule, avec la statue de Breogán au premier plan
    Vue de la Tour d'Hercule, avec la statue de Breogán au premier plan

Notes et références

  1. (fr) « Tour d’Hercule », Liste du patrimoine mondial, sur whc.unesco.org, Unesco (consulté le )
  2. (it) La torre di Ercole
  3. (fr) « La Tour d’Hercule (Espagne) et deux villes suisses représentant l’urbanisme horloger sont inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO », sur portal.unesco.org (consulté le )
  4. (es) Trop tĂ´t pour Trajan, Cultura clasica
  5. nom ancien de l'actuelle CoĂŻmbre, au Portugal

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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