Tour Part-Dieu
La tour Part-Dieu[1] ou tour Part-Dieu LCL[2] (anciennement tour du Crédit lyonnais), surnommée « le crayon »[3], est un gratte-ciel de bureaux situé dans le quartier d'affaires de la Part-Dieu à Lyon, en France.
Architecte |
Araldo Cossutta & Associates ; Charles Delfante ; Stéphane du Château (une pyramide) |
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Construction |
1972 Ă 1977 |
Ouverture | |
Usage |
Bureaux, hĂ´tels, restaurants |
Hauteur |
Flèche : _ Toit : 164.9 m Dernier étage : 144 m |
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Diamètre |
44 m |
Surface |
78 202 m² |
Étages |
42 (dont 4 Ă©tages souterrains) |
Nombre dĘĽascenseurs |
19 dont 10 pour les bureaux du RC au 31e, 2 directs RC au 32e, et 2 pour l'hĂ´tel du 32e au 40e |
Site web |
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Pays | |
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RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Ville | |
Quartier | |
Adresse |
129 rue Servient |
Coordonnées |
45° 45′ 40″ N, 4° 51′ 13″ E |
La construction de la tour a été décidée par plusieurs groupes financiers, dont le Crédit lyonnais. Aujourd’hui, la banque n’occupe plus les locaux, mais fait toujours partie des six propriétaires bailleurs, comme l’indique son enseigne apposée au sommet de l’édifice[2].
Œuvre du cabinet américain Araldo Cossutta & Associates et bâtie entre 1972 et 1977, la tour mesure 164,9 mètres de haut. Jusqu'à la construction de la tour Incity (surnommée « la gomme »), dont le mât culmine à 200 m de haut, c'était le plus haut gratte-ciel français qui ne soit pas situé en Île-de-France.
Selon les souhaits de l'architecte, le sommet de cette tour se situe sensiblement à la même hauteur que la basilique Notre-Dame de Fourvière. À sa livraison en 1977, il s'agissait du 4e plus haut bâtiment de France et le 14e actuellement. La tour Part-Dieu possède une forme cylindrique. Son dernier étage est surmonté d'une pyramide transparente de 23 m de haut, qui a valu à la tour le surnom de « Crayon ». La pyramide sur le toit permet à la lumière naturelle de pénétrer au centre de la tour, vide en son cœur telle une mine de crayon, et dont l'hôtel Radisson Blu termine sur 8 étages des 39 qu'elle compte. S'agissant aussi de la tour du Crédit Lyonnais, banque née au XIXe siècle pour les « Soyeux », les comptes étant alors tenus, par le fondateur de la banque, au crayon à papier. De plus, la tour en construction, amenant alors la banque à faire sa campagne publicitaire en des termes - jeu de mots « Le Crédit À Lyon » (Le Progrès), cela peut expliquer son appellation, y compris volontairement par l'architecte, Araldo Cossutta, pour rendre hommage à son fondateur…
À l'occasion de son 31e anniversaire, la tour change de nom et de logo. Le , le bâtiment prend officiellement le nom de Tour Part-Dieu et le logo incorpore le surnom de « crayon », que lui ont donné les Lyonnais, depuis l'origine. En 2010, une enseigne lumineuse estampillée Tour Part-Dieu - LCL est installée sur le fronton de l'édifice (soit cinq ans après que la banque a changé de nom).
Historique
Dans le cadre de la réalisation du centre directionnel de la Part-Dieu, il a été décidé la construction d'une tour de bureaux pour « signaler la présence de ce centre » afin de « matérialiser l'axe virtuel de composition que l'on imagine prolongé à l'est jusqu'aux Gratte-Ciel de Villeurbanne »[4]. La tour a été inaugurée en 1977. Cette construction s'est révélée catastrophique sur le plan économique et a freiné le développement de l'ensemble du quartier pendant les dix années qui ont suivi son inauguration[5].
DĂ©tails techniques
Chaque plateau couvre 1 115 m2 pour une surface totale de 78 202 m2, dont 37 000 m2 de bureaux. Un parking de 220 places est situé au sous-sol. L'entrée principale de la tour est située sur la dalle de la Part-Dieu, tandis que l'entrée de l'hôtel est située rue Servient.
La tour comprend 19 ascenseurs, dont 10 pour les bureaux du RdC au 31e Ă©tage, 2 directs du RdC au 32e Ă©tage Ă grande vitesse (4 m/s), 2 pour l'hĂ´tel du 32e au 40e, 4 ascenseurs de service pour l'hĂ´tel qui desservent aussi le RdC et les sous-sols -1 et -2, et 1 monte-charge pour les bureaux.
Aujourd'hui
Les sept derniers étages du bâtiment sont occupés par un hôtel dont l'exploitant actuel est Radisson (anciennement Le Méridien), les autres étages sont des bureaux. L'hôtel du sommet possède le bar-restaurant panoramique Celest bar restaurant, situé au 32e étage, accessible par deux ascenseurs directs à grande vitesse (4 m/s) séparés de ceux qui mènent aux étages de bureaux. Au-dessus, la tour est creusée sur ses dix derniers étages : les chambres de l'hôtel elles-mêmes sont situées autour d'un puits central qui diffuse la lumière provenant de la pyramide transparente située juste au-dessus.
Actuellement, la tour Part-Dieu est le deuxième plus haut bâtiment de la métropole de Lyon, dépassé en par la tour Incity mesurant 200 mètres.
La tour Oxygène, inaugurée en 2010, jumèle le « crayon ». En effet, c'est la deuxième tour lyonnaise la plus haute (115 mètres) à sa construction. Mise en service en , elle comporte à ses pieds, un centre commercial, le Cours Oxygène, principalement consacré à l'équipement de la maison, et dont les allées sont reliées au centre commercial de la Part-Dieu, qui a ouvert ses portes en 1975.
En 2012, à l'occasion de la Fête des Lumières, la tour a présenté une illumination colorée de son toit.
La tour Part-Dieu dans la culture populaire
La tour apparaît sur le recto des cartes postales de la ville, mais aussi sous une forme humoristique sur des journaux/magazines locaux ou encore sur le Petit Paumé ; car cette tour faisant partie intégrante de la ville est devenue un de ses monuments les plus représentatifs.
Dans sa chanson Lyon-Presqu'île sur l'album La Superbe, Benjamin Biolay (né à Villefranche-sur-Saône) inclut la « tour en stylo bille » dans son panorama des principaux monuments de la ville.
Incendie d'octobre 2015
Le , un incendie se déclare dans un transformateur, provoquant des coupures de courant dans le quartier[6].
Copropriétaires
- LCL (Le Crédit Lyonnais) (au titre de son enseigne)
- Algonquin France, société foncière propriétaire des murs de l'hôtel
- Française AM, via deux SCPI, propriétaire de 20 plateaux
- DCB International, (via la Société Financière de la Part-Dieu) propriétaire de 11 plateaux
Voir aussi
Une webcam accessible au public est installée au sommet de la tour et permet d'obtenir une vue panoramique de la ville[7].
Bibliographie
- Charles Delfante, 100 ans d'urbanisme Ă Lyon, Ă©ditions LUGD, 1994, 235 p., (ISBN 2-84147-004-0)
- P. Gras, Histoire de la Part-Dieu S.E.R.L., 1988
- L’architecture d’aujourd’hui, no 193, 1977, p. 33-35.
- Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 3e, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2000, 94 p., (ISBN 2-84147-076-8)
Articles connexes
Liens externes
- « La Tour Part-Dieu s'offre un lifting », Grand Lyon économie, (consulté le )
- Une visite virtuelle du toit de la tour crayon a été réalisée en .
Notes et références
- « Ne l’appellez plus Tour Crédit Lyonnais ! », sur Lyonmag.com (consulté le ).
- « Patrimoine la tour part dieu lcl - actualité culturelle - Tribune de Lyon », sur www.tribunedelyon.fr (consulté le )
- « Dix édifices à plus de 70 mètres à Lyon en 2022 », Le Progrès, 27 février 2017
- Charles Delfante, 100 ans d'urbanisme Ă Lyon, Ă©ditions LUGD, 1994, p. 187
- TĂ©moignage de l'atelier de la Rize Ă propos de la construction d'une nouvelle tour Ă la Part-Dieu, la tour Incity
- « Lyon : incendie cette nuit à la Part-Dieu », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- Webcam installée sur le sommet de la Tour Part-Dieu (radissonblu.com)