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Tour CĂ©sar (Provins)

La tour César est un donjon du XIIe siècle, situé à Provins en Seine-et-Marne, au sommet de la colline où s'est installée la ville haute.

Tour CĂ©sar
Image illustrative de l’article Tour César (Provins)
La tour CĂ©sar.
Type Donjon
Début construction XIIe siècle
Propriétaire actuel Commune
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1846)
CoordonnĂ©es 48° 33′ 41″ nord, 3° 17′ 24″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Seine-et-Marne
Commune Provins
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tour CĂ©sar
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
(Voir situation sur carte : Seine-et-Marne)
Tour CĂ©sar

C'est le seul donjon octogonal à base carrée connu[1]. La tour servit également de prison. Durant la guerre de Cent Ans, elle fut occupée par les Anglais qui l'ont entourée d'une muraille.

La tour César fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846[2].

Historique

Le site est occupé par un castrum (ou oppidum) dès le IXe siècle. L'enceinte primitive abritait un palais comtal avec grandes salles, chapelles, logis et cuisines. Cet ensemble ainsi que la ville fortifiée était dominé par la Grosse Tour ou tour César élevée au XIIe siècle et prévue dès l'origine pour servir de prison[3][note 1].

Une première tour, existant en 1137, est nommée dans la charte fixant les limites des foires de Champagne.

La tour actuelle fut bâtie sur un éperon rocheux qui se trouve sur la ville haute, appelée autrefois « tour du Roi », « Grosse Tour », « tour aux prisonniers », elle a probablement été construite sous le règne de Henri le Libéral[4], après 1150 selon André Châtelain[5]. Une légende veut que l'origine de Provins se trouve à l'époque romaine. Suivant cette tradition, la grosse tour de Provins aurait été bâtie par Jules César. Toutefois aucune source ne prouve que César soit venu à Provins. Ce nom est plutôt à rapprocher d'un symbole de puissance. D'ailleurs, la tour du Temple, d'architecture similaire, était aussi appelée tour César[6]. À l'origine, la tour n'était pas couverte et se terminait par des créneaux. Le toit actuel et la charpente datent des XVIe et XVIIe siècles[7].

Description

Coupe de la tour CĂ©sar, par Viollet-le-Duc.

Cette tour est construite sur une motte artificielle. Elle est Ă  cheval sur les murs des fortifications dont elle avait la fonction de donjon. Elle a Ă©galement servi de prison, mais son rĂ´le principal Ă©tait de l'ordre du militaire : deux chemins de ronde permettant le guet sur la plaine de Brie.

Elle présente un plan carré à sa base, devenant octogonal à mi-hauteur, flanquée de quatre tourelles se détachant au niveau du premier chemin de ronde. La base de l'édifice est couverte par une lourde muraille en maçonnerie, ajoutée par les Anglais après le siège de 1432. La tour César était surmontée d'une terrasse portant une tour de guet et un chemin de ronde crénelé[4].

Toiture

La tour est couverte et abrite deux cloches du XVIIe siècle. Elles sont posées et couvertes par des charpentes de bois.

La tour dispose aujourd'hui d'un toit avec une charpente du XVIIe siècle, mais avant cela, il n'en existait pas jusqu'en 1571. Du chemin de ronde, à l'ouest, on a une bonne vue de la ville haute, tandis qu'à l'est, la vue s'oriente vers la ville basse.

Cloches

La tour est aussi utilisĂ©e comme beffroi. Des six cloches d'origine, cinq furent brisĂ©es et fondues en 1793 et 1798, pour la fabrication de canons et de la monnaie. La plus grosse et la seule restante a un diamètre de 1,48 m et pèse 3 000 kg. Elle porte l'inscription : « En l'an 1511, ayant Ă©tĂ© fondue / De Quiriace on me donna le nom, / Je règne dans les airs et chasse de la nuĂ©e / Diable, tonnerre et grĂŞle par mon nom ». La petite cloche, quant Ă  elle, date de 1889[4].

Intérieur

À l'intérieur, au rez-de-chaussée, une grande salle voûtée servait d'entrepôt pour l'intendance.

À l'étage supérieur, une autre salle de mêmes dimensions mais plus haute, appelée « salle des gardes », était le centre de communication de la tour. De là, partent les escaliers vers la salle basse, la chambre du gouverneur et les chemins de ronde. La voûte est perforée d'un « trou de service », permettant de communiquer avec le dernier chemin de ronde.

On accède aux cachots où furent gardés les prisonniers par d'étroits couloirs pris dans l'épaisseur des murs.

La tour a été couverte en 1554, et l'installation des cloches, provenant de la tour-clocher de l'église Saint-Quiriace effondrée, date de 1689.

  • Vue de la place Saint-Quiriace.
    Vue de la place Saint-Quiriace.
  • Vue de la rue de la Pie.
    Vue de la rue de la Pie.
  • Vue de la porte situĂ©e Ă  son pied.
    Vue de la porte située à son pied.
  • Vue de la ruelle des Morts.
    Vue de la ruelle des Morts.
  • Vue du vignoble.
    Vue du vignoble.
  • Tour CĂ©sar de nuit.
    Tour CĂ©sar de nuit.
  • Grosse cloche de la tour.
    Grosse cloche de la tour.
  • Petite cloche de la tour.
    Petite cloche de la tour.
  • Charpente du XVIIe siècle.
    Charpente du XVIIe siècle.
  • Chemin de ronde.
    Chemin de ronde.

Philatélie

Jean Pheulpin dessina la tour CĂ©sar et la grava pour un timbre poste Ă©mis en France en [8].

Notes et références

Notes

  1. L'hygiène y était assurée par des latrines et l'eau provenait d'une citerne[3].

Références

  1. Archives départementales de Seine-et-Marne.
  2. « Notice n°PA00087248 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 200.
  4. Provins : fĂŞte de la moisson.
  5. André Châtelain, Châteaux forts : images de pierre des guerres médiévales, Paris, Rempart, (ISBN 2-904-365-001), p. 27.
  6. « Enclos du temple et l'église Sainte-Marie-du-temple (Paris) (disparus) - Tombes Sépultures dans les cimetières et autres lieux », sur www.tombes-sepultures.com (consulté le ).
  7. « La tour César », sur provins.net (version du 25 mars 2012 sur Internet Archive).
  8. « Tour de César à Provins », sur Timbres de France.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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