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TomĂĄs de Iriarte

TomĂĄs de Iriarte, nĂ© le Ă  Puerto de la Orotava (aujourd’hui Puerto de la Cruz), sur l’ile de Tenerife et mort le Ă  Madrid, est un poĂšte, fabuliste, dramaturge et traducteur espagnol en maniĂšre de nĂ©oclassicisme.

TomĂĄs de Iriarte
Description de l'image Tomas de Iriarte Joaquin Inza.jpg.
Naissance
Puerto de la Orotava (Drapeau de l'Espagne Espagne)
DĂ©cĂšs
Madrid (Espagne)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture espagnol

Biographie

Issu d’une famille trĂšs cultivĂ©e d’aristocrates dont plusieurs membres se sont distinguĂ©s comme auteurs et comme humanistes, TomĂĄs de Iriarte s’établit, l’ñge de quatorze ans, Ă  Madrid chez le bibliothĂ©caire de Ferdinand VI, son oncle Juan d’Iriarte. Il Ă©tudie, Ă©tant dĂ©jĂ  habile en latin, le grec, le français et la littĂ©rature espagnole sous sa direction. Son oncle ayant fait ses Ă©tudes au collĂšge Louis-le-Grand avec le pĂšre PorĂ©e, cette circonstance a dĂ» agir puissamment sur l’esprit de son neveu, le dirigeant sans doute dans l’acquisition de vastes connaissances, et ne fut pas sans influence sur les prĂ©fĂ©rences qu’il ne cessa de tĂ©moigner pour les chefs-d’Ɠuvre de la littĂ©rature française. En 1771, il succĂšde Ă  son oncle Ă  son poste de traducteur du premier SecrĂ©tariat d’État, aprĂšs le dĂ©cĂšs de ce dernier.

Pendant les trois annĂ©es suivantes, Iriarte a, outre son nouvel emploi, l’ajustement Ă  la bibliothĂšque et aux responsabilitĂ©s de son oncle, traduit ou composĂ© de nombreux drames dont il est l’auteur, traduit et rĂ©digĂ© d’autres petits ouvrages (la plupart poĂ©tiques) qu’il Ă©crivait pour son plaisir, comme pour la naissance de l’infant Carlos III en 1777. Il a Ă©galement veillĂ© aux trois Ă©ditions de la Grammaire de son oncle qui ont fait l’objet d’un examen attentif de sa part, et le recueil et la publication des deux volumes d’Ɠuvres libres de cet Ă©crivain, en traduisant beaucoup de ses Ă©pigrammes, certains des poĂšmes latins, et autres plusieurs essais.

TomĂĄs de Iriarte a commencĂ© sa carriĂšre littĂ©raire comme traducteur de thĂ©Ăątre français. Il a en outre traduit, l’Art poĂ©tique, d’Horace. Comme dramaturge, il a Ă©tĂ© le premier Ă  parvenir Ă  une formule unissant les exigences des auteurs de traitĂ©s avec les goĂ»ts du public. En 1770, il publie, sous le nom de plume de Tirso de Imareta, sa comĂ©die Hacer que hacemos, une comĂ©die de caractĂšre mettant en scĂšne un fanfaron, exemple consommĂ© d’individu affairĂ© qui ne fait jamais rien en rĂ©alitĂ©.

Écrite en 1780, la LibrerĂ­a n’a Ă©tĂ© jouĂ©e que huit ans plus tard : il s’agit d’une comĂ©die en un acte et en prose. Iriarte abandonnera, dans ses Ɠuvres suivantes, ce modĂšle au profit du systĂšme de versification typique des comĂ©dies nĂ©oclassiques Ă  vers octosyllabes. En 1788, Iriarte sort el Señorito mimado et rĂ©pĂšte la formule en 1788, et le succĂšs qui va avec, avec la Señorita mal criada[1], jouĂ©e en 1791.

Dans GuzmĂĄn el Bueno, il introduit en 1791 le monologue dramatique avec accompagnement d’orchestre. Bien qu’il soit surtout connu pour ses fables : FĂĄbulas literarias (Fables littĂ©raires, 1782) considĂ©rĂ©es d’une plus grande qualitĂ© poĂ©tique que celles de Samaniego, dans lesquelles il introduit des allusions Ă  des Ă©crivains de son Ă©poque, Iriarte revendique l’honneur d’ĂȘtre, dans le prologue de ce livre, le premier auteur espagnol Ă  introduire ce genre, sans tenir compte des publications de Samaniego, d’abord son disciple et bientĂŽt son rival. Il s’agit, en fait, moins de fables que d’une mĂ©thode sophistiquĂ©e utilisĂ©e pour attaquer ses ennemis en parlant d’eux avec les noms animaux.

Iriarte a surtout Ă©tĂ© l’archĂ©type du courtisan du XVIIIe siĂšcle, Ă©lĂ©gant, cultivĂ©, cosmopolite et bon causeur ; il a connu, Ă  Madrid, une vie littĂ©raire et sociale intense. Il a Ă©tĂ© un des plus assidus Ă  la rĂ©union d’amis de l’auberge Saint-SĂ©bastien, ami de MoratĂ­n et surtout de Cadalso avec qui il a entretenu une longue correspondance.

Iriarte ne s’occupait pas que de littĂ©rature, il jouait Ă©galement du violon et de la viole. Il est mort de la goutte.

ƒuvres

  • FĂĄbulas literarias, Éd. Ángel L. Prieto de Paula, Madrid, CĂĄtedra, 1992 (ISBN 8437608473)
  • El Señorito mimado ; La Señorita mal criada, Éd., intro. et notes de Russell P. Sebold, Madrid, Castalia, 1986 (ISBN 8470392948)

Notes et références

  1. (es) Frédéric Chantran, La señorita malcriada y el pensamiento de las luces (Mémoire de Master 2), , 103 p. (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • EugĂšne Baret, Histoire de la littĂ©rature espagnole depuis ses origines les plus reculĂ©es jusqu’à nos jours, Paris, Dezobry, Tandou et Cie, 1863, p. 559-61

Liens externes

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