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Tokusai

Tokusai (nom de pinceau : Tesshū) est un peintre japonais du XIVe siècle. Sa date de naissance et ses origines ne sont pas connues, cependant, la date de sa mort est probablement 1366. Sa période d'activité se situe vers et autour de 1342.

Tokusai
Les Oies sauvages par Tokusai.
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
鉄舟徳済
Activités
Peintre, Buddhist painter

Biographie

Tokusai est un moine-peintre zen, élève du prêtre Musōkokushi, il voyage et passe un certain temps dans la Chine des Yuan et ainsi, c'est l'un des premiers adeptes de l'école de peinture à l'encre (suiboku) de l'époque de Muromachi[1].

L'âge d'or du lavis

Les peintres-ermites possédés par l'esprit du zen œuvrent dans un style différent de leurs aînés. Délaissant la couleur, comme les maîtres continentaux de l'époque des Song, ils cultivent presque exclusivement la calligraphie (où ils s'imposent d'emblée magistralement) et le lavis d'encre (suiboku), technique qui exige un long apprentissage, mais autorise une liberté de traitement de l'image qui va très vite fasciner les artistes nippons : sur ce plan, on le voit, ils vont plus loin encore que leurs modèles chinois. Ce ne sont pourtant pas les vastes horizons qui d'emblée mobilisent leur regard. Ils préfèrent s'essayer d'abord à l'art intimiste du paysage rapproché, où ils conquièrent très vite une maîtrise confondante comme on peut en juger par les peintures de roseaux et d'oies sauvages du vieux maître Tokusai Tesshū[2].

Ces quelques vers de Ōshikōshi no Mitsune (Xe siècle) inspirent Tokusai pour sa peinture Les Oies sauvages :

Depuis que des oies sauvages
J'ai pu entendre
Les cris,
Je n'ai pu chasser l'inquiétude
Qui règne dans mon cœur.

« La fuite des oies sauvages annonce la fin des beaux jours. Leur vol est toujours évoqué avec nostalgie. Aucun œil humain n'a jamais contemplé le pays où elles s'en retournent librement, abandonnant les frileux habitants des campagnes à la bise et au froid. L'homme aussi partira un jour. Mais qui sait s'il reviendra ? L'essor gracieux des volatiles, en une double diagonale décidée, happe le regard : discrète invitation à se perdre dans le vide du ciel.

Sur terre cependant, les frêles roseaux se courbent déjà sous l'autan. Leur fragilité nous émeut par une sorte de sympathie. Tendres feuilles brisées : un trait imperceptible de pinceau suffit à nous livrer la confidence de votre inquiétude […][3]. »

Musées

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 13, Éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2700030230), p. 696.
  • Maurice Coyaud, L'Empire du regard. Mille ans de peinture japonaise, Paris, Éditions Phébus, Paris, , 256 p. (ISBN 2-85940-039-7), p. 24, 78, 79.

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