Tjesbastperet
Tjesbastperet[1] est une princesse égyptienne de la XXIIe dynastie, fille d'Osorkon II.
Tjesbastperet | |||||||||||
Nom en hiéroglyphe | |||||||||||
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Transcription | nsw.t sȝ.t ṯs Bȝstt pr.t | ||||||||||
Famille | |||||||||||
Père | Osorkon II | ||||||||||
Mère | Isetemhekhbet | ||||||||||
Conjoint | Takélot (grand prêtre de Ptah) | ||||||||||
Enfant(s) | Padiiset Djedbastetesânkh |
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Fratrie | Takélot II Sheshonq Nimlot II Hornakht |
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Il semble que Tjesbastperet soit née à la fin du règne d'Osorkon II, fruit de l'union du roi avec Isetemhekhbet, une épouse secondaire.
Généalogie
Elle épouse Takélot qui est lui-même le fils de son demi frère Sheshonq, grand prêtre de Ptah à Memphis et lui donne un fils Padiiset qui deviendra lui-même grand prêtre de Ptah sous le règne de Sheshonq III, et une fille Djedbastetesânkh qui épousera le pharaon Sheshonq III.
Les seules mentions de sa vie sont des précisions généalogiques que feront les descendants de Takélot qui se succèderont au pontificat memphite jusqu'à la fin de la dynastie[2].
Comme presque toutes les princesses et épouses royales de la Troisième Période intermédiaire[3], on ignore le lieu exact de sa sépulture qui aurait pu être située à Memphis dans l'enceinte d'un des sanctuaires de l'antique capitale selon une pratique devenue fréquente à dater de cette époque d'inhumer les membres de la famille royale au plus près des temples afin de les protéger du pillage.
Les quatre vases canopes de la princesse sont en tout cas conservés au Musée d'Histoire de l'Art de Vienne en Autriche, démontrant que le tombeau de la princesse a bien été trouvé et pillé[4]...
Ces quatre vases canopes en albâtre d'une facture très classique portent sur leur panse une dédicace donnant le nom de la princesse ainsi que ceux de ses parents[5]. Ils sont un témoignage rare du viatique funéraire qui accompagnait les filles royales de la dynastie et dont la qualité rivalise avec les meilleurs exemplaires connus sortis des ateliers royaux qui ont été retrouvés dans tombes royales ou princières, que ce soit à Tanis ou à Memphis.
Notes et références
- ou Tjesbastetperet, Tesbastetperet, Tjesbastperou selon les lectures de son nom
- Cf. J. H. Breasted, § 771-774 p. 386-387, & § 781 p. 391.
- En effet pour cette période, seul l'emplacement dans la nécropole royale de Tanis, de la tombe de la reine Moutnedjemet grande épouse royale de Psousennès Ier est connue avec certitude. Bien qu'usurpée pour Amenemopet le successeur éphémère du roi, cette tombe avait été prévue initialement pour la reine, démontrant que la nécropole installée dans le temple d'Amon de Tanis avait été conçue comme un caveau familial
- Cadeau du consul autrichien au Caire Franz Champion au Musée de Vienne en 1854 ; cf. W. Wreszinski p. 182.
- Pour une copie des textes qu'ils portent, cf. K. R. Lepsius Abt. III. Bl. 255 fig, e, f, g et h.
Bibliographie
- (de) Karl Richard Lepsius, Denkmäler aus Aegypten und Aethiopien, Berlin, Nicolaische Buchhandlung, 1849-1859 (lire en ligne) ;
- (en) James Henry Breasted, Ancient records of Egypt historical documents from earliest times to the persian conquest, collected edited and translated with commentary, vol. IVThe Twentieth to the Twenty-sixth Dynasties, The University of Chicago press, ;
- (de) Walter Wreszinski, Ägyptische Inschriften aus dem K.K. Hof Museum in Wien, Leipzig, J. C. Hinrichs'sche Buchhandlung,
- Charles Maystre, Les Grands prêtres de Ptah de Memphis, Freiburg, Orbis biblicus et orientalis - Universitätsverlag, coll. « Orbis biblicus et orientalis » (no 113), , 465 p. (ISBN 978-3-727-80794-7 et 978-3-525-53747-3, OCLC 26477062)