Tibet in Song
Tibet in Song (Le Tibet en chanson), est un film documentaire du musicologue et ancien prisonnier politique Ngawang Choephel présentant les chants et danses traditionnels tibétains en voie de disparition, dénonçant une extinction culturelle[1].
Titre original | Tibet in Song |
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RĂ©alisation | Ngawang Choephel |
Sociétés de production | Guge Productions |
Pays de production | Tibet Inde |
Genre | Documentaire |
Durée | 86 minutes |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film mĂȘle des prises de vues de son voyage au Tibet de 1995 avant son arrestation par les autoritĂ©s chinoises et des images dâarchives et d'entretiens d'artistes et de rĂ©fugiĂ©s exilĂ©s Ă Dharamsala, en Inde, Ă lâInstitut tibĂ©tain des arts du spectacle (TIPA)[1].
Ngawang Choephel a aussi appris de chants traditionnels par d'autres prisonniers[2].
L'emprisonnement a transformĂ© Ngawang Choephel. Avant sa dĂ©tention, il n'avait qu'un intĂ©rĂȘt intellectuel pour le Mouvement d'indĂ©pendance tibĂ©tain. Avec la prison, la cause lui est devenue plus personnelle : « Je devais rejoindre la lutte », dit-il dans le documentaire[3].
Le film reprend lâhistoire du Tibet depuis l'invasion de 1950 et lâarrivĂ©e des Chinois en masse, le soulĂšvement tibĂ©tain de 1959, celui de 1969, 1988 et 2008, mettant lâaccent sur lâĂ©crasement de la culture tibĂ©taine par la Chine, par lâinterdiction des chants et des danses en public et l'imposition de chants communistes et de la pop par des haut-parleurs en continu dans les espaces publics. Le film dĂ©nonce de faux opĂ©ras folkloriques tibĂ©tains et le dĂ©tournement de mĂ©lodies traditionnelles avec une instrumentation pop et des paroles nationalistes[1].
La musique ou le silence est aussi montrĂ© comme un moyen de rĂ©sistance. Trois jeunes femmes tĂ©moignent avoir Ă©tĂ© battues en prison en raison de leur refus de chanter lâhymne national chinois. Cinq autres prisonniers en sont morts[1].
Selon Ngawang Choephel, on ne trouve plus les chants traditionnels que dans les villages de montagne ou chez les Tibétains en exil. Le film montre une grand-mÚre tibétaine qui chantant dans la rue s'entend dire par un policier « Grand-mÚre, ne dansez pas ici », la reléguant à une période révolue[1].
Prix
- Cinema for Peace, International Human Rights Award, 2010
- Festival du film de Sundance, Prix spécial du jury, 2009
Notes et références
- Musique : Du chant comme acte de résistance, Courrier international, 28 juillet 2011
- Filmmaker Preserves Dying Tibetan Folk Music, Voice of America, 19 octobre 2010
- Kirk Semple, Tibetan Ex-Prisoner Evokes His Homelandâs Struggle in a Movie, the New York Times, 22 septembre 2010
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- (mul) The Movie Database
- (en) Site web officiel
- (en) âTibet in Songâ: One Manâs Melody of Courage
- (en) Documentary film by former Tibetan political prisoner premieres in Dharamsala