Thomas Maillard (orfèvre)
Thomas Maillard (avant 1687 - ) est un orfèvre français de la jurande de Morlaix (anciens diocèses de Léon et de Trégor, actuellement département du Finistère).
Naissance |
Lieu inconnu |
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Décès |
Avant le Lieu inconnu |
Activité |
Orfèvre (- |
Il est connu par plusieurs de ses œuvres, conservées dans le trésor de Saint-Jean-du-Doigt.
Biographie
Thomas Maillard est actif à la fin du XVIIe siècle. La première date connue de l'utilisation de son poinçon concerne un plat pour l'église de Roscoff, vers 1687[1]. Il habite alors rue du Pavé à Morlaix.
Le , les juges de la monnaie de Rennes rendent visite à la jurande et relèvent chez Maillard plusieurs irrégularités dans les dossiers de vente de l'orfèvre (12 feuillets depuis le ). Celui-ci déclare ne savoir ni lire ni écrire et, pour cela, ne pas avoir remis de bordereaux de vente pour plusieurs pièces cédées à des paysans. Plusieurs pièces sont également saisies pour essai[1].
Lors de la contre-visite du , les juges saisissent au profit du Roi un pied d'aiguière pour lequel l'essai a démontré que son taux d'argent était de 19 ‰ en deçà du titre. Maillard est condamné à une amende de 50 livres et à 58 livres de frais, le pied est fondu[1].
En 1704, il déclare habiter en la paroisse Saint-Mathieu de Morlaix. Il se marie avec Guyone Morin (avant 1710 - ). Ils font baptiser leur fille Anne le , et, le , Marie-Étiennette[1].
On ne connaît pas d'œuvres de Maillard postérieures à 1717, ce qui est pour les historiens quelque chose d'étonnant du fait de son activité habituelle pour les riches paroisses du Léon[1].
Il meurt en (inhumation le )[1]. Sa veuve, dite « veuve La Hougue », poursuit l'activité en la paroisse Saint-Mathieu de Morlaix[1]. Leur dernière fille, Catherine, naît probablement en 1718[1].
Poinçon
Son poinçon de maître est constitué des initiales « T M », surmontées d'une fleur de lys entourée de deux grains de remède, elle-même surmontée d'une couronne ; hermine héraldique en pointe[2]. Une variante du poinçon présente un point sous l'hermine[1].
RĂ©alisations
Ă€ Saint-Jean-du-Doigt
- Ostensoir du trésor de Saint-Jean-du-Doigt.
- Avant
- Arrière
- Ostensoir en argent doré de 1698[3], classé au titre objet des monuments historiques le [4].
- Pied de calice en argent (XVIIe siècle)[3], classé au titre objet des monuments historiques le [5].
- Ciboire en argent repoussé de l'époque Louis XIV[3], classé au titre objet des monuments historiques le . Ce ciboire disparaît lors de l'incendie de l'église Saint-Jean-Baptiste du 5 novembre 1955[6].
Autres réalisations
- 1687 : écuelle en argent pour l'église Notre-Dame de Croaz Batz de Roscoff, classé au titre objet des monuments historiques le [7] - [8].
- vers 1706 : calice pour l'église de Perros-Guirec, classé au titre objet des monuments historiques le [9].
- 1717 :
Références
- Yves-Pascal Castel, Denise Dufief-Moirez, Jean-Jacques Rioult et al., Les orfèvres de Basse Bretagne, Rennes, Association pour l'Inventaire de Bretagne, coll. « Inventaire générale des monuments et richesses artistiques de la France, Région de Bretagne », , 440 p. (ISBN 2 90 50 64 20 X), p. 152-153
- Pierre-Marie Auzas, Le trésor de Saint-Jean-du-Doigt, t. LIX, Mémoires de la société d'histoire et archéologie de Bretagne, , p. 247
- René Couffon et Alfred Le Bars, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, , 551 p. (lire en ligne)
- Notice no PM29001031, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM29001035, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM29001021, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM29001817, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no IM29000729, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM22000724, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM29002939, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no IM22001071, base Palissy, ministère français de la Culture