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Thermes gallo-romains d'Entrammes

Les thermes gallo-romains d'Entrammes sont un petit édifice thermal du IIe siècle découvert en 1987 à Entrammes, en Mayenne, Pays de la Loire, France.

Thermes gallo-romains d'Entrammes
Image illustrative de l’article Thermes gallo-romains d'Entrammes
Mur intérieur des thermes d'Entrammes
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région française Pays de la Loire
RĂ©gion antique Armorique (Gaule lyonnaise)
département Mayenne
Commune Entrammes
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1988)
CoordonnĂ©es 47° 59′ 58″ nord, 0° 43′ 01″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
Thermes gallo-romains d'Entrammes
Thermes gallo-romains d'Entrammes
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Thermes gallo-romains d'Entrammes
Thermes gallo-romains d'Entrammes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Thermes gallo-romains d'Entrammes
Thermes gallo-romains d'Entrammes
Histoire
Époque Milieu du IIe siècle

Cette construction d'époque romaine est encore pour partie en élévation, ce qui la rend très exceptionnelle - surtout au nord de la Loire.

Histoire

Vue générale de l'église Saint Étienne

Une étude avant restauration de l'église était rendue nécessaire par l'état général de l'édifice cultuel. Les restaurateurs, qui s'attendaient davantage à trouver des enduits peints médiévaux, trouvèrent des éléments de brique : arcs, oculi et tympans. L'origine romaine de la construction a pu être confirmée par la découverte d'un système d'hypocauste en excellent état de conservation[1].

En dépit de la rareté du matériel archéologique associé, la construction a pu être datée du milieu du IIe siècle de notre ère[2]. Un chapiteau tardif retrouvé lors des fouilles suggère une utilisation de l'édifice jusqu'au Ve siècle, date à laquelle il est abandonné[2] puis transformé en lieu de culte au VIIe siècle[3] au plus tard.

Une église paléochrétienne utilise la bâtisse, et il est probable qu'ici eut lieu en 863 la rencontre entre le roi des Francs Charles le Chauve et le roi de Bretagne Salomon avec la signature du traité d'Entrammes.

La construction a été amputée de son mur nord probablement lors d'un agrandissement en 1544[3]. L'agrandissement du transept, du chœur et de l'abside de l'église au XIXe siècle a épargné les vestiges conservés lors des transformations antérieures, sauf sur une longueur de m sur sa partie orientale[3].

Afin de permettre la mise en valeur et la visite des thermes, il a été décidé de couper en deux l'église par un grand mur : seuls les transepts, le chœur et l'abside restent affectés au culte.

Les vestiges des thermes sont classés au titre des monuments historiques depuis le [4].

Description des vestiges

La construction est orientĂ©e est-ouest. Le mur romain conservĂ© est le mur sud de la nef, qui possède encore une hauteur supĂ©rieure Ă  7,5 m de hauteur, voire plus de 8,50 m Ă  proximitĂ© de l'hypocauste[5], ainsi que le pignon de l'Ă©glise.

Des percements sont visibles, dont des arcs[2]. Le mur nord a conservé une hauteur de m, du fait des remblais accumulés[3].

La fouille a permis de dégager un hypocauste bien conservé avec ses colonnettes de briques et un sol en béton[6].

Un beau dallage de schiste a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ© dans les mĂŞmes fouilles qui ont aussi permis de donner une taille Ă  la construction de 28,50 m sur 10 m[5]. L'environnement archĂ©ologique est peu connu, de par les perturbations dues Ă  une sablière qui a dĂ©truit les Ă©ventuels vestiges situĂ©s au sud de l'Ă©glise.

Bain chaud au sol effondré

Quatre pièces en enfilade ont été reconnues : frigidarium, tepidarium, caldarium (étuve) et cella solaris. Le tepidarium et le caldarium possédaient une petite abside.

La chaufferie de l'édifice est conservée à l'extérieur de l'église.

La transformation en sanctuaire paléochrétien a occasionné la suppression des cloisons et la pose d'un sol[3]. Un escalier menant au presbyterium a été dégagé, ainsi que la base d'un ambon, agencement trouvé très rarement in situ[7]. Un chapiteau tardif a été retrouvé, ainsi qu'une antéfixe.

Des moules de cloches ont également été dégagés par les archéologues.

Selon Jacques Naveau, « la dĂ©couverte de thermes oblige maintenant Ă  s'interroger sur la prĂ©sence d'une agglomĂ©ration antique Â» sur le site d'Inter Amnes, entre les rivières[8].

Le parcours de l'utilisateur

La disposition du bâtiment n'était pas celle correspondant à l'ordre d'utilisation des diverses salles, obligeant l'usager à faire demi-tour[6].

Le vestiaire se situait aux alentours de l'accès actuel aux vestiges, et dans le transept de l'église actuelle. Le premier arrêt était dans la salle tiède (tepidarium ), la salle froide étant utilisée à la fin du parcours[9]. L'étuve était l'étape suivante, avant le bain chaud stricto sensu. Le parcours se terminait par le bain froid qui est mal connu du fait de la reconstruction du XIXe siècle mais pour lequel les archéologues supposent qu'un certain parallélisme existait avec la disposition de la pièce chaude[9].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Hilland 2012] StĂ©phane Hilland, En remontant le temps… d’Entrammes Ă  Interamnes, Laval, SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Mayenne, .
  • [Naveau 1992] Jacques Naveau, « Les thermes d'Entrammes (Mayenne) », Revue archĂ©ologique de l'ouest, t. 9,‎ , p. 129-159 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Naveau 1991] Jacques Naveau, Les thermes romains d'Entrammes, Laval, SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie et d'histoire de la Mayenne, .
  • [Naveau 1992] Jacques Naveau, La Mayenne, 53 : carte archĂ©ologique de la Gaule, Paris, AcadĂ©mie des inscriptions et belles lettres, , 176 p. (ISBN 2-87754-015-4). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Naveau 2002] Jacques Naveau, « Entrammes, Mayenne, les thermes gallo-romains », Revue 303, Arts, Recherches, CrĂ©ations, no 72 « tirĂ© Ă  part »,‎ . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Naveau 2009] Jacques Naveau, Jublains et la Mayenne romaine, Jublains, Association des amis de Jublains, , p. 73-80.

Liens externes

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