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The Original Movie

The Original Movie (littéralement Le Cinéma primitif) est un film d'animation américain, réalisé par Tony Sarg, sorti en 1922.

The Original Movie
The Original Movie (1922), film complet
RĂ©alisation Tony Sarg
Scénario Tony Sarg
Herbert M. Dawley
Sociétés de production Dawley Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Animation
Durée 8 minutes
Sortie 1922

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

« Qu’en Ă©tait-il du triste sort infligĂ© aux scĂ©naristes Ă  l’époque des cavernes ? Jugez par vous-mĂŞmes ». Un personnage chauve et Ă  lunettes, assis dans son bureau, producteur de la prĂ©histoire — reconnaissable Ă  son short en peau de bĂŞte — reçoit une proposition de script sous forme d’un rouleau de parchemin qu’il commence Ă  rĂ©duire Ă  grands coups de ciseaux. Il auditionne d’abord une jeune femme qui se livre Ă  un numĂ©ro de charme se terminant par un grand Ă©cart, puis il reçoit un clown coiffĂ© d’un chapeau melon (qui pourrait ĂŞtre Charlot), avant d’engager un athlète qui lui montre sa force en malmenant une chèvre que l’on a remarquĂ©e auparavant broutant le short du producteur et les pages refusĂ©es. « Et maintenant, ils tournent ce qui reste de l’histoire ». On assiste Ă  une querelle entre l’athlète et celui qui doit ĂŞtre le rĂ©alisateur, qui se termine par un K.O. gĂ©nĂ©ral. Puis la vedette, chevauchant la chèvre comme un pur-sang, galope dans la nature, suivi par un dinosaure qui sert de grue pour effectuer un mouvement de camĂ©ra, l’appareil de prise de vues Ă©tant très drĂ´lement actionnĂ© par le camĂ©raman qui fait tourner un pĂ©dalier de vĂ©lo et non pas une manivelle. L’homme au petit chapeau s’exerce ensuite au lancer de couteaux sur l’athlète, ligotĂ© par un singe, puis fait la cour Ă  la belle. Le couple reçoit enfin la bĂ©nĂ©diction d’un chaman perchĂ© en haut d’un cocotier. Le film doit encore subir les outrages de la censure, reprĂ©sentĂ©e ici par trois hommes Ă  chapeau haut-de-forme qui menacent le producteur Ă  qui il ne reste plus qu’à mutiler la pellicule. « Et c’est alors que s’avance le fier scĂ©nariste pour voir ce qu’on a fait de son chef d’œuvre ». La projection commence avec le titre Ă  double sens : « Qui est le bouc ? bâclĂ© d’après l’histoire d’Aloysius Flintpebble ("pierre Ă  silex")». Film qui a obtenu le « visa N° 7-11 Â» ! Il ne reste de l’histoire filmĂ©e que des dĂ©bris sans queue ni tĂŞte mais qui se termine par un mariage. Le scĂ©nariste s’arrache les cheveux et met au tapis le producteur. « C’est un bon scĂ©nario qui reconnaĂ®t son auteur… Après, ça devient un film » ('It’s a wise scenario that knows its own author… after it gets in the movies).

Fiche technique

  • Titre original : The Original Movie
  • RĂ©alisateur : Tony Sarg
  • Photographie : Herbert M. Dawley
  • SociĂ©tĂ© de production : Dawley Productions
  • Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Format : 35 mm - noir et blanc – muet
  • DurĂ©e : 8 minutes
  • Dates de sortie Drapeau des États-Unis États-Unis : 1922

Technique

La technique utilisée est proche de celle des ombres chinoises, empruntée dès les premiers dessins animés du cinéma par prise de vues sur pellicule argentique noir et blanc[1]. Le noir et blanc des pellicules incitait les artistes à n’utiliser qu’un tracé blanc sur fond noir (chez James Stuart Blackton, le premier à faire du dessin animé argentique en 1906, aussi bien que chez Émile Cohl en 1908), mais aussi des dessins noirs sur fond blanc (Tony Sarg, et plus tard, en 1926, le long-métrage de Lotte Reiniger, Les Aventures du prince Ahmed).

Humour

Les dessins résument l’humour du film dès leur première apparition dans le titre : un singe se tient derrière une caméra tandis qu’un homme, installé devant, fait marcher un chien sur ses pattes arrière. L’intertitre est formel : « C’est ainsi que tout un chacun suppose qu’on faisait autrefois des films ». Le chapeau du film est encore plus drôle, on reconnaît une allusion à l’expérience équestre d’Eadweard Muybridge qui voulait démontrer que la description habituelle du galop d’un cheval était fausse (avec les quatre membres allongés sans toucher le sol). Cinq chambres photographiques (Muybridge en avait douze) sont alignées dans la largeur de l’écran ; à droite, un cheval placide attend ; à gauche un homme tient un drapeau pour donner le départ. Au signal, le cheval s’élance et traverse l’écran de droite à gauche. Autre signal : cette fois, c’est une vache qui se présente et s’arrête en milieu de piste pour meugler.

Notes et références

  1. Note : Les premiers dessins animĂ©s furent dessinĂ©s et peints en 1892 aux encres Ă  l’aniline directement sur une pellicule de 70 mm de large — composĂ©e de carrĂ©s de gĂ©latine encadrĂ©s de carton et reliĂ©s bout Ă  bout par une lamelle mĂ©tallique — par le Français Émile Reynaud qui fut le premier Ă  projeter dans son Théâtre optique des images animĂ©es, les pantomimes lumineuses, des films qui duraient de 1 minute 30 Ă  5 minutes. Bernard Lonjon, Émile Reynaud, le vĂ©ritable inventeur du cinĂ©ma, Polignac, Ă©ditions du Roure, , 510 p. (ISBN 978-2-90627-865-3)

Liens externes

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