The Offence
The Offence est un film américano-britannique réalisé Sidney Lumet et sorti en 1972.
RĂ©alisation | Sidney Lumet |
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Scénario | John Hopkins (en) |
Musique | Harrison Birtwistle |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | United Artists |
Pays de production |
États-Unis Royaume-Uni |
Genre | drame |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Terrifié par le résultat final, United Artists distribuera très peu le film hors des États-Unis. Grâce au distributeur Swashbuckler Films, le film sortira finalement en France en septembre 2007, soit 35 ans après sa réalisation.
Synopsis
1972. Dans une banlieue grise et anonyme d'une grande ville d'Angleterre. Le sergent Johnson, un policier violent ayant 20 ans d'expérience, se lance aux trousses d'un violeur de fillettes. Très vite, un étrange individu est arrêté. L'interrogatoire se met en place. Commence alors, pour les deux hommes, une véritable nuit d'horreur.
Fiche technique
- Distributeur : United Artists
- Production : Victor Peck et Denis O'Dell (Artistes Associés)
- Scénario : John Hopkins (en) d'après sa pièce.
- Photographie : Gerry Fisher
- Musique : Harrison Birtwistle
- Pays de production : Royaume-Uni, États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleur - 1,85:1 - Son mono
- Genre : drame policier
- Durée : 114 minutes[1]
- Dates de sortie :
- Royaume-Uni :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Sean Connery : l'inspecteur Johnson
- Trevor Howard : le surintendant Cartwright
- Ian Bannen : Kenneth Baxter, le suspect
- Vivien Merchant : Maureen Johnson, la femme de Johnson
- Peter Bowles : l'inspecteur Cameron
Accueil
Lors de sa sortie en 2007, les critiques françaises accueillirent avec un grand enthousiasme cette production maudite et atypique.
Thomas Sotinel, dans Le Monde, souligne la bravoure de Sean Connery : « On est saisi par le courage de l'acteur qui non seulement met en pièce l'image qui a fait de lui une star planétaire, mais encore construit un personnage fascinant de violence, de cruauté et d'ambivalence morale. »
Le site Cinétrange souligne : « Le film s’ouvre par une longue séquence au ralenti qui, loin d’être un effet gratuit, immerge le spectateur dans une ambiance étouffante, à la limite du cauchemar éveillé, impression confirmée par des cadrages insolites et une photographie blafarde signée par le grand Gerry Fisher (Mr. Klein, Highlander, Wolfen). »
Si Christian Viviani, de Positif, parle d'un « digne mais mineur », Amélie Dubois, journaliste aux Inrocks, évoque les audaces formelles comme une vraie réussite cinématographique : « Jonché de ces obstacles impitoyables, le film épouse une architecture impressionnante, inscrite dans l’urbanisme glauque de l’Angleterre des Seventies ; son montage éclaté, fulgurant et glacial impose de façon implacable ce qui dépasse la raison. »
Enfin, Carole Wrona pour le site Critikat, analyse le caractère "barbare" du film : « Ce col en fourrure qu’il porte et qui le distingue de ses collègues annonce la bête qui sommeille, cette moustache qui barre son visage fait écho à celle, longue, en forme de canines dévoratrices, de Baxter. »
Autour du film
- À la suite de l'échec des négociations avec George Lazenby pour continuer à jouer le rôle de James Bond après Au service secret de Sa Majesté en 1969, Albert R. Broccoli et Harry Saltzman furent amenés, à la demande du studio United Artists, à faire à nouveau appel à Sean Connery. Celui-ci exigea et obtint des conditions très favorables sur Les Diamants sont éternels. Parmi les clauses du contrat, figurait le financement de deux films par United Artists au libre choix de l'acteur. The Offence fut le seul film produit dans le cadre de ce contrat. Un deuxième projet, une adaptation de Macbeth avec une distribution d'acteurs écossais, fut abandonné en raison de la sortie peu avant d'une autre adaptation par Roman Polanski.
- Le film fut bloqué et mal distribué par peur de ternir l'image de Sean Connery. The Offence aurait pu porter préjudice aux recettes du film Les Diamants sont éternels.
- Durant 35 ans, The Offence ne fut pas diffusé en France. Ni au cinéma, ni à la télévision.
- Selon Sébastien Tiveyrat, responsable de la sortie du film en 2007, The Offence n'avait aucun visa d'exploitation. Le seul négatif existant était dans un état épouvantable et nécessita une restauration complète de 6 mois.
- Il n'y a pas de titre français. The Offence est le titre original.
- Bien que n'ayant jamais bénéficié d'une sortie en France, on trouve parfois un titre français dans certains dictionnaire de cinéma : L'inspecteur Johnson enquête.
- Sean Connery renonça à son salaire (contrat global) et participa à l'écriture du film.
- Le film aborde le thème de la pédophilie de manière frontale.
- C'est l'unique travail, pour le cinéma, du compositeur de musique expérimentale : Harrison Birtwistle.
- Avant The Offence, les images mentales subliminales apparaissaient déjà chez Sidney Lumet dans Le Prêteur sur gages.
- Certaines scènes se déroulent dans une telle obscurité que les photogrammes ne sont même pas impressionnés par une quelconque lumière (Ex.: Apparition de Baxter).
- C'est le rĂ´le le plus noir de Sean Connery.
- The Offence forme, avec La Loi du milieu de Mike Hodges (1971) et Salaud de Michael Tuchner (1971), un triptyque sur la criminalité dans les banlieues anglaises sordides du début des années 1970. Ces trois films furent violemment rejetés par le public de l'époque.
Notes et références
- « "The Offence" Ce film de Sidney Lumet (1972) est resté inédit en France à ce jour. », sur www.lemonde.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) BFI National Archive
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- « Quand Sean Connery en avait marre de jouer à James Bond », Le Monde,
- Critique du film sur Cinétrange
- Entretien avec SĂ©bastien Tiveyrat