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The Ballad of Little Jo

La ballade de Little Jo (The Ballad of Little Jo) est un film américain réalisé par Maggie Greenwald et sorti en 1993. Le film n'a pas fait l'objet d'une distribution en France. Il s'inspire d'un fait divers authentique : une jeune femme, Josephine Monaghan, élevée dans une bonne famille de la côte Est, ayant eu un enfant hors mariage, fut expulsée de sa famille et contrainte d'émigrer vers l'Ouest. Elle dut se travestir en homme pour pouvoir survivre. On découvrit qu'elle était une femme au moment de son décès.

The Ballad of Little Jo

RĂ©alisation Maggie Greenwald
Scénario Maggie Greenwald
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Western
Durée 121 minutes
Sortie 1993

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

1866. Josephine, séduite par le photographe de famille, porte, désormais, un enfant illégitime. Disgraciée par ses proches, elle doit quitter son foyer, abandonner son nouveau-né et fuir vers l'Ouest américain. Ses perspectives sont extrêmement réduites. Comme femme, elle est très souvent considérée avec suspicion et subit de nombreuses vexations sexuelles. Elle est donc contrainte de se dissimuler en homme pour travailler honnêtement et survivre. Dans un camp de mineurs, à Ruby City, elle rencontre Percy qui la recommande pour un emploi de garçon d'écurie. Toutefois, elle assiste à des scènes dans lesquelles Percy fait étalage d'un profond mépris à l'égard des femmes. Ne se sentant plus en sécurité, Jo - c'est ainsi qu'elle se nomme maintenant - finit par devenir éleveur de moutons pour le compte du fermier Frank Badger. Après avoir dûment économisé, Jo se sépare de son employeur et achète sa propre ferme. Bientôt, elle embauche un jeune Chinois, accusé de "prendre le travail des autres" et menacé de lynchage. Celui-ci devient son cuisinier et sa femme de ménage…

Fiche technique

Distribution

Commentaire

  • « L'histoire de cette jeune femme travestie en homme, doublĂ©e du fait que ce western est dĂ» exceptionnellement Ă  une femme, ainsi que la prĂ©sence d'un acteur gay, Ian McKellen, n'ont pas manquĂ© d'aveugler la critique soucieuse de Gender Studies, d'homosexualitĂ© ou de lesbianisme », Ă©crivent Suzanne Liandrat-Guigues et Jean-Louis Leutrat dans un bel ouvrage consacrĂ© au genre[1]. Or, estiment-ils, « ce mĂ©lodrame victorien, oĂą une jeune fille de la bonne sociĂ©tĂ© [...] se voit exclue de la famille et obligĂ©e de survivre dans de dures conditions sur le front de l'Ouest, est d'une beautĂ© impressionnante et ouvre une voie insolite au western. »
  • L'originalitĂ© du film s'explique essentiellement par les nombreuses inversions de situations qu'il effectue, en parfaite symbiose avec le travestissement opĂ©rĂ© par l'hĂ©roĂŻne Josephine, devenue Jo. « L'actrice Suzy Amis transpose son propre jeu lorsqu'elle passe de la charmante et ingĂ©nue Josephine, prise au piège des règles de sa sociĂ©tĂ©, Ă  la crĂ©ation de cet ĂŞtre secret qu'est Jo, taciturne par prudence, stone face pour d'autres raisons que celles qui habitent un Randolph Scott ou un Clint Eastwood. »[2]
  • Ceci Ă©tant dit, nous sommes pourtant loin de certains films qui ont usĂ© du travestissement, tels Tootsie ou Victor Victoria ; nous ne sommes pas non plus en prĂ©sence de ces histoires - peu frĂ©quentes, Ă  vrai dire - qui ont montrĂ© la duretĂ© de la condition fĂ©minine dans l'Ouest amĂ©ricain : Convoi de femmes de William A. Wellman ou, trente ans plus tard, La Porte du paradis de Michael Cimino par exemple.
  • « Little Jo offre un visage inattendu, celui d'un ĂŞtre proprement de la frontière, autrement dit un ĂŞtre bipartite. [...] L'hybridation imaginĂ©e par Maggie Greenwald est tout autre, car il ne s'agit pas de dresser le portrait de la courageuse pionnière, ni bien sĂ»r d'illustrer la femme raffinĂ©e de l'Est Ă©garĂ©e dans l'Ouest sauvage. »[2] En empruntant l'apparence masculine, Jo/Josephine en revendique Ă©galement les prĂ©rogatives. « Le front pionnier retenu est celui des âpres prospecteurs, des communautĂ©s misĂ©rables [...], ou des premiers homesteads isolĂ©s. [...] Si tout western invente sa frontière, celle-ci passe par une redivision de la nature humaine. Jo/JosĂ©phine en formule une idĂ©e originale tout Ă  fait distincte du personnage de Calamity Jane ! », concluent S. Liandrat-Guigues et J.-L. Leutrat[3].

Références

  1. S. Liandrat-Guigues - J.-L. Leutrat : Splendeur du western, Éditions Rouge Profond, 2007, (ISBN 978-2-915083-28-6).
  2. S. Liandrat-Guigues et J.-L. Leutrat : op. cité.
  3. op. cité.

Liens externes

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