Thalassiobeckiaceae
Les Thalassiobeckiaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Bacillariophyta (Diatomées), de la classe des Mediophyceae et de l’ordre des Stephanodiscales.
C'est une famille monotype, c'est-à-dire qu'elle ne contient que le seul genre type[1].
Étymologie
Le nom de la famille vient du genre type Thalassiobeckia, composé du préfixe thalass-, mer (bien que la diatomée ait été découvert dans des sédiments d'eaux douces), et du suffixe beck, dont l'origine n'a pas été définie par les auteurs. Il pourrait s'agir d'une allusion au genre Beckia de Elenkin (d)[2], et d'un hommage indirect au botaniste autrichien G. Beck qui décrivit, en 1938, l'espèce Beckia bella (Beck) Elenkin, une Cyanobacterie citée dans une « Monographie des terres et des eaux douces d'URSS »[3].
Description
Le genre type Thalassiobeckia fut décrit comme suit par G. Khursevich et S. Fedenya[1] :
« Les cellules sont solitaires. La frustule[note 1] est discoïde, avec quelques bandes intercalaires. Les valves[4] sont circulaires, presque plates avec une zone centrale légèrement concave ou convexe. Les aréoles[5] sont loculaires avec des cribres[6] apparemment internes (souvent brisés) et des foramens externes. Ils sont disposés en stries rayonnantes sur fasciculées. Le centre valvaire possède neuf aréoles entourées d'un anneau hyalin. Une à quatre fultoportules[note 2] - [7] sont situées dans la zone centrale, chacune avec trois pores satellites. Plusieurs rimoportules[note 3] - [8] (de 2 à 5) sont généralement présentes à la jonction entre la valve et le manteau[9]. Le manteau valvaire est finement aréolé[5] et doté d’un anneau marginal d'apophyses tubulaires. »
Le genre Thalassiobeckia diffère du genre Thalassiosira Cleve, 1873 (Thalassiosiraceae) de par la présence de processus tubulaires (apophyses) au niveau du manteau valvaire, semblables à ceux du genre Ellerbeckia (famille des Radialiplicataceae)[1].
Distribution
Le genre type Thalassiobeckia est une diatomée fossile d'eau douce découverte, au fond du Lac Baïkal (Sibérie), dans des sédiments d'étage Pliocène[1].
Systématique
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Thalassiobeckiaceae Khursevich & Fedenya, 2005[10].
Publication originale
- Khursevich, G.K. & Fedenya, S.A. (2005). « Thalassiobeckiaceae - a new family of the class Centrophyceae (Bacillariophyta) ». Algologia, vol. 15, n. 3, p. 358-363, 6 figs.
Liens externes
- (en) Référence AlgaeBase : famille Thalassiobeckiaceae Khursevich & Fedenya, 2005 (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Thalassiobeckiaceae (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Thalassiobeckiaceae G.K. Khursevich & S.A. Fedenya, 2005 † (consulté le )
- (en) Référence The Taxonomicon : Thalassiobeckiaceae G.K. Khursevich & S.A. Fedenya (2005) (consulté le )
Notes et références
Notes
- Les termes techniques sont explicités dans un glossaire (anglophone) des diatomées : Voir Frustule
- Fultoportula : du latin fult, soutien, et portula, « petite porte »)
- Rimoportule : du latin rimula, « légère fissure », et portula, « petite porte »)
Références
- (en)[PDF] Khursevich, G.K. & Fedenya, S.A. (2005). Thalassiobeckiaceae - a new family of the class Centrophyceae (Bacillariophyta). Algologia (ISSN 1521-9429 et 1940-4328) 15(3): 358-363, 6 figs. : lire en ligne
- AlgaeBASE. : lire en ligne
- (ru)(la) A. A. Elenkin, (1938). Монография пресноводных и наземных земель, обнаруженных против пределов СССР. (Monographie des terres et des eaux douces aux limites de l'URSS), 984 p. Москва и Ленинград (Maison d'édition de l'Académie des sciences de l'URSS. Moscou-Leningrad)
- (en) Diatoms glossary : Voir Valve
- (en) Diatoms glossary : voir Areola
- (en) Diatoms glossary : voir Cribrum
- (en) Diatoms glossary : voir Fultoportula
- (en) Diatoms glossary : voir Rimoportula
- (en) Diatoms glossary : voir Mantle
- Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 18 août 2022