Thérèse Planiol
Thérèse Planiol, née Thérèse Dupeyron le à Paris et décédée en à Varennes[1], est une médecin et biophysicienne, première femme agrégée de médecine en France, pionnière et spécialiste de la médecine nucléaire et des ultrasons. Professeur à la faculté de médecine de Tours. Elle a fondé la Société française d'application des ultrasons en médecine et biologie. Elle a également écrit et publié des poèmes. Elle est parfois dénommée Thérèse Dupeyron Planiol.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 99 ans) Varennes (Indre-et-Loire) |
Nom de naissance |
Thérèse Marguerite Dupeyron |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
A travaillé pour |
---|
Biographie
Enfance
Thérèse Planiol nait dans le 18e arrondissement de Paris le . Son père est déclaré inconnu, et sa mère l'abandonne à l'âge de 3 mois[2]. Elle est placée à l'assistance publique, puis dans plusieurs familles d'accueil. Elle restera très attachée à sa deuxième nourrice, qui l'élève dans un milieu rural et précaire, mais avec beaucoup d'affection[3], dans la région de Clermont-Ferrand[4].
Études
Intéressée très jeune par la médecine et les sciences, elle doit faire face à son milieu d'origine et au sexisme ambiant[5]. Heureusement, elle est soutenue par plusieurs enseignants. En premier lieu par son institutrice, Mme Bussac, qui l'aide à préparer le concours des bourses, pour qu'elle puisse poursuivre des études. Elle est élève au Lycée Jeanne d'Arc à Clermont-Ferrand de 1929 à 1933.
Elle intègre d'abord un cursus en physique. Puis elle obtient le Diplôme de Docteur en Médecine. Elle s'oriente ensuite vers la Physique Médicale. Elle en devient la première femme Professeur agrégée en France[6].
Recherches
Elle se spécialise dans les applications en médecine nucléaire concernant la neurologie, et notamment les radioisotopes. Elle devient pionnière de cette spécialité au plan mondial. Parallèlement, elle développe les premières applications connues en échographie pour détecter des hématomes et des tumeurs cérébrales.
Elle devient chercheuse à l'Institut National d'Hygiène (devenu INSERM), puis biologiste des Hôpitaux au CHU de la Pitié Salpetrière à Paris, en tant qu'assistante du chef du service d’électroradiologie, le Professeur Herman Fishgold[7].
Tout en continuant à travailler à Paris, elle est nommée à Rouen (Seine-Maritime) en 1967 au concours d'agrégation de physique médicale.
En 1968, elle s'installe à Tours. Elle travaille rapidement avec les professeurs Georges Desbuquois et Émile Aron. Elle associe des médecins et des ingénieurs pour créer un service d'Explorations Fonctionnelles au CHU Bretonneau, ainsi qu'un Laboratoire de Biophysique à la Faculté de Médecine.
Elle fonde en 1972 la Société Française pour l'Application des Ultrasons en Médecine et Biologie. Elle a été professeur honoraire à la Faculté de médecine de Tours.
Publications
Outre sa production liée à la recherche, elle a également publié d'autres ouvrages remarqués : Son autobiographie Une femme, un destin (éditions Rive Droite, 2 éditions, en 1995 et 2008), dans laquelle elle explore son enfance[8], et son origine familiale douloureuse[9] ; Herbes folles hier, femmes médecins aujourd’hui (345 pages, 2000, Éditions Cheminements), qui est un éloge aux femmes qui ont réussi à devenir médecins, à des époques où le machisme était très présent ; Quelque chose d’autre (éditions Rive Droite, 2007), un recueil des poésies qu'elle a écrit durant toute sa vie.
Distinctions
- Officier de l'Ordre National du Mérite
- Commandeur de la Légion d'Honneur
Fondation Thérèse et René Planiol pour l’étude du cerveau
Elle crée en 2003 avec ses propres fonds, et avec l’aide de Léandre Pourcelot, la « Fondation Thérèse et René Planiol pour l’étude du cerveau ». Cette fondation est reconnue établissement d’utilité publique en février 2005. Thérèse Planiol en a fait sa légataire universelle avant son décès[10].
Œuvres
Elle a publié et contribué à plusieurs ouvrages[11] - [12], dont :
Recherche médicale
- Éléments de biophysique. 1, Physico-chimie biologique et médicale, électrophysiologie, acoustique, François Grémy,... François Leterrier,... ; avec la collaboration de J.-C. Healy, J.-C. Pagès, T. Planiol, Lien au titre d'ensemble : Éléments de biophysique, 2 éd., Flammarion, 1975
- Physico-chimie biologique et médicale, électrophysiologie, acoustique, François Grémy,... François Leterrier,... ; avec la collaboration de J.-C. Healy, J.-C. Pagès, T. Planiol, Titre d'ensemble : Biophysique générale et médicale ; 1, Flammarion, 1981
Vulgarisation médicale
Autobiographie
- Une femme, un destin, Thérèse Planiol ; introduction de Maurice Tubiana,... ; préface de Jean Bernard, Rive droite, 1995
- Une femme, un destin : douze ans de plus, Thérèse Planiol ; préface de Jean Bernard,... ; introduction de Maurice Tubiana,..., Rive droite, 2008
Poésie
- Quelque chose... d’autre, éditions Rive Droite, 2007
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Thérèse Planiol », sur fondation-planiol.fr, Fondation Planiol (consulté le ).
- Léandre Pourcelot, « In memoriam - Thérèse Planiol (1914-2014) » [PDF], academie-de-touraine.com.
- « Thérèse Planiol », sur clermont-ferrand.fr, Ville de Clermont-Ferrand (consulté le ).
- « Thérèse Planiol, une femme d'exception, de l'Assistance Publique à la médecine... », sur France Bleu (consulté le )
- « Hommage à Thérèse PLANIOL », sur www.crcrosnier.fr (consulté le )
- « Thérèse PLANIOL – Lycée Thérèse PLANIOL de LOCHES » (consulté le )
- (en-US) « Justine Coffin - Thérèse Dupeyron (épouse Planiol) (1914-2014) », sur justine-coffin.me (consulté le )
- Pourcelot, « Hommage à Mme Thérèse Planiol, née Dupeyron (1914 – 2014) », CONGRES/JFMN/2014, (lire en ligne)
- (en) « Hommage au Professeur Thérèse Planiol - PDF Free Download », sur coek.info (consulté le )
- « Livres de Thérèse Planiol. - Babelio.com », sur www.babelio.com (consulté le )
- « Thérèse Planiol (1914-2014) », sur data.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la santé :