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Théorie proto-ionienne

La théorie proto-ionienne est une théorie essentiellement linguistique (avec toutefois d'importantes répercussions sur l'archéologie et l'histoire ancienne) dont le but est de remplacer la « théorie de Risch-Chadwick » proposée dans les années 1950 par le linguiste suisse Ernst Risch et principalement défendue par John Chadwick, un philologue qui participa au déchiffrement de l'écriture dite linéaire B[1].

Théorie proto-ionienne
Présentation
Type

La théorie de Risch-Chadwick suppose que lors de la période du Bronze Moyen, les dialectes grecs étaient partagés en deux groupes seulement : le « groupe proto-dorien » (ou « Groupe de l'Ouest »), et le « Groupe de l'Est » (ou « Groupe du Sud ») de la Grèce, ancêtre de tous les autres dialectes grecs.

La théorie proto-ionienne reprend, au contraire, l'idée ancienne du linguiste Paul Kretschmer, dite « théorie des trois vagues », laquelle suppose une séparation des dialectes grecs en trois groupes (et non en deux seulement), qui se serait produite dès 3000 av. J.-C., les trois groupes en question étant, dans l'ordre chronologique, le groupe proto-ionien-attique, le groupe proto-achéen (comprenant notamment le mycénien) et le groupe proto-dorien.

La différence essentielle entre les deux théories porte donc sur l'existence, dans la seconde, de Proto-Ioniens lors de la période de l'âge du bronze ancien. La différence entre la théorie des trois vagues de Paul Kretschmer et la théorie proto-ionienne concerne simplement l'arrivée de ces Proto-Ioniens en Égée : au lieu d'être venus par voie terrestre, comme les autres vagues, la théorie proto-ionienne les fait venir par voie maritime à travers le Bosphore. Dans cette dernière théorie, des peuples marins de dialecte proto-ionien-attique se seraient donc établis à Troie, dans les Cyclades, en Eubée et en Attique, pendant l'âge du bronze ancien, soit entre 2900 et 2200 av. J.-C., plusieurs siècles avant l'arrivée des Achéens/Mycéniens, puis des Doriens en Grèce continentale.

Bibliographie

Articles connexes

Références

  1. Le Déchiffrement du Linéaire B (trad. de l'anglais), Paris, Gallimard, 1983, 242 p. (ISBN 2-07-028058-6)
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