Théorème de Linnik
Le théorème de Linnik en théorie analytique des nombres répond à une question naturelle d'après le théorème de la progression arithmétique de Dirichlet. Il affirme qu'il existe deux nombres positifs c et L tels que pour n'importe quels entiers premiers entre eux a et d avec 1 ≤ a ≤ d, si l'on note p(a,d) le plus petit nombre premier dans la progression arithmétique
alors :
Ce théorème a été démontré par Yuri Linnik en 1944.
Il a été montré en 1992 que la constante de Linnik L est inférieure ou égale à 5,5[1]; en 2019 la valeur de L n'est pas connue mais est majorée par 5,18[2]. De plus si l'hypothèse de Riemann généralisée est vraie alors L = 2 convient pour presque tous les entiers d[2] - [3]. Il est aussi conjecturé[1] que :
Applications
- Une conjecture plus forte que le théorème de Linnick a été utilisée pour construire un algorithme de multiplication d'entiers ayant une complexité en temps de , ses concepteurs ont cependant également trouvé un autre algorithme ne reposant sur aucune conjecture pour établir leur résultat[2].
Notes et références
- (en) D. R. Heath-Brown, « Zero-free regions for Dirichlet L-functions, and the least prime in an arithmetic progression », Proc. London Math. Soc., vol. 64, no 3, , p. 265-338 (lire en ligne)
- (en) David Harvey et Joris Van Der Hoeven, « Integer multiplication in time O(n log n) », HAL, (lire en ligne).
- (en) E. Bombieri, J. B. Friedlander et Henryk Iwaniec, « Primes in Arithmetic Progressions to Large Moduli. III », J. Amer. Math. Soc., vol. 2, no 2, , p. 215–224 (lire en ligne)
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