Tell el-Balamoun
Tell el-Balamoun est le nom actuel d'une ancienne ville égyptienne nommée Sema-Behedet et datant de 2400 avant notre ère. C'était autrefois une ville portuaire sur un estuaire du Nil, mais elle se trouve maintenant à l'intérieur des terres. Dans l'Antiquité, elle était également connue sous le nom de Diospolis Kato ou Diospolis Parva. Elle possède un complexe de temples.
Tell el-Balamoun Ville d'Égypte antique | |
Noms | |
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Nom égyptien ancien | Sema-Behedet (Smȝ-Bḥd.t), Behedet (Bḥd.t), Per-Amon (Pr-Jmn), Paiouen-Amon-Kaem-Ouaset (Pȝ-jw-n-Jmn-kȝ-m-Wȝs.t) |
Nom grec | Diospolis Parva Diospolis Kato (Diὸs pὸlis Káto grec ancien : Διὸς πόλις Κάτω) |
Nom arabe | Tell-Balamoun, (arabe : تل البلامون) |
Nom autre | Pounemou (copte : ⲡⲟⲩⲛⲉⲙⲟⲩ) |
Administration | |
Pays | Égypte |
Région | Basse-Égypte |
Nome | 17e : Nome du Trône (Smȝ-Bḥd.t) |
Géographie | |
Coordonnées | 31° 15′ 31″ nord, 31° 34′ 17″ est |
Localisation | |
Histoire
D'abord appelée Smabehdet ou Behdet, la ville égyptienne ancienne date de 2400 avant notre ère, voire encore plus tôt[1]. Vers -1200, pendant le Nouvel Empire, elle est nommée Paiouen-Amon, ce qui signifie « l'île du [dieu] Amon ». C'était l'ancienne forme du nom de Balamoun[1] - [2]. Tell el-Balamoun, située dans une zone agricole du delta du Nil[3], était une ville portuaire d'un estuaire du Nil (mais elle est maintenant à quinze kilomètres de la mer Méditerranée en raison de l'avancée du delta du Nil)[1].
Elle était le site d'un complexe de temples[4]. Un enclos ramesside contient des temples des XXIIe, XXVIe et XXe dynasties (Sheshonq III, Psammétique Ier, et Nectanébo Ier). Il y avait aussi un cimetière pour l'élite près de l'enceinte[3]. Il y avait aussi une tombe d'Iken, un vizir de Basse-Égypte, datant de -900[3]. Dans l'Antiquité, les pierres des temples ont été enlevées et utilisées pour d'autres structures ou brûlées pour produire de la chaux[4].
La ville a été occupée de façon continue jusqu'au VIe siècle de notre ère[1], époque à laquelle elle était une ancienne cité romaine[3] avec une route pavée de dalles de calcaire[2].
Histoire de la recherche
Le site archéologique, d'un diamètre de plus d'un kilomètre, est une série de monticules pouvant atteindre dix-huit mètres[3]. Ce qui reste du site est une forteresse, d'autres structures en terre et des tranchées qui montrent les murs des temples[4]. En 1913, Howard Carter de l'Institut Griffith de l'université d'Oxford a effectué des fouilles archéologiques. Francis Ghattas de l'université de Mansura a effectué des travaux en 1977 et 1978. Le British Museum a parrainé des fouilles à partir de 1991[3] en partenariat avec l'Egypt Exploration Society, l'Académie polonaise des sciences et le Centre polonais d'archéologie méditerranéenne. Le projet s'est poursuivi jusqu'en 2010[2].
Toponymie
Dans l'Égypte antique, le site a eu plusieurs noms :
Notes et références
- « The Tell el-Balamun Excavation since 1991 », sur British Museum (consulté le )
- « Excavation in Egypt at Tell el-Balamun », sur British Museum (consulté le )
- « Tell el-Balamun », sur British Museum (consulté le )
- « Tell el-Balamun », sur University College London, (consulté le )
- Henri Gauthier, Dictionnaire des noms géographiques contenus dans les textes hiéroglyphiques Vol. 5, , 33-34 p. (lire en ligne)
- Henri Gauthier, Dictionnaire des noms géographiques contenus dans les textes hiéroglyphiques Vol. 2, (lire en ligne), p. 54
- Hannig Rainer, Großes Handwörterbuch Ägyptisch-Deutsch : (2800 – 950 v. Chr.), von Zabern, Mainz 2006, (ISBN 3-8053-1771-9), p. 1107.