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Taylor Wilson

Taylor Wilson (né le ) est un physicien nucléaire américain. En 2008, à l'âge de 14 ans, il devient la plus jeune personne à construire un mini-réacteur à fusion nucléaire[1] - [2].

Taylor Wilson
Taylor Wilson, en 2013.
Biographie
Naissance
Nationalité
Drapeau des États-Unis américain
Formation
Davidson Academy of Nevada (en)
Université du Nevada à Reno
Activités
Autres informations
Sites web
Distinction
Thiel Fellowship (en)

Études

Taylor Wilson est né en 1994 à Texarkana dans l'Arkansas de Kenneth et Tiffany Wilson. Kenneth est le propriétaire d'une fabrique de bouteilles Coca-Cola, et Tiffany est professeur de yoga[3]. Wilson s'intéresse d'abord aux fusées et à l'espace, avant d'aborder le domaine du nucléaire à l'âge de dix ans[4]. Ses parents l'ont très largement soutenu dans ses centres d'intérêt[5]. Wilson étudie à l'académie Davidson du Nevada (en), une école pour surdoués, puis à l'université du Nevada de Reno où il bénéficie d'un laboratoire pour mener ses recherches sur la fusion. Il réside à Reno[6].

En , Wilson est fait membre de la communauté Thiel (en)[7] - [8]. Celle-ci exige des récipiendaires qu'ils renoncent à l'université pendant les deux ans que dure l'adhésion.

Projets scientifiques

Taylor Wilson présente à Barack Obama son travail en sécurité nucléaire le [9].

Fusion nucléaire

En 2008, Wilson crée une fusion nucléaire en utilisant un dispositif à confinement inertiel électrostatique qui est une variante du fusor inventé par Philo Farnsworth en 1964[4]. Il utilise le flux de neutrons provenant de la réaction de la fusion deuterium-deuterium pour mener des expérimentations nucléaires tout en étudiant de nouveaux carburants. En , Wilson s'exprime à la conférence TED sur la construction de son réacteur nucléaire[10]. Avec ses réacteurs à confinement inertiel électrostatique, Wilson a mené des recherches sur la fusion en utilisant des dispositifs à plasma dense et a également initié et développé des diagnostics nucléaires pour des recherches de base sur la fusion[11].

Détection nucléaire

En , Wilson participe Ă  la foire Intel internationale des sciences et de l'ingĂ©nierie (en) Ă  San JosĂ© en Californie, et gagne plusieurs distinctions pour son projet intitulĂ© « Vision de la fission : La dĂ©tection de rayons gamma prompts et retardĂ©s. La radiation et l'application de la dĂ©tection de matières nuclĂ©aires[12] Â».

En , Wilson prĂ©sente son dĂ©tecteur de radiation Ă  la foire Intel de Los Angeles en compĂ©tition avec 1 500 participants et gagne une rĂ©compense de 50 000 $[2] - [13]. Son projet, « Lutter contre le terrorisme nuclĂ©aire : Les nouvelles techniques actives et passives pour dĂ©tecter des menaces nuclĂ©aires Â», gagne la 1re place dans la catĂ©gorie physique et astronomie, Meilleure catĂ©gorie, et prix du jeune scientifique. Wilson dĂ©clare espĂ©rer tester et mettre en place rapidement ses dispositifs dans les ports amĂ©ricains pour lutter contre le terrorisme[2].

Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis et le département de l'Énergie des États-Unis ont proposé un financement fédéral à Wilson pour mener ses recherches sur la construction de détecteurs Tcherenkov moins chers mais Wilson décline l'offre en raison de problèmes de brevets en attente[2]. Les détecteurs Tcherenkov coûtent généralement des milliers de dollars tandis que Wilson a inventé un détecteur ne coûtant que quelques centaines de dollars[2].

Fission nucléaire

Le Ă  la confĂ©rence TED, Wilson prĂ©sente ses idĂ©es sur la construction de petits rĂ©acteurs souterrains Ă  fission nuclĂ©aire qui sont autonomes et ne peuvent servir Ă  alimenter des armes nuclĂ©aires[14] - [15] - [16]. Il dĂ©laisse temporairement ses recherches sur le rĂ©acteur Ă  fusion et conçoit une variante compacte d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire Ă  sels fondus qu'il dit pouvoir produire 50 MW et qu'il n'est nĂ©cessaire de recharger que tous les 30 ans. Selon Wilson, une grande partie du rĂ©acteur sera enterrĂ© et l'uranium ne sera pas de qualitĂ© militaire, le rendant ainsi moins vulnĂ©rable Ă  une attaque terroriste ou Ă  un accident[17]. Le dĂ©veloppement de rĂ©acteurs Ă  sels fondus avait dĂ©butĂ© aux États-Unis au laboratoire national d'Oak Ridge oĂą le premier rĂ©acteur est construit dans les annĂ©es 1960[18]. Le dĂ©veloppement de ce nouveau type de rĂ©acteurs est arrĂŞtĂ© en 1976 pour des questions politiques[19]. Au dĂ©but du XXIe siècle, les rĂ©acteurs Ă  sels fondus sont Ă  nouveau Ă©tudiĂ©s (voir rĂ©acteur Ă  sels fondus Fuji (en), rĂ©acteur Ă  fluorure de thorium liquide (en)) dans plusieurs pays par des entreprises privĂ©es ainsi que par des gouvernements[18] - [19]. Les informations de conception supplĂ©mentaires sont fournies lors de la confĂ©rence Google Zeitgeist Americas de 2013, qui dĂ©crit sa forme comme un rĂ©cipient scellĂ© utilisant la circulation naturelle du noyau[20].

Dans un article de Power Engineering (en), Taylor déclare :

« En son cĹ“ur, la technologie est celle du rĂ©acteur Ă  sels fondus inventĂ© au laboratoire national d'Oak Ridge dans les annĂ©es 1960. La conception des rĂ©acteurs que j'ai dĂ©veloppĂ©s est inspirĂ©e par ce concept original de fournir certaines des caractĂ©ristiques nĂ©cessaires tout juste mentionnĂ©es. De plus, Ă©quipez-le d'un refroidissement passif d'urgence, de sous-systèmes très compacts de noyaux et de rĂ©acteurs, de peu de pièces mobiles, d'un traitement en ligne minime et des derniers matĂ©riaux et techniques de fabrication et vous aurez une idĂ©e de la conception sur laquelle je travaille pour le lancer sur le marchĂ©. Avec une durĂ©e de vie du module Ă©tanche de 30 ans, et mĂŞme avec l'environnement hostile du sel de fluorure, il n'y a pas de problèmes excessifs relatifs aux matĂ©riaux difficiles. Les conceptions varient en taille de 2 Ă  100 MWe, la plage dans laquelle la technologie de base excelle. La conception standard pour les clients ayant besoin de services publics de production d'Ă©nergie est cependant de 50 MWe en moyenne[21]. »

Références

  1. (en) « Taylor Wilson », TED.com (consulté le )
  2. Dutton, Judy. "Teen Nuclear Scientist Fights Terror", CNN.com, 1er septembre 2011. Consulté le 3 septembre 2011.
  3. (en) « Rock Center: 19-year-old hopes to revolutionize nuclear power », NBC (consulté le )
  4. (en) « The Boy Who Played With Fusion », Popular Science (consulté le )
  5. Boy who played with Fusion, Tom Clynes no ISBN given, 2015
  6. http://www.sciradioactive.com/Taylors_Nuke_Site/About_Me.html Retrieved February 12th, 2014.
  7. (en) « Peter Thiel Announces 2012 Class of 20 Under 20 Thiel Fellows », Thiel Fellowship website,
  8. (en) Kim-Mai Cutler, « Nuclear Fusion, 3D Printing, Biomedical Imaging: What Thiel’s New 20 Under 20 Fellows Are Attacking », TechCrunch,
  9. (en) « President Obama Hosts the White House Science Fair », Maison-Blanche (consulté le )
  10. (en) « Taylor Wilson: Yup, I built a nuclear fusion reactor », TED.com (consulté le )
  11. (en) « Taylor's Nuke Site », Sciradioactive.com (consulté le )
  12. Intel SEF database. societyforscience.org
  13. Teen Builds Nuke Detecting Device, Gizmodo.com. Retrieved September 3, 2011
  14. (en) TED2013, « Taylor Wilson: My radical plan for small nuclear fission reactors », TED.com (consulté le )
  15. (en) « Good energy comes in small packages: Taylor Wilson at TED2013 », TED.com,
  16. (en) « The Wunderkinder of TED », Time,
  17. (en) « TED Day 3: Fixing the Planet », Discover,
  18. (en) Kevin Bullis, « Safer Nuclear Power, at Half the Price », MIT Technology Review, (consulté le )
  19. (en) M. Mitchell Waldrop, « Nuclear energy: Radical reactors », nature.com, (consulté le )
  20. (en) Taylor Wilson, « Zeitgeist Americas 2013 », sur Zeitgeist minds, (consulté le )
  21. (en) « Redeeming the Atom », Power Engineering (consulté le )

Liens externes

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