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Taylor Cub

Produit aux États-Unis, le Taylor Cub fut initialement conçu par Clarence Gilbert Taylor (en) comme un petit avion utilitaire simple et lĂ©ger, issu de l'Ă©volution de l'Arrowing Chummy. Il Ă©tait l'ancĂŞtre du très cĂ©lèbre Piper J-3 Cub, et la production totale des avions de la famille Cub a atteint les 23 512 appareils[1].

Taylor Cub
Image illustrative de l’article Taylor Cub
Un Taylor E-2 exposé au Golden Age Air Museum à Bethel, en Pennsylvanie, sauvé et restauré en condition de vol. Il s'agit de l'un des plus vieux exemplaires encore existants.

Constructeur aĂ©ronautique Taylor Aircraft Company (en)
Type Avion léger utilitaire et de loisirs.
Premier vol
Nombre construit 353 exemplaires
(production : 1930–1936)
Dimensions

Ces avions sont rapidement devenus un symbole de l'aviation légère aux États-Unis puis dans le monde, au même titre que le Cessna 172, et de très nombreux exemplaires font encore le bonheur de nombreux pilotes privés dans les aéroclubs de nos jours.

Conception et développement

Le certificat de type A-455 du Taylor E-2 Cub, attribué par la FAA le .

En 1930, C. G. Taylor et la Taylor Aircraft Company (en) se lancèrent dans la production d'un petit avion biplace en tandem Ă  faible puissance, dĂ©signĂ© « Taylor Cub ». L'avion possĂ©dait des ailes montĂ©es en position haute, un cockpit ouvert, un fuselage en tubes d'acier recouvert de tissu et des ailes en bois au profil USA-35B. Il Ă©tait Ă  l'origine propulsĂ© par un moteur Brownback « Tiger Kitten » d'Ă  peine 20 ch (14,9 kW). Comme le petit du tigre est dĂ©signĂ© cub en anglais, le comptable de Taylor, Gilbert Hadrel, fut inspirĂ© de donner au petit avion le nom de Cub.

Le moteur Tiger Kitten (« bĂ©bĂ© tigre ») rugissait bien mais n'Ă©tait pas assez costaud pour propulser l'avion, si lĂ©ger soit-il. Le , un vol d'essai du Cub se termina brutalement lorsque l'avion se trouva Ă  court de piste pour dĂ©coller. Le manque de puissance du moteur ne permettait pas de soulever l'avion au-delĂ  de 1,5 m au-dessus du sol. En octobre, un moteur en Ă©toile Salmson AD-9 produit en France fut installĂ© et donna au Cub de bonnes performances, mais il Ă©tait malheureusement cher Ă  l'entretien.

Finalement, en Taylor prĂ©senta un Cub Ă  la structure amĂ©liorĂ©e, propulsĂ© par le tout-nouveau Continental A40 (en) de 37 ch (27,6 kW). Le , le nouveau Taylor E-2 Cub reçut le certificat 2-358 Category 2 (ou « Memo ») et la licence du dĂ©partement du Commerce des États-Unis pour lancer sa production. Il reçut plus tard le certificat de type complet, le . 22 Cubs furent vendus en 1931, pour un prix unitaire de 1 325 dollars (soit 22 276 dollars de 2023). En 1935, le prix Ă©tait montĂ© Ă  1 475 dollars[2] (soit 24 797 dollars de 2023) et, Ă  la fin de la production en , 353 Cubs avaient Ă©tĂ© produits Ă  Emery Airport, Ă  Bradford.

Versions

Le certificat de type A-525 du Taylor F-2 Cub, attribué par la FAA le .
Un moteur radial Szekely en exposition.
  • Taylor E-2 :
DĂ©signation du prototype, qui effectua son premier vol en avec un moteur Brownback « Tiger Kitten » de seulement 20 ch (14,9 kW). Ce moteur fut plus tard remplacĂ© par un Slamson D-9 français de 40 ch (30 kW). Bien que permettant enfin de faire voler correctement l'E-2, il Ă©tait cher Ă  l'entretien et utilisait le système mĂ©trique, ce qui posait Ă©galement des problèmes (les États-Unis employaient le système impĂ©rial).
  • Taylor E-2 Cub :
Version de production de l'E-2, recevant le moteur Continental A-40-2 (en), puis plus tard dans la production la version améliorée A-40-3. Elle fut produite de 1931 à 1936.
  • Taylor F-2 :
Des problèmes persistants avec les premiers exemplaires du moteur A-40 sur l'E-2 menèrent le constructeur Ă  chercher d'autres moteurs pouvant ĂŞtre installĂ©s sur l'avion. Le premier choix fut l'Aeromarine AR-3-40, un moteur Ă  3 cylindres en Ă©toile refroidis par air qui dĂ©veloppait une puissance de 40 ch Ă  2 050 tr/min. Le Cub ainsi Ă©quipĂ© prit la dĂ©signation de F-2. Environ 33 exemplaires furent produits. Un exemplaire Ă©quipĂ© de flotteurs fut dĂ©signĂ© F-2S.
  • Taylor G-2 :
Dans une autre tentative de remplacement du moteur A-40, Taylor en vint carrĂ©ment Ă  concevoir son propre moteur de 35 Ă  40 ch. Il fut installĂ© sur l'avion portant le numĂ©ro de sĂ©rie 149, immatriculĂ© X14756. Cet exemplaire prit la dĂ©signation de G-2. Aucun dĂ©tail ne fut publiĂ© sur ce moteur unique, et ses caractĂ©ristiques restent inconnues de nos jours.
  • Taylor H-2 :
Le G-2 fut remotorisĂ© avec un Szekely SR-3-35 (en), un autre moteur Ă  3 cylindres en Ă©toile dĂ©veloppant 35 ch Ă  1 750 tr/min. Il reçut la dĂ©signation de H-2. Le certificat de type A-572 fut attribuĂ© le . Trois F-2 furent convertis Ă  ce moteur — les numĂ©ros 40, 66 et 74 —, portant ainsi Ă  quatre le nombre d'exemplaires de la version H-2.
Le , Beverly Dodge et un passager Ă©tablirent le record d'altitude pour une femme dans un H-2, avec une altitude de 16 800 pieds (5 120,64 m)[3].
  • Taylor J-2 :
Le Taylor J-2 fut la dernière itération de la série des Cub à porter le nom de Taylor, avant que la compagnie ne se renomme elle-même Piper Aircraft, en . La ligne de production avait été déplacée vers Lock Haven, en Pennsylvanie, plus tôt en 1937 à la suite de la destruction de l'usine de Bradford par un incendie[4] - [5].
  • Taylorcraft A :
Lorsque C. G. Taylor se sépara de Taylor Aircraft en fonda la nouvelle compagnie Taylor-Young, son premier avion, initialement désigné « Taylor-Young Model A », était un peu plus qu'un simple Cub amélioré avec des sièges côte-à-côte. Taylor-Young changea rapidement son nom en Taylorcraft et le Model A devint le « Taylorcraft A », premier de la série des Taylorcraft.

Utilisateur (Militaire)

Caractéristiques (Taylorcraft E-2 Cub)

Un Taylor E-2 exposé au musée de l'aviation du Canada, à Ottawa en Ontario.

Données de Milestones of the Air[1]

Caractéristiques générales

Performances

Notes et références

  1. (en) King et Taylor 1969, p. 72.
  2. (en) « The Taylor Cub (publicité) », Popular Aviation, vol. XI, no 6,‎ , p. 73.
  3. (en) « Woman's Altitude Record Claimed », The Advertiser, Adélaïde, Australie, vol. LXXIX, no 24.556,‎ , p. 21 (lire en ligne).
  4. (en) « Taylor, Taylor-Young, Taylorcraft », Aerofiles, (consulté le ).
  5. (en) Boyne et Handleman 2018, p. 337

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) H. F. King et John W. R. Taylor, Milestones of the Air : Jane's 100 Significant Aircraft, New York, États-Unis, McGraw-Hill, , 1re Ă©d., 157 p. (ISBN 0-07-032207-4 et 978-0-07032-207-3). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Walter J. Boyne et Philip Handleman, The 25 Most Influential Aircraft of All Time, Rowman & Littlefield, , 408 p. (ISBN 978-1-4930-2631-9 et 1-4930-2631-3, EAN 978-1493026319, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), chap. 27 (« How the Piper Cub Spread the Dream of Flight »). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Chet Peek, The Taylorcraft Story, Norman, Oklahoma, États-Unis, Sunshine House, Inc., , 1re Ă©d., 220 p. (ISBN 0-943691-08-7, EAN 978-0943691084).
  • (en) Peter M. Bowers, Piper Cubs, Tab Books, coll. « TAB Practical Flying », , 1re Ă©d., 212 p. (ISBN 0-8306-2170-9 et 978-0-83062-170-5).
  • (en) Paul Eden et Soph Moeng, The complete Encyclopedia of World Aircraft, Londres, Royaume-Uni, Amber Books, Ltd., , 1152 p. (ISBN 0-7607-3432-1 et 978-0-76073-432-2).
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Tony Holmes, Jane's Vintage Aircraft Recognition Guide, Londres, Harper Collins, , 493 p. (ISBN 0-00-719292-4).

Liens externes


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