Tapoa-Djerma
Tapoa-Djerma est une commune rurale située dans le département de Diapaga de la province de la Tapoa dans la région Est au Burkina Faso.
Tapoa-Djerma | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | Burkina Faso | ||
RĂ©gion | Est | ||
Province | Tapoa | ||
DĂ©partement ou commune |
Diapaga | ||
DĂ©mographie | |||
Population | 1 472 hab. (2006[1]) | ||
GĂ©ographie | |||
Coordonnées | 12° 07′ 26″ nord, 1° 45′ 52″ est | ||
Localisation | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Burkina Faso
GĂ©olocalisation sur la carte : Burkina Faso
| |||
GĂ©ographie
Tapoa-Djerma se trouve à moins d'un kilomètre au sud de Tapoa-Barrage, à 6 km au nord de Diapaga, le chef-lieu du département, et à 60 km au sud de Kantchari. Le village est traversé par la route nationale 19 et se situe en bordure orientale du lac de barrage de la Tapoa (s'étendant sur 3 479 ha) construit sur la rivière éponyme intermittente[2].
Situé au sud-est du pays, à la jonction des zones naturelles protégées du parc du W s'étendant sur trois pays (Bénin, Burkina Faso et Niger), le village se trouve à une quinzaine de kilomètres du parc national du W auquel lui est associée la Zone de chasse de Tapoa-Djerma.
Histoire
Comme son nom l'indique, le village est majoritairement peuplé par l'ethnie Djerma (ou Zarma) originaires de la zone du lac Débo au Mali et ayant descendu le fleuve Niger pour s'installer dans la région de la Tapoa.
En 1961 est construit le barrage sur la Tapoa afin de réguler les étiages et les carences de la rivière qui ne coule que par intermittence lors des six mois de la saison humide (juin-décembre) et de développer des possibilités agricoles et halieutiques accrues dans la région. En , le lac de la Tapoa est classé comme site Ramsar[2].
Une attaque d'une équipe de forestiers et de pisteurs du poste forestier du village provoque, le , la mort d'un forestier[3]. Le , le poste forestier de Tapoa-Djerma subit un incendie criminel et l'enlèvement de pisteurs par des hommes armés[4].
Dans le cadre de la lutte contre l'insurrection djihadiste au Burkina Faso, les forces armées burkinabè stationnées à Diapaga (appuyées par des Volontaires pour la défense de la patrie ou VDP) mènent les 24 et une opération militaire à proximité de Tapoa-Djerma pour neutraliser, selon les sources, une dizaine[5] ou quarantaine d'hommes armés[6] signalés dans le secteur et retranchés dans le parc du W, déplorant sept blessés dans leurs rangs.
Économie
L'économie du village est basée sur l'agriculture de maraîchage facilitée par l'irrigation permise par le barrage de Tapoa ainsi que sur la pêche pratiquée dans le lac créé par le barrage[2]. Elle profite également du tourisme généré par le parc national du W.
- Marché de Tapoa-Djerma.
- Poissons séchés au marché de Tapoa-Djerma
Santé et éducation
Tapoa-Djerma accueille un centre de santé et de promotion sociale (CSPS). Les soins plus importants se font au centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Diapaga[7].
Notes et références
- [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
- Barrage de la Tapoa, Site Ramsar, 27 avril 2017.
- « Forestier tué à Tapoa Djerma : L’inhumation est prévue pour ce mardi 15 janvier », LeFaso.net, 14 janvier 2019.
- Aboubakar Sanfo, « Communiqué du ministre en charge de l’environnement sur l’incendie des postes forestiers de Tapoa- Djerma et de Kaboungou », Radiodiffusion-Télévision du Burkina, 25 mars 2020.
- Ignace Ismaël Nabolé, « Burkina Faso : Une base terroriste démantelée dans la Tapoa », Burkina 24, 28 septembre 2020.
- Agence d'information du Burkina, « Burkina : Une quarantaine d’assaillants neutralisés dans la région de l’Est », Burkina 24, 25 septembre 2020.
- [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, p. 63, consulté le 25 décembre 2018.