Tapis de Pazyryk
Le tapis de Pazyryk, dit du Kourgane no 5 ou tapis du Haut-Altaï[1], est considéré comme un des plus vieux tapis au monde encore conservé. Il est généralement daté du Ve siècle av. J.-C., bien que des études récentes au carbone 14 le datent autour de -328 à -200 av. J-C[2]. Il fut découvert par Sergueï Roudenko en 1949 dans la tombe d'un prince scythe située dans la vallée de Pazyryk, dans les monts Altaï en Sibérie.
Caractéristiques
Ses dimensions sont d'environ 200 cm× 183 cm et il compte 3 600 nœuds au dm2. Le tapis est en laine nouée[3] sur un modèle de nœud symétrique[2].
Le tapis a été exceptionnellement bien préservé car il a été conservé dans la glace qui s'était formée dans la tombe à la suite d'une inondation. Son origine est débattue ; certains pensent qu'il est le produit de Scythes, d'autres pensent qu'il a été réalisé par les Perses achéménides.
Les motifs retracent l'errance de cavaliers des steppes qui entretenaient des relations avec des cultures éloignées. On a retrouvé dans le caveau des objets en soie et en bronze provenant de l'autre côté de la muraille de Chine.
Il est actuellement conservé au Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Notes & Références
- Histoire, www.toutsurlestapis.fr (consulté le 26 mars 2019)
- Roberta Cortopassi, Roland-Pierre Gayraud, Un fragment d’Istabl 'Antar et les tapis de Fustat, www.ifao.egnet.net, 2008 (consulté le 26 mars 2019)
- L. Barkova, Le tapis de laine du Kourgane n5 de Pazyryk, www.dossiers-archeologie.com, avril 1996 (consulté le 26 mars 2019)
Bibliographie
- L. Barkova, Le tapis de laine du kourgane n°5 de Pazyryk in Les Dossiers d'archéologie no 212, avril 1996, (ISSN 1141-7137) p. 20-27
- Frédéric Damgaard, Tapis et tissages : L'art des femmes berbères du Maroc Editions La Croisée des chemins, 2009 p. 40 (ISBN 978-9954102527) Lire en ligne