Taïfa de Saragosse

Palais de l'Aljaferia

Dinar d'or datant de 1029

Lors de l'arrivée des Maures au VIII^e siècle, la ville de Saragosse en ruines, compte 10 000 habitants. Durant les deux premiers siècles, la ville connaît une lente croissance démographique pour arriver à 15 000 habitants à la fin du X^e siècle. C'est l'indépendance de la taïfa qui permet l'accélération de la progression démographique qui atteindra 25 000 habitants à son apogée.

La population est très hétéroclite. La classe dirigeante (Yassa), moyennement nombreuse, provient de lignées arabes du sud de la péninsule arabique (Yémen actuel) mais aussi du nord de l'Arabie et de Syrie. Le peuple majoritairement chrétien composé de paysans, commerçants, artisans mais aussi de nobles issus d'anciennes lignées romaines ou wisigothes est incité à se convertir à l'islam, en particulier pour bénéficier de l'exemption fiscale.

Les Juifs, réprimés durant la période wisigothique, voient leur situation nettement s'améliorer. Spécialisés dans le commerce, la finance, la politique et la culture, leur langue sémitique leur permet de nouer rapidement des relations avec les nouveaux dirigeants.

Le taïfa de Saragosse est le premier État indépendant né de la disparition du califat à frapper sa propre monnaie d'or.

• (es) Jacinto Bosch Vilá, «El reino de taifas de Zaragoza: Algunos aspectos de la cultura árabe en el valle del Ebro», Cuadernos de Historia Jerónimo Zurita, 10-11 (1960), Institución « Fernando el Católico » (C. S. I. C.), Saragosse, 1960.
• (es) Alberto Cañnada Juste, Los Banu Qasi (714 - 924), Príncipe de Viana, n° 158-159, 1980 (ISSN 0032-8472)
• (es) José Luis Corral Lafuente, « El sistema urbano en la Marca Superior de al-Andalus », Turiaso, nº 7, El Islam en Aragón, 1987, p. 23-64. (ISSN 0211-7207)
• (es) María Jesús López, Charif Dandachli et Felipe Samper, « Aragón musulmán: novecientos años de una presencia enriquecedora », Al-Ándalus, Université de Cadix, n° 180, 16 juillet 2002 (ISSN 1133-8571)
• (es) Luis Molina Martínez et María-Luisa Ávila Navarro, « La división territorial en la marca Superior de al-Andalus », Historia de Aragón, t. 3, Guara, Saragosse, 1980, p. 11-30. (ISBN 84-7611-024-3)
• Philippe Sénac, La marche supérieure d'al-Andalus et l'Occident chrétien, Madrid, Casa de Velázquez-Université de Saragosse, 1991 (ISBN 978-84-86839-22-2)
• (es) Juan Antonio Souto Lasala, « El poblamiento del término de Zaragoza:(siglos VIII-X): los datos de las fuentes geográficas e históricas », Anaquel de estudios árabes, nº 3, Université Complutense, Madrid, 1992, p. 113-152 (ISSN 1130-3964)
• (es) Juan Antonio Souto Lasala, « El noroeste de la frontera superior de Al-Andalus en época omeya: poblamiento y organización territorial », García Sánchez III "el de Nájera" un rey y un reino en la Europa del siglo XI, XV Semana de Estudios Medievales, Nájera, Tricio y San Millán de la Cogolla del 2 al 6 de agosto de 2004, 2005, p. 253-268. (ISBN 84-95747-34-0)
• (es) Afif Turk, « La Marca Superior como vanguardia de al-Andalus: Su papel político y su espíritu de independencia », Al-Andalus Magreb: Estudios árabes e islámicos, nº 6, Cadix, 1998, p. 237-250. (ISSN 1133-8571)
• (es) Agustín Ubieto Arteta, « La Taifa de Al-Muqtadir (1046-1082) », Cómo se formó Aragón, Instituto de Ciencias de la Educación de la Universidad de Zaragoza, Saragosse, 1982 (ISBN 978-84-600-2779-9)