Système bancaire tunisien
Le système bancaire tunisien consiste en 18 petites banques locales et trois banques, les plus grandes, contrôlées par l'État. Le secteur a toujours été caractérisé comme étant petit et fortement concentré[1].
Histoire
La Tunisie a été parmi les premiers pays à introduire des réformes financières au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (région MENA). Le secteur financier de la Tunisie était étroitement contrôlé jusqu'au milieu des années 1980. Depuis, il a connu trois décennies de réformes progressives mais insuffisantes. Les banques commerciales et appartenant à l'État dominent le système bancaire et gèrent plus de la moitié des parts du marché, ce qui implique un contrôle de ce secteur par l'État, un fait négatif pour la croissance économique[1]. Les banques publiques possèdent des participations dans des sociétés publiques ou semi-publiques auxquelles elles accordent des prêts, ce qui ne garantit pas l'affectation efficace de l'épargne aux investissements les plus productifs[2] - [3].
Les banques tunisiennes ont un taux relativement élevé de crédits non-performants (CNP) par rapport au total des crédits[4]. Le taux moyen de CNP par rapport au total des crédits pour 2005-2008 est de 18,3 %, légèrement en dessous de celui de l'Égypte (19,7 %), mais de loin plus élevé que celui de la Jordanie (4,8 %), du Liban (11,9 %) et du Maroc (10,1 %)[1].
Références
- (en) Daniel Bruno, « Offshore Services: Tunisia's New Economic Engine », sur papers.ssrn.com, (consulté le ).
- (en) « Centre for Affordable Housing Finance in Africa », sur housingfinanceafrica.org (consulté le ).
- Sarra Ben Slama Zouari, « Évaluation du système bancaire tunisien : construction d'indice de stress » [PDF], sur iae.univ-poitiers.fr, (consulté le ).
- (en) « Republic of Tunisia - Integration and Competitiveness Development Policy Loan », sur wds.worldbank.org, (consulté le ).