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Synagogue de GĂȘnes

La synagogue de GĂȘnes, inaugurĂ©e en 1935, est situĂ©e via Bertora Ă  GĂȘnes. C'est avec les synagogues de Trieste, Rome et Livourne l'une des quatre grandes synagogues monumentales du XXe siĂšcle en Italie et avec la petite synagogue orthodoxe de Rijeka (aujourd'hui en Croatie) l'un des exemples de synagogues italiennes construites Ă  l'Ă©poque fasciste.

Synagogue de GĂȘnes
Présentation
Type
Fondation
Architecte
Francesco Marani (d)
Patrimonialité
Bien culturel italien (d)
Localisation
Localisation
Coordonnées
44° 24â€Č 45″ N, 8° 56â€Č 31″ E
Carte

Histoire

Une communautĂ© de juifs gĂ©nois remonte au haut Moyen Âge. Cassiodore raconte comment entre 507 et 511, ThĂ©odoric le Grand « empĂȘcha les Juifs de GĂȘnes d'agrandir la synagogue existante et les força Ă  se borner Ă  la rĂ©parer ; dans ces mĂȘmes annĂ©es, ThĂ©odoric confirma aux Juifs de GĂȘnes le droit de se conformer Ă  leur lois dans le domaine religieux mĂȘme lorsqu'elles contredisaient la lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale »[1].

De petits groupes de Juifs Ă©taient prĂ©sents Ă  GĂȘnes surtout Ă  partir de 1658, lorsque la ville devint un port franc. Dans les zones qui leur sont assignĂ©es comme ghetto, trois petits oratoires se succĂšdent, aujourd'hui disparus : in vico del Campo, in piazza dei Tessitori et prĂšs des murs de Malapaga. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, le dĂ©veloppement industriel produit une croissance dĂ©mographique rapide ; en quelques annĂ©es, plus de 2 500 Juifs arrivĂšrent dans la citĂ© ligure. La communautĂ© juive de GĂȘnes souhaite alors se doter d'un Ă©difice monumental, digne du statut et du prestige de la ville. C'est la plus grande synagogue construite en Italie pendant la pĂ©riode fasciste, en 1935.

La conception de la synagogue a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l'architecte Francesco Morandi qui a conçu une structure massive et carrĂ©e en bĂ©ton armĂ©, surmontĂ©e d'un grand dĂŽme central et de quatre demi-dĂŽmes d'angle. De hautes fenĂȘtres Ă  fentes s'ouvrent sur les murs. Sur la façade se trouve le grand portail surmontĂ© d'une lunette avec l'image peinte des Tables de la Loi et l'inscription en hĂ©breu : « Car ma maison sera appelĂ©e la maison de priĂšre de tous les peuples » (Is 56,7). Au-dessus du portail se trouve une immense rosace sur laquelle est reprĂ©sentĂ©e l'Ă©toile de David.

L'intĂ©rieur a la forme d'un vaste amphithĂ©Ăątre, avec deux hautes galeries fĂ©minines semi-circulaires. Le point focal est donnĂ© par l'aron avec la bimah devant. Tous les meubles sont modernes. En 1959, trois vitraux ont Ă©tĂ© posĂ©s, Ɠuvre d'Emanuele Luzzati, reprĂ©sentant les emblĂšmes des douze tribus d'IsraĂ«l et la menorah[2].

La synagogue est actuellement utilisĂ©e comme siĂšge de la communautĂ© juive de GĂȘnes.

Le raid du 3 novembre 1943

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation nazie, la synagogue de GĂȘnes a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre d'un des Ă©vĂ©nements les plus tragiques de l' Holocauste en Italie. Le 3 novembre 1943, les troupes SS ont fait irruption dans la synagogue et ont forcĂ© le gardien Bino Polacco sous la menace de mort pour ses enfants Ă  convoquer des membres de la communautĂ© pour une prĂ©tendue rĂ©union dans la synagogue. Pour ceux qui sont tombĂ©s dans le piĂšge et se sont prĂ©sentĂ©s au rendez-vous, il n'y avait pas d'Ă©chappatoire. Finalement, une cinquantaine de Juifs furent ainsi capturĂ©s et envoyĂ©s Ă  Auschwitz, oĂč ils moururent. Parmi eux, le grand rabbin de l'Ă©poque Riccardo Pacifici et le gardien Bino Polacco, avec sa famille, dont ses enfants de 2 et 4 ans. Une stĂšle de marbre, placĂ©e Ă  l'extĂ©rieur de l'Ă©difice, rappelle, aujourd'hui, les 301 juifs gĂ©nois morts, victimes des dĂ©portations nazi-fascistes[3].

Galerie d'images

  • Ingresso
    Entrée
  • Interno
    Intérieur
  • Matroneo
    Galerie des femmes
  • Chanukkiyah
    Menorah
  • Lapide in ricordo del rabbino Riccardo Pacifici
    Plaque à la mémoire du rabbin Riccardo Pacifici

Notes et références

  1. Liberanome Daniele, « GLI EBREI AL TEMPO DI TEODORICO E IL RUOLO DELLA CHIESA DI ROMA », La Rassegna Mensile di Israel, vol. 64,‎ (lire en ligne)
  2. Annie Sacerdoti, Guida all'Italia ebraica, Marietti, Genova 1986.
  3. Aldo Padovano, Il giro di Genova in 501 luoghi La sinagoga di via Bertora, Newton Compton, (ISBN 9788854195288), « 146 ».

Articles connexes

Liens externes

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