Susan Smith
Susan Leigh Vaughan Smith, née le 26 septembre 1971 à Union (Caroline du Sud), est une détenue américaine condamnée à une peine d'emprisonnement à perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle aprÚs avoir purgé 30 ans de prison pour le meurtre de ses deux enfants, Michael, ùgé de 3 ans, et Alexander, ùgé de 14 mois[1].
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Lâaffaire a attirĂ© lâattention de la communautĂ© internationale en raison de la fausse affirmation de Smith selon laquelle un Afro-AmĂ©ricain aurait enlevĂ© ses fils lors dâun carjacking. Ses avocats, David Bruck et Judy Clarke, ont appelĂ© des tĂ©moins experts pour prouver qu'elle souffrait de problĂšmes de santĂ© mentale qui compromettaient son jugement quand elle a commis les crimes[2].
Selon le département des services correctionnels de Caroline du Sud, Smith sera éligible à la libération conditionnelle le 4 novembre 2024, aprÚs avoir purgé au moins 30 ans de prison. Elle est incarcérée à l'établissement correctionnel de Leath, prÚs de Greenwood, en Caroline du Sud[3].
Antécédents familiaux
Susan Smith a rarement eu une vie familiale stable. Son pĂšre s'est suicidĂ© quand elle avait six ans et Smith elle-mĂȘme a tentĂ© de se suicider Ă l'Ăąge de 13 ans. Sa mĂšre a ensuite Ă©pousĂ© Beverly Russell, un membre de la section locale de la Christian Coalition, qui s'est rĂ©vĂ©lĂ© avoir ensuite agressĂ© Smith quand elle Ă©tait adolescente. Un journal a affirmĂ© que les relations sexuelles entre eux s'Ă©taient poursuivies jusqu'Ă six mois avant les meurtres[4].
AprÚs avoir obtenu son diplÎme d'études secondaires en 1989, Smith a tenté une deuxiÚme fois de mettre fin à ses jours[5]. Elle a épousé David Smith et ils ont eu deux fils. La relation était houleuse à cause d'accusations mutuelles d'infidélité et ils se sont séparés à plusieurs reprises[2].
Crimes
Le 25 octobre 1994, Smith a signalĂ© Ă la police que son vĂ©hicule avait Ă©tĂ© volĂ© par un homme Ă la peau noire qui Ă©tait parti avec ses fils toujours Ă l'intĂ©rieur. Pendant neuf jours, elle a plaidĂ© de façon dramatique Ă la tĂ©lĂ©vision nationale pour leur sauvetage et leur retour. Cependant, Ă la suite d'une enquĂȘte intensive et de recherches au niveau national, elle a avouĂ© le 3 novembre 1994 avoir laissĂ© sa voiture rouler dans le lac voisin John D. Long[6], les noyant Ă l'intĂ©rieur[7]. Sa motivation Ă©tait apparemment de pouvoir entretenir une relation avec un homme riche de la rĂ©gion, alors mĂȘme qu'il n'avait aucune intention de fonder une famille[8]. Elle a dĂ©clarĂ© qu'il n'y avait aucun motif et qu'elle n'avait pas planifiĂ© les meurtres, affirmant qu'elle n'Ă©tait pas dans un bon Ă©tat de santĂ© mentale[2].
Une enquĂȘte ultĂ©rieure a rĂ©vĂ©lĂ© que les dĂ©tectives doutaient de l'histoire de Smith dĂšs le dĂ©but et croyaient qu'elle avait assassinĂ© ses fils. Au deuxiĂšme jour de l'enquĂȘte, la police soupçonna qu'elle connaissait leur emplacement et espĂ©rait qu'ils Ă©taient toujours vivants. Les enquĂȘteurs ont commencĂ© Ă fouiller les lacs et les Ă©tangs Ă proximitĂ©, y compris le lac John D. Long, oĂč leurs corps ont finalement Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Les premiĂšres fouilles dans lâeau nâont pas permis de localiser la voiture car la police a estimĂ© quâelle se trouverait Ă moins de 30 pieds du rivage et elle nâa pas cherchĂ© plus loin; elle s'est avĂ©rĂ©e ĂȘtre Ă 120 pieds du rivage. Deux jours aprĂšs la disparition des enfants, Susan Smith et son ex-mari David ont Ă©tĂ© soumis Ă un test polygraphique. La dĂ©couverte la plus importante de l'affaire Ă©tait sa description du lieu du vol de la voiture. Elle avait prĂ©tendu qu'un feu de signalisation avait virĂ© au rouge, ce qui l'avait donc obligĂ©e Ă s'arrĂȘter Ă une intersection vide. Cependant, il a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© que le feu ne serait pas devenu rouge s'il n'y avait pas un vĂ©hicule sur le croisement. Cela contredit sa dĂ©claration selon laquelle elle nâa pas vu dâautres voitures sur place au moment du vol de voiture[9].
Le psychiatre de la défense de Smith lui diagnostiqua un trouble de la personnalité et une dépression majeure[10].
Incarcération
Smith a été incarcéré dans l'unité d'isolement préventif de l'établissement correctionnel Camille Griffin Graham à Columbia, en Caroline du Sud[11].
En 2003, elle a placé une annonce personnelle sur le site internet WriteAPrisoner.com, qui a ensuite été retirée[12].
Au cours de l'incarcération de Smith à l'établissement correctionnel Camille Griffin Graham, deux agents pénitentiaires, le lieutenant Houston Cagle et le capitaine Alfred R. Rowe Jr., ont été inculpés aprÚs avoir eu des relations sexuelles avec elle[13]. Par conséquent, elle a été transférée dans une prison de Greenwood.
Voir aussi
- Racial hoax (en)
- China P. Arnold
- Diane Downs
- Robert Farquharson
- La Llorona
- Susan Powell (en)
- Darlie Routier
- Dena Schlosser
- Charles Stuart (en)
- Andrea Yates
Références
- (en) Werner U. Spitz, Spitz and Fisher's Medicolegal Investigation of Death. Guideline for the Application of Pathology to Crime Investigations, Springfield, Illinois, Charles C. Thomas Publishing Ltd., , 846â881 p. (ISBN 978-0-398-07544-6, lire en ligne), « Investigation of Bodies in Water ».
- (en) Elizabeth Chuck, « Susan Smith, Mother Who Killed Kids: âSomething Went Very Wrong That Nightâ », NBC News, .
- (en) « Inmate Details Susan Smith » [archive], sur sword.doc.state.sc.us, South Carolina Department of Corrections (en) (consulté le ) (Archive photographique).
- (en) Elizabeth Gleick, « Sex, betrayal, and murder », Meredith Corporation, New York City,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Rachel Pergament, « Susan Smith Child Murderer or Victim? » [archive du ], Crime Library, TruTV (consulté le ).
- (en) « John D. Long Lake », scgreatoutdoors.com (consulté le ).
- (en) Charles Montaldo, « Susan Smith â Profile of a Child Killer », About.com, The New York Times Company, (consultĂ© le )
- (en) « In The Arms of Angels » [archive], Alabama Press (consulté le ).
- (en) « Susan Smith: 20 years later, case still a shocker », The State,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) Rachel Pergament, « Child murderer or victim? » [archive du ], Crime Library, TruTV.
- (en) Bill Hewitt, « Tears of Hate & Pity », Meredith Corporation, New York City, vol. 43, no 10,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) « Susan Smith apology », WriteAPrisoner.com, .
- (en) « Sex with Child Killer Charged Again », ABC News, (consulté le ).
Lectures complémentaires
- Cornelius Eady, Brutal Imagination : Poems, New York, Penguin Putnam, , 108 p. (ISBN 978-0-399-14720-3)
- Maria Eftimiades, Sins of the Mother, St. Martin's Press, (ISBN 978-0-312-95658-5)
- George Rekers, Susan Smith : Victim or Murderer, Glenbridge Publishing, , 237 p. (ISBN 0-944435-38-6, lire en ligne)
- Linda Russell et Stephens, Shirley, My Daughter Susan Smith, Authors Book Nook, , 304 p. (ISBN 978-0-9701076-1-9, lire en ligne)
- David Smith, Beyond All Reason : My Life With Susan Smith, Zebra, , 271 p. (ISBN 978-0-8217-5220-3)
- Division de l'application de la loi de la Caroline du Sud (SLED); Feuille de travail SLED sur les empreintes latentes et les scÚnes de crime: caractéristiques de flottaison du Mazda Protege 1990; 24 mai 1995