Surkhang Lhawang Topgyal
Rimshi Surkhang Lhawang Topgyal ou Tobgye (né en 1915 à Lhassa et mort le à Seattle[1]) est un homme politique, un militaire et un diplomate tibétain.
Biographie
Surkhang II, de son nom personnel Lhawang Tobgye, est né en 1915. Il est le fils de Surkhang Wangchen Tseten, ministre des Affaires étrangères du Tibet. Il avait pour frère Surkhang Wangchen Gelek et pour sœur Dorje Yudon Yuthok.
Il fut l'un des élèves de l'école anglaise de Gyantsé dirigée par Frank Ludlow.
Il entra au service du Gouvernement en 1931, devint assistant à l'usine hydro-électrique de Drapchi (Drapchi Lekhung) près de Lhassa en 1934.
En 1936, il fut envoyé à Calcutta pour acheter de la machinerie pour l'usine.
Il devint depön en . Il parlait un peu l'anglais. Il fut posté à Nagchu-kha et partit avec son régiment (le régiment de Drapchi) pour Nagchu-kha au mois de mai, 1943.
Il fut nommé représentant tibétain à Kalimpong en .
Il abandonna le poste d'agent commercial tibétain à Gyantsé et se rendit à Pékin en Chine, comme dirigeant de la Délégation de Ligue de jeunesse en [2].
En 1947, Surkhang participa en tant qu'interprète à la délégation commerciale qui se rendit en Inde, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine, sur décision du gouvernement tibétain le de cette année, et dont le chef était Tsepon W. D. Shakabpa. L'objectif économique de la mission était l'introduction de machines pour l'agriculture, l'élevage au Tibet, et la transformation de la laine, ainsi que d'obtenir le relâchement du contrôle indien sur les exportations du Tibet et l'achat d'or pour la monnaie tibétaine. Du point de vue politique, la mission visait à souligner l'indépendance du Tibet à l'étranger, car l'information sur le Tibet dans le monde à cette époque aurait eu principalement des sources chinoises[3].
Lors de la fuite en Inde du 14e dalaï-lama, il lut la déclaration de ce dernier en tibétain à Tezpur[4].
En 1964, Surkhang Lhawang Topgyal, accompagné de son frère Surkhang Wangchen Gelek, s'installa à Seattle, où il mourut d'un cancer[5].
Notes et références
- The Daily Chronicle from Centralia, Washington, 19 août 1970, p. 14 : « Rimshi Surkhang, 57, a translator and collaborator in a study of the Tibetan government at the University of Washington, died here Sunday. »
- (en) Surkhang Lhawang Topgyal, The Tibet Album.
- (en) Tsepon Wangchuk Deden Shakabpa, Tibet: A Political History, Potala Publications, New York, (ISBN 0-9611474-1-5), 4e édition 1988, pp. 294-295
- (en) Francis Robert Moraes, The revolt in Tibet, 1960, p. 22 : « After a brief halt at Foothills, the Dalai Lama, [...] left for Tezpur, arriving there about two hours later. Shortly before his arrival at the Circuit House, where the correspondents had assembled, a statement by the God-king was read on his behalf, first in Tibetan by Rimshi Surkhang Lhawang Tobgey, an official in his party, and then in English by another official, Jigme Pangdatshang. Copies of the statement were distributed to the correspondents. »
- (en) David Paul Jackson, A saint in Seattle: the life of the Tibetan mystic Dezhung Rinpoche, pp. 303 et 326.