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Supermarine Air Yacht

Le Supermarine Air Yacht était un hydravion de luxe britannique des années 1930, conçu et construit par la société Supermarine Aviation Works, Ltd.. Monoplan trimoteur de construction entièrement métallique, il ne fut produit qu'à un seul exemplaire, perdu au cours d'un accident en 1933.

Supermarine Air Yacht
Un Air Yacht, dans les années 1930.
Un Air Yacht, dans les années 1930.

Rôle Hydravion de luxe[1]
Constructeur Supermarine Aviation Works, Ltd.
Équipage 4 membres
Premier vol
Mise en service
Production 1 exemplaire
Dimensions
Longueur 20,30 m
Envergure 28 m
Hauteur 5,80 m
Aire alaire 136,7 m2
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 7,624 t
À vide 10,590 t
Passagers 6
Motorisation
Moteurs 3 moteurs à 14 cylindres en étoile Armstrong Siddeley Panther IIA (en), hélices bipales en bois
Puissance unitaire 391,5 kW
(525 ch)
Puissance totale 1 084,5 kW
(1 575 ch)
Performances
Vitesse maximale 189 km/h
Plafond 1 980 m
Vitesse ascensionnelle 1,9 m/s
Charge alaire 55,77 kg/m2

Conception et développement

Le Supermarine Air Yacht fut produit à Woolston, Southampton, pour Arthur Ernest Guinness, pour effectuer des croisières autour de la Méditerranée, remplaçant son Solent[2]. Il était basé sur un concept de 1927 répondant aux besoins de la Specification R5/27 du Ministère de l'Air britannique (Air Ministry), qui demandait la conception d'un hydravion de reconnaissance pour la Royal Air Force[3].

La conception issue de cette demande fut un hydravion monoplan trimoteur, doté de pontons fixés sur les côtés de la coque, plutôt que les flotteurs additionnels montés sous les ailes, comme utilisés la plupart du temps sur les appareils de ce type de l'époque. Le plan horizontal arrière était doté d'un seul support et soutenait trois dérives verticales et leurs gouvernes de lacet. L'équipage était installé dans des cockpits ouverts à l'avant de l'avion, alors que le propriétaire était logé à l'intérieur d'une cabine fermée, disposant de son propre coin toilettes, douche et lit. Une autre cabine séparée était disponible pour les cinq autres passagers de l'avion, et un coin cuisine était installé en dessous de l'aile[4] - [5].

L'Air Yacht réalisa son premier vol en à Hythe, en Angleterre[6]. Il se montra sous-motorisé, avec une course de décollage excessivement longue[7], et en dépit de sa remotorisation avec trois Armstrong Siddeley Panther (en), fut rejeté par Guiness, qui acheta un Saunders-Roe A.19 Cloud à la place[4].

Histoire opérationnelle

En , l'avion fut acheté par Mademoiselle J.J. James, et rééquipé avec des moteurs Panther IIA de 525 ch (392 kW). Il reçut le nom de « Windward III » et quitta Woolston pour une croisière vers l'Égypte, le [8] - [9], mais il accumula les ennuis : pris dans une tempête lors de la traversée de la Manche, il dut s'arrêter près d'un mois à Cherbourg pour réparer, puis en raison d'une fuite d'huile dut amerrir en catastrophe près du Cap de la Chèvre (il fut secouru par un canot ponté de Douarnenez, le Dumont-d'Urville) le [10], enfin il s'écrasa au décollage près de Capri, en Italie, le . Bien qu'il n'y ait eu aucun blessé, l'avion fut ensuite envoyé à la destruction, signant la fin de carrière du modèle[1]

Notes et références

  1. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 128
  2. (en) Pegram 2014, p. 64
  3. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 123-124
  4. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 124
  5. (en) « By Air Yacht to The Mediterranean », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 24, no 43, , p. 990 (lire en ligne [PDF])
  6. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 125
  7. (en) « ASN Wikibase Occurrence # 27428 », Aviation Safety Network (ASN) (consulté le )
  8. (en) Jackson 1988, p. 317
  9. (en) « An Air Yacht De Luxe », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 22, no 9, , p. 250 (lire en ligne [PDF])
  10. « Dans les cales du Rosmeur, c'est arrivé un 7 novembre », sur https://www.letelegramme.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) C.F. Andrews et E.B. Morgan, Supermarine Aircraft since 1914, Londres, Royaume-Uni, Putnam, , 2e éd. (ISBN 0-85177-800-3).
  • (en) Ralph Pegram, Beyond the Spitfire : The Unseen Designs of R.J. Mitchell : The Move to Big Boats, The History Press, , 240 p. (ISBN 978-0-7509-6515-6), p. 53-64.
  • (en) A.J. Jackson, British Civil Aircraft 1919–1972, vol. III, Londres, Royaume-Uni, Putnam, (ISBN 0-85177-818-6).
  • (en) John Shelton, Schneider Trophy to Spitfire : The Design Career of R.J. Mitchell, Sparkford, Royaume-Uni, Hayes Publishing, , 256 p. (ISBN 978-1-84425-530-6).
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Francis Crosby, The World Encyclopedia of Naval Aircraft, Lorenz Books, , 256 p. (ISBN 978-0-7548-1670-6).
  • (en) Peter London, British Flying Boats, Stroud, Gloucestershire, Royaume-Uni, Sutton Publishing, , 298 p. (ISBN 0-7509-2695-3).
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Royaume-Uni, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).

Liens externes


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