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Streetboard

Le streetboard ou snakeboard est un concept de planche visant à fusionner des éléments empruntés au skateboard, au snowboard et au surf afin de créer une expérience nouvelle et fun de glisse. La planche est constituée de deux plateaux pivotants sur lesquels sont fixés des trucks (axes) et des roues, comme sur une planche à roulettes traditionnelle. Ces deux plateaux étant reliés à une épaisse barre centrale, l'ensemble permet de se mouvoir tel un serpent en donnant des à-coups et en basculant les épaules pour entraîner un mouvement complet.

Streetboards

Historique

En 1989, trois jeunes skaters sud-africains, James Fischer, Simon King et Oliver Macleod-Smith, ont l’idée d’inventer le Streetboard. L’Afrique du Sud étant un pays très vallonné, ils ne supportaient plus d’avoir à descendre sans cesse de leur skate pour pouvoir monter les côtes. Le principe était donc de recréer les sensations du skate tout en pouvant avancer sans avoir à poser le pied par terre. Après avoir étudié un mouvement possible, ils mirent au point un prototype composé de deux plateaux sur roulettes, articulés avec une barre. Mais ce modèle ne les a que temporairement satisfaits ; ils se mirent donc à l’étude de modèles plus performants. Ils montrèrent leur prototype à une foire des inventions en Allemagne et gagnèrent le premier prix. Leur nouveau produit apparaît sous le nom de snakeboard — c’est pourquoi le sport est connu sous ce nom. Deux ans plus tard, une entreprise se crée aux États-Unis sous le nom de Snakeboard USA. Leur premier modèle est disponible six mois plus tard.

L'accueil est mitigé aux États-Unis mais bon en Europe. Quelques nouvelles entreprises se mirent à produire de nouveaux types de snakes, comme la marque allemande Anderson qui a créé des snakes avec barre centrale en bois, tandis que celles de Snakeboard USA sont en plastique et beaucoup plus étroites. Puis Snakeboard USA arrête son activité. L’entreprise STUD a depuis racheté les moules des modèles de Snakeboards USA, et sorti les mêmes modèles sous des noms différents.

De 2001 à 2006, de nouvelles sociétés, comme Dimension, Grosso ou encore Highland, se sont mises à produire des streetboards avec un design retravaillé (plus minimaliste) qui les rend plus simples, plus légers et plus fonctionnels. Ces entreprises partent avec l'objectif de développer le snakeboard comme un sport, car elles sont dirigées par des pratiquants soucieux de l’avenir de leur passion.

Le nom streetboard a été choisi par la WSA (World Streetboard Association).

Les constituants

Les roues

  • Les roues molles : souvent un peu plus grosses et plus adhĂ©rentes que les roues dures, elles masquent les aspĂ©ritĂ©s de la route, et leur taille permet d’avoir une vitesse Ă©levĂ©e mais en contrepartie une accĂ©lĂ©ration plus faible. De ce fait elles sont utilisĂ©es en balade pour le confort qu’elles procurent et en descente du fait de leur meilleure adhĂ©rence.
  • Les roues dures : en gĂ©nĂ©ral de taille plus rĂ©duite, bien qu’il existe des modèles de gros diamètre, elles ont une meilleure accĂ©lĂ©ration mais leur utilisation nĂ©cessite d’avoir un sol lisse pour Ă©viter les vibrations. D'autre part, Ă  grande vitesse les roues ont tendance Ă  chasser et engendrent donc des pertes de contrĂ´le du streetboard. Ces roues sont utilisĂ©es en street et en skatepark.

La barre

Différents types de barres se distinguent suivant trois critères : taille, forme et matière utilisée pour les fabriquer.

  • La taille de la barre influe sur l’accĂ©lĂ©ration et la vitesse de pointe du streetboard : ainsi plus elle est petite et plus la planche gagnera en accĂ©lĂ©ration mais sera moins rapide, et inversement. La taille de l’utilisateur compte Ă©galement dans ce choix pour des raisons de stabilitĂ©.
  • La forme de la barre dĂ©pend de la matière utilisĂ©e, de la marque du streetboard et de l’utilisation que l’on en fait. Par exemple, une barre fine et très large sera adaptĂ©e Ă  l’utilisation pour les slides.
  • Les matières utilisĂ©es sont le plastique, le bois, plus gĂ©nĂ©ralement, mais il existe des prototypes en plexiglas et en aluminium moulĂ©, crĂ©Ă©es artisanalement par les streetboarders.

Les fixations

Les premières fixations étaient des straps bricolés à partir de chambres à air coupées. L’avant du pied était maintenu par des scratchs, qui le plaquaient sur le plateau, et l'arrière par des boudins pour le bloquer.

Aujourd'hui, la plupart des fixations sont entièrement en tissu, avec deux scratchs sur les footplates et une bande de tissu sur l'arrière du pied. Il est aussi courant de voir des possesseurs de Snakeboard old-school adapter des fixations de snowboard à leur planche.

MĂ©thode de propulsion

Prenons l’exemple d’un streetboarder roulant en regular, pied gauche en avant (en goofy, il faut inverser « gauche » et « droite »).

  • pour tourner vers la droite il doit mettre ses pointes de pieds vers l’intĂ©rieur,
  • pour tourner Ă  gauche, mettre ses pointes de pieds vers l’extĂ©rieur
  • pour dĂ©marrer il faut tout d’abord se tenir droit les pieds centrĂ©s sur les plateaux, puis balancer l’épaule gauche vers l’intĂ©rieur tout en fermant les pointes de pieds afin de donner de l’inertie au mouvement, renvoyer l’épaule gauche vers l’arrière et les pointes de pieds vers l’extĂ©rieur, et ainsi de suite, pour pouvoir avancer avec une vitesse rĂ©gulière.

Lorsqu’on pratique régulièrement le snakeboard, on remarque que c’est souvent le pied avant qui effectue un mouvement plus important que le pied arrière, pour des raisons d’équilibre. On appelle le fakie le sens inverse dans lequel on avance habituellement, comme si on avançait en arrière en roller.

Dès que l’on veut franchir un trottoir ou un obstacle, il faut avoir les pieds fixés sur le streetboard, car on ne peut faire décoller la planche articulée qu’en étant solidaire à celle-ci. Il existe donc des fixations semblables à celles de snowboard, mais qui compliquent énormément le déplacement, car le moindre déséquilibre est fatal et on ne peut pas se rattraper lors d’une perte d’équilibre : il n’y a que les genoux ou les bras qui peuvent bloquer la chute.

Les disciplines

Le Snakeboard est énormément polyvalent (et c’est bien là son plus grand atout) et plusieurs disciplines existantes se recoupent dans la pratique du Snakeboard.

  • Le Downhill. (Descente) cette discipline pratiquĂ©e en Longskate (Longboard skate) s’axe sur la descente en grande vitesse. En Snakeboard il est possible de faire le mĂŞme genre de trucs qu’en Longskate (front slide, coleman slide…).

Bien que le Snakeboard soit en moyenne moins rapide que le Longskate (vitesse moyenne de 70 km/h) le snakeboard est avantageux pour l’attaque des courbes, ainsi que les fixations qui soudent le rider à la planche et la nature articulée du Snakeboard permet un contrôle plus poussé de la planche.

  • Le slalom. Le slalom aussi est une pratique courante du Longboard, mais aussi du Roller qui fut adaptĂ© au Snakeboard.
  • Le Vert. (ride sur rampe) Il existe plusieurs types de rampes selon la taille, variant de 1 mètre Ă  4 mètres et demi. Avant de faire de la rampe il faut dĂ©jĂ  maĂ®triser un peu la prise de vitesse, et les demi-tours (180) ou d'ĂŞtre aussi a l'aise en goofy qu'en regular. L'objectif en rampe est de faire des figures sur chaque moitiĂ© de la rampe. On peut faire des sauts tout comme des slides ou des poses sur le coping.
  • Le Street. Évolution des riders en milieu urbain. Marches d'escaliers, mains courantes, places publiques, n'importe quel petit plan inclinĂ©, sont devenus des supports pour permettre au riders de s'exprimer.

Cette pratique est particulièrement mal vue et même parfois interdite dans certaines villes pour son côté agressif effrayant les passants, en raison des dégâts occasionnés par des grinds sur des monuments, des traces de wax et de slides sur chaque spot et d’autres accommodations comme le bruit.

Tout comme pour le Skateboard, le Longboard, le Snakeboard n’est que très mal toléré en ville ce qui renforce le côté underground de la discipline qui malgré les interdits ne cesse d’être pratiquée.

Voir aussi

Liens externes

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