Stella Obasanjo
Stella Obasanjo, née le et morte le , est Première dame du Nigeria, de 1999 jusqu'à sa mort, en tant qu'épouse du président Olusegun Obasanjo. Elle est aussi une militante politique à part entière, soutenant notamment des causes telles que la libération des femmes.
First Lady of Nigeria | |
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- | |
Fati Lami Abubakar (en) |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 59 ans) Puerto BanĂşs |
Nationalité | |
Domicile |
Abuja Palais présidentiel (en) |
Formation | |
Activités | |
Conjoint | |
Parentèle |
Iyabo Obasanjo-Bello (belle-mère) |
Biographie
Elle est née en 1945 à Iruekpen, dans l'Esan Ouest, etl'État d'Edo. Elle est l'aînée d'une fratrie de sept enfants. Son père, Christopher Abebe, est à la tête d'une société privée britannique, United Africa Company (UAC) et l'un des premiers présidents autochtones (africain), de l'UAC au Nigeria[1]. Elle effectue des études d'anglais à l' Université d'Ife, devenue depuis l'université Obafemi Awolwo, à Ife, de 1967 à 1969. En 1969, elle prolonge ses études, au Pitman Institute à Londres[2].
Elle revient au Nigeria, en 1976, et épouse, en 1978, le général Olusegun Obasanjo[2]. Celui-ci avait été désigné par un Comité militaire au poste de président fédéral (chef de l’État) au lendemain de l’assassinat du général Murtala Mohammed en 1976. Trois ans après son accession au pouvoir, Obasanjo tient la promesse faite le jour de son accession au pouvoir, d'organiser des élections. Il cède la présidence à un civil, Shehu Shagari. C'est une première sur le continent africain. Olusegun Obasanjo et son épouse Stella se retirent dans une ferme à Ota. Le général Olusegun Obasanjo devient critique vis-à -vis des forces armées lorsqu'elles renversent en 1983 Shehu Shagani. Il dénonce également les atteintes aux droits de l’homme. Il est par ailleurs sollicité par l'ONU sur des médiations internationales. En 1995, Olusegun Obasanjo est arrêté, jugé et condamné à la prison à vie pour complot, selon les accusations formulées à son égard. Son épouse Stella mobilise alors les soutiens au sein du Nigeria et à l'extérieur : Nelson Mandela, Jimmy Carter, Helmut Schmidt et d’autres personnalités interviennent. La condamnation de son mari est réduite à quinze ans de travaux forcés. Olusegun Obasanjo passe de la prison au bagne, à Yola. Il y reste pendant trois ans. En , le général Sani Abacha, à la tête de la dictature militaire, meurt. Le général Abdulsalami Abubakar, qui a succédé à Abacha, s'engage alors à remettre le pouvoir en 1999 à un régime démocratiquement élu. Olusegun Obasanjo, libéré, se porte candidat, après quelques mois de soins médicaux, et remporte l'élection présidentielle de avec 63% des voix[3]. Stella Obasanjo redevient donc Première dame. Elle crée une organisation caritative, Child Care Trust, pour les soins des personnes défavorisées et/ou les enfants handicapés[2] - [4].
Elle soutient également la lutte contre les mutilations génitales féminines, et notamment la pratique de l'excision. Le , elle déclare que ce jour devient la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines lors d'une conférence organisée par le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant un effet sur la santé des femmes et des enfants en Afrique[5] - [6] - [7] - [8]. Par contre, elle a fait l'objet d'attaques et été accusée, dans plusieurs médias, de corruption, notamment dans des contrats sur des Jeux africains tenus au Nigeria, dans des ventes illégales de propriétés gouvernementales à Lagos ou au profit de son fils[2].
Stella Obasanjo est morte, quelques semaines avant son 60e anniversaire de naissance, de complications lors d'une intervention de chirurgie esthétique en Espagne[2] - [9] - [10].
Références
- (en) « People and Politics. Dr. Edugie Abebe and the NPI », Gamji,‎ (lire en ligne)
- (en) « Stella Obasanjo », The Guardian,‎ (lire en ligne)
- François Soudan et Marwane, « Les vérités d’Obasanjo », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- (en) R. Pittin, Women and Work in Northern Nigeria : Transcending Boundaries, Springer, (lire en ligne), p. 111
- (en) Bah Binta Bah, « Zero Tolerance to FGM Means FGM Should Not Be Tolerated », Daily News,‎ (lire en ligne)
- (en) « History of the Campaign », sur CAGeM (version du 25 août 2012 sur Internet Archive)
- Trésor Kibangula, « Après 10 ans de lutte contre l’excision, où en est l’Afrique ? », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- (en) Vaila McClure, « Five ways to teach about female genital mutilation », The Guardian,‎ (lire en ligne)
- (en) Jeremy Laurance, « Nigerian President's wife dies after plastic surgery operation in Spain », The Independent,‎ (lire en ligne)
- (en) Funsho Akinwale, « A Grand 10th Remembrance For Stella Obasanjo », The Guardian (Nigeria),‎ (lire en ligne)