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Star Wars: Super Bombad Racing

Star Wars: Super Bombad Racing est un jeu vidéo de course se déroulant dans l'univers Star Wars développé par Lucas Learning, édité par LucasArts et distribué par Ubisoft, sorti le en Amérique du Nord et le en Europe sur PlayStation 2.

Le jeu met en scène plusieurs personnages de l'univers Star Wars, comme Boss Nass, Yoda, Dark Maul, Sebulba ou Dark Vador, représentés de manière humoristique avec un style super deformed, présentant une tête de taille volontairement exagérée et un corps de très petite taille. Le jeu oppose ces personnages dans des courses de véhicules sur des circuits situés dans différents lieux de la galaxie Star Wars, et ainsi ne s'inscrit pas dans la chronologie de l'univers Star Wars, ne présentant pas de trame scénaristique.

Le jeu est développé par la filiale de LucasArts spécialisée dans les jeux éducatifs Lucas Learning, en tant que leur premier jeu entièrement destiné au divertissement. Le jeu est développé dans l'objectif de donner au joueur la possibilité de contrôler les personnages de la série et de revivre des courses de véhicules emblématiques. Plusieurs acteurs des films, comme Jake Lloyd, reprennent leur rôle.

Les critiques du jeu sont très mitigées lors de la sortie de ce dernier, critiquant la caractère très oubliable et sans intérêt d'une nouvelle licence de jeu de course dans un marché déjà saturé, mais appréciant l'aspect loufoque du jeu. À posteriori, les critiques sont beaucoup plus sévères avec Super Bombad Racing, se plaçant régulièrement dans les rétrospectives des pires produits dérivés Star Wars. Ces mauvaises critiques, combinées à de mauvaises ventes, conduisent à l'annulation du portage du jeu sur Macintosh et Windows, ainsi qu'à la fermeture du studio Lucas Learning.

Trame

Univers

L'univers de Star Wars se déroule dans une galaxie qui est le théâtre d'affrontements entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs noirs des Sith, personnes sensibles à la Force, un champ énergétique mystérieux leur procurant des pouvoirs psychiques. Les Jedi maîtrisent le Côté lumineux de la Force, pouvoir bénéfique et défensif, pour maintenir la paix dans la galaxie. Les Sith utilisent le Côté obscur, pouvoir nuisible et destructeur, pour leurs usages personnels et pour dominer la galaxie[1].

Pour amener la paix, une République galactique a été fondée avec pour capitale la planète Coruscant. Mais, tout au long de son existence, la République est secouée par des sécessions et des guerres. En 32 av. BY[N 1], les Jedi Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi sont envoyés sur la planète Naboo pour résoudre pacifiquement un de ces conflits à la demande de la reine Padmé Amidala, reine de cette planète. Après une escalade des tensions, seule l’issue militaire est possible, et l’alliance des deux peuples de Naboo, humains et Gungans, permet la libération de la planète[1].

Personnages, technologies et circuits

Homme aux cheveux bruns portant une toge et une sabre laser bleu.
Femme portant une coiffe, un maquillage blanc et une robe rouge très élaborée.
Personne portant un masque représentant un alien de couleur chair à grande bouche.
Plusieurs cosplays des personnages jouables de Star wars : Super Bombad Racing. De gauche à droite : Obi-Wan Kenobi, Padmé Amidala et Jar Jar Binks.

Le joueur a accès à plusieurs personnages tirés du film Star Wars, épisode I : La Menace fantôme. Parmi les personnages principaux, le joueur peut incarner Obi-Wan Kenobi[2]. Disciple de Qui-Gon Jinn[3], il est en partie responsable de la résolution du conflit sur Naboo et de la réconciliation entre les peuples gungan et naboo, malgré la mort de son maître[a 1]. La reine Padmé Amidala est également un personnage jouable. Elle accède au trône peu avant le blocus de sa planète par la Fédération du Commerce[4], et grâce à l'aide des Jedi et des Gungans, elle repousse l'envahisseur[5] - [6]. Le joueur peut également incarner Boss Nass[2], le chef des Gungan, dirigeant ce peuple depuis la cité sous marine d'Otoh Gunga[7]. À la fois craint et respecté[8], il est naturellement méfiant envers les humains[9]. Après son alliance avec la reine Amidala pour repousser l'armée de droïdes, il s'adoucit[10]. Un autre gungan est jouable : Jar Jar Binks, un gungan maladroit initialement exilé d'Otoh Gunga[11] - [12], mais réhabilité après ses efforts lors de la bataille de Naboo[13]. Anakin Skywalker, autre personnage majeur de la saga, est également contrôlable[2]. Dans cet opus, c'est un enfant de neuf ans, esclave sur la planète désertique Tatooïne, trouvé et libéré par Obi-Wan Kenobi et possédant un don en pilotage[14]. Son rival principal, Sebulba, un pilote tricheur et peu scrupuleux, est lui aussi jouable[2] - [15]. Dark Maul, tueur de Jedi et antagoniste principal de l'opus La Menace fantôme, est contrôlable par le joueur, tout comme Yoda, vieux et sage maître du Conseil Jedi[2].

Deux personnages supplémentaires, non issus de l'épisode I mais de la trilogie originale, font également leurs apparitions en tant que pilotes jouables : Boba Fett, le chasseur de primes responsable de la capture d'Han Solo, ainsi que Dark Vador, seigneur Sith et ancien chevalier Jedi[2] - [16].

Plusieurs circuits de course inspirés de lieux emblématiques de l'univers de Star Wars sont accessibles au joueur. Ce dernier peut ainsi visiter les canyons de Tatooïne, les rues de Coruscant, ou les marais de Naboo[17].

Système de jeu

Généralités

Star Wars: Super Bombad Racing est un jeu de course se déroulant dans l'univers de Star Wars. L'écran offre une vue à la troisième personne sur le véhicule du joueur et affiche la position du joueur dans le classement, le nombre de tours, l'objet obtenu, ainsi que la carte du circuit[18]. Trois différents angles de caméra sont disponibles pour le joueur, une vue arrière, une vue à la troisième personne, et une vue subjective[19].

Les courses opposent huit pilotes, lors de courses d'une durée de trois tours[20]. Différents bonus sont répartis à travers les circuits, permettant au joueur d'obtenir différents avantages, comme une accélération temporaire, un bouclier de protection ou des armes visant à ralentir les autres pilotes[20]. Chaque pilote possède également un objet qui lui est propre[19]. Chaque joueur présente également plusieurs jauges, une jauge de champ de force, équivalent à la protection du joueur, réduisant la puissance des collisions et des impacts contre son véhicule et diminuant à chaque coup, ainsi qu'une jauge de propulsion, permettant au joueur d'accélérer[19].

Les circuits présentent plusieurs obstacles, visant à tester l'habilité du joueur à piloter, et le ralentissant en cas d'échec[20]. Un seul niveau de difficulté s'offre au joueur[19].

Modes de jeu

Le jeu propose plusieurs modes de jeu, le mode « Standard », qui oppose huit pilotes dans différents circuits, le mode « Équipes », qui limite le nombre de joueurs à quatre, et les répartit en équipes de deux joueurs, et un mode « Arène », où le joueur contrôle son pilote dans une arène circulaire, avec pour but d'éliminer les autres joueurs grâce à différents objets et être le dernier pilote en vie[18]. Jusqu'à quatre joueurs peuvent joueur sur la même console, en écran partagé[19]. Le joueur peut également débloquer le mode « Course inversée », qui lui permet de parcourir les différents circuits, avec un tracé inversé, comme son reflet dans un miroir[19].

DĂ©veloppement

Genèse du projet et style graphique

En 1996, George Lucas crée Lucas Learning, une filiale de LucasArts spécialisé dans les didacticiels à l'attention des classes[21] et dirigée par Susan Schilling, une ancienne directrice créatrice du centre éducatif du Minnesota[22] - [23]. Le créateur de l'univers Star Wars George Lucas y est néanmoins personnellement impliqué avec pour ligne directrice de la compagnie : concevoir des jeux non violents à but éducatif[24]. Il s'agit du premier pas de George Lucas dans le domaine de l'éducation par le jeu[25] - [26]. Après plusieurs succès dans le domaine des jeux éducatifs, comme Star Wars Episode I : Le Nouveau Monde Gungan, ou Star Wars: Droid Works[27], Lucas Learning décide de sortir un jeu purement axé sur l'aspect ludique, inspiré des jeux de course populaires, comme Mario Kart 64, dans l'univers Star Wars[26] - [28]. L'équipe de développement décide d'exacerber l'aspect loufoque du jeu, dotant les personnages d'un physique déformé et les enfermant dans un vaisseau trop petit pour eux[19].

Accueil

Aperçu des notes reçues
Presse numérique
MĂ©dia Note
Jeuxvideo.com (FR) 13/20[19]
AllGame (US) 3 / 5[29]

Star Wars: Super Bombad Racing est reçu de manière mitigée lors de sa sortie, la presse spécialisée critiquant la caractère très oubliable et sans intérêt d'une nouvelle licence de jeu de course dans un marché déjà saturé, mais appréciant l'aspect loufoque du jeu. À posteriori, la critique est plus sévère avec le jeu, critiquant notamment la direction artistique et le gameplay du jeu, et le plaçant régulièrement dans les classements des pires jeux inspirés de la série.

Valérie Précigout, de la rédaction du site français spécialisé Jeuxvideo.com, apprécie l'aspect coloré des niveaux et humoristique des personnages. Similairement, les thèmes musicaux sont jugés « assez fun, mais ne reprennent pas suffisamment ceux de la saga »[19].

Côté gameplay, la rédaction de Jeuxvideo.com vante un système de jeu « plus riche qu'il n'y paraît, mais jamais réellement agréable »[19].

Notes et références

Notes

  1. Le point de référence (point zéro de la chronologie Star Wars) est la bataille de Yavin, se déroulant dans l'épisode IV de la saga. Pour exemple, la bataille de Naboo se déroule ici trente deux ans avant la bataille de Yavin IV.

Références primaires

  1. Brooks 2005

Références secondaires

  1. Lucasfilm Magazine, vol. hors série no 1 : Le Guide officiel du film La Menace fantôme, Paris, Courleciel,
  2. (en) Henry Gilbert, « The most forgettable kart racers ever released », sur GamesRadar+, (consulté le )
  3. Reynolds 1999, p. 14
  4. Bresman 2000
  5. Ratcliffe 2019, p. 147
  6. Ursini et al. 2006
  7. Véronique Trouillet, « Les 100 secrets de la saga Star Wars », sur L'Express, (consulté le )
  8. Sansweet et al. 2006, p. 50
  9. Kindersley 2017, p. 35
  10. Sansweet et al. 2006, p. 125
  11. Pourriol 2015
  12. Windham 1999, p. 34
  13. Beahm 2018, p. 76
  14. Reynolds 1999, p. 46
  15. Reynolds 1999, p. 52
  16. (en) Larry Brooks, « Boba Fett Is Playable In More Star Wars Games Than You'd Think », sur Screen Rant, (consulté le )
  17. « Star Wars : Super Bombad Racing : Canyon de Tatooine », sur Jeuxvideo.com, (consulté le )
  18. « Star Wars se déchaîne », sur Jeuxvidéo.com, (consulté le )
  19. Valérie Précigout, « Test : Star Wars : Super Bombad Racing », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  20. (en) David Smith, « Star Wars Super Bombad Racing », sur IGN, (consulté le )
  21. (en) Anette Cardwell, « Colo. shootings dominate talk at electronic games trade show », sur Boston Herald, (version du 21 février 2017 sur Internet Archive)
  22. (en) « A Star Wars Dream Job at Lucas Learning », sur Wired, (consulté le )
  23. (en) Steve Alexander, « MECC executive to join Lucas firm », sur Star Tribune, (version du 21 février 2017 sur Internet Archive)
  24. (en) Karen Torme Olson, « Game developers dazzle E3 crowds with new titles and technology », sur Chicago Tribune, (version du 21 mars 2018 sur Internet Archive)
  25. (en) Irving Buchen, « Business Sees Profits in Education: Challenging Public Schools », sur The Futurist, (version du 8 juin 2017 sur Internet Archive)
  26. (en) « Lucas Learning axes Mac game, exits consumer market », sur MacWorld, (consulté le )
  27. « L'école façon Star Wars », sur Jeuxvideo.com, (consulté le )
  28. (en) Rus McLaughlin, « IGN presents the history of Star Wars Games », sur IGN, (consulté le )
  29. (en) Todd Terwilliger, « Star Wars: Super Bombad Racing », sur AllGame, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) David Reynolds, Star Wars Episode I : The Visual Dictionary, Londres, Dorling Kindersley, , 64 p. (ISBN 0789447010). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Terry Brooks, Star Wars Episode I : La menace fantĂ´me, Fleuve Ă©ditions, , 346 p. (ISBN 978-2-265-07407-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Jonathan Bresman, The Art of Star Wars : Episode I the Phantom Menace, Ballantine, , 224 p. (ISBN 978-0-345-43109-7). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Amy Ratcliffe, Star Wars : Women of the Galaxy, Chronicle Book, , 232 p. (ISBN 978-1-4521-6679-7, lire en ligne), p. 147. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) James Ursini et Dominique Mainon, The Modern Amazons : Warrior Women On-Screen, Limelight Editions, , 400 p. (ISBN 978-0-87910-690-4, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Stephen Sansweet et Pablo Hidalgo (trad. Jacques Guiod et Maria Balkan), Star Wars : La PrĂ©logie [« Star Wars Chronicles : The Prequels »], Groupe Flammarion, , 343 p. (ISBN 978-2-08-011633-8). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Dorling Kindersley, Star Wars Character Encyclopedia Updated and Expanded, DK Ltd, , 224 p. (ISBN 978-0-241-27710-2, lire en ligne), p. 32. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Ollivier Pourriol, Ainsi parlait Yoda, Paris, Michel Lafon, , 276 p. (ISBN 978-2-7499-2807-4, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) George Beahm, The Military Science of Star Wars, Tom Doherty Associates, , 320 p. (ISBN 978-1-250-12475-3, lire en ligne), p. 76. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Ryder Windham, Star Wars Episode I Who's Who : A Pocket Guide To The Characters In The Phantom Menace, Running Press, , 128 p. (ISBN 978-0-7624-0519-0). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

Vidéo externe
[vidéo] Cinématique d'ouverture du jeu

Articles connexes

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