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Standardbred

Trotteur américain

Standardbred
Chevaux Standardbred en course de trot attelé.
Chevaux Standardbred en course de trot attelé.
RĂ©gion d’origine
RĂ©gion Drapeau des États-Unis États-Unis
Caractéristiques
Morphologie Cheval de course
Taille environ 1,60 m - 1,65 m
Robe toutes les simples
TĂȘte fine, plus petite que celle du Trotteur Français
Pieds bons et solides
CaractĂšre intelligent calme volontaire
Autre
Utilisation Courses de trot et courses d'ambleurs Attelage.

Loisir et CSO

Le standardbred, american standardbred ou trotteur amĂ©ricain est une race chevaline sĂ©lectionnĂ©e aux États-Unis pour ses performances dans les courses de trot et d'amble attelĂ©. DĂ©veloppĂ©e en AmĂ©rique du Nord Ă  partir de Pur-sangs et de trotteurs du Norfolk, la race est maintenant reconnue dans le monde entier. Ces chevaux sont solides et bien bĂątis, dotĂ©s de dispositions agrĂ©ables. Il n'est pas rare d'en voir dans une grande gamme d'activitĂ©s sous la selle, particuliĂšrement dans le Midwest et l'Est des États-Unis. Ils sont aussi trĂšs cĂ©lĂšbres au Canada.

Terminologie

Le nom de « Standardbred Â» (race standard, en français) a d'abord Ă©tĂ© utilisĂ© officiellement en 1879 car, pour ĂȘtre enregistrĂ©, tout Standardbred devait ĂȘtre capable de trotter un mile en respectant la « norme » de 2 minutes et 30 secondes.

Histoire

L'origine du Standardbred remonte au XVIIe siĂšcle, quand les premiĂšres courses de trot ont eu lieu dans les AmĂ©riques, le plus souvent dans les champs et en selle. Cependant, au milieu du XVIIIe siĂšcle, les courses de trot se voient octroyer des terrains officiels, et les chevaux commencent Ă  courir dans les harnais. Les races contribuant Ă  la fondation du Standardbred comprennent le Narragansett Pacer et le Canadian pacer, le Pur-sang, le trotteur Norfolk, le Hackney et le Morgan. Le trotteur Norfolk Bellfounder, importĂ© en 1822, contribue significativement Ă  la naissance de la race[1]. Les Ă©leveurs sĂ©lectionnent les lignĂ©es qui produisent les chevaux les plus rapides, l'un des Ă©talons les plus notables Ă©tant le Pur Sang gris Messenger, exportĂ© aux États-Unis en 1788. Messenger a Ă©tĂ© Ă©levĂ© pour la course de plat mais, comme la plupart des Pur Sangs des dĂ©buts de la race, possĂšde du sang Norfolk dans son pedigree.

CroisĂ© Ă  de nombreuses juments Pur Sang, il devient un trĂšs bon producteur de chevaux de trot. Le descendant de Messenger, le lĂ©gendaire Hambletonian 10, Ă©galement connu sous le nom Hambletonian Rysdyk, naĂźt en 1849. Il est vendu, ses propriĂ©taires pensant qu'il ne vaut rien, mais devient plus tard l'un des Ă©talons les plus prolifiques Ă  l'origine du Standardbred, presque tous les trotteurs actuels en descendent. Il donne naissance Ă  1 335 descendants entre 1851 et 1875. Un autre pĂšre influent est le pur-sang Diomed, nĂ© en 1777. Quand le sport commence Ă  gagner en popularitĂ©, la reproduction sĂ©lective se met en place pour sĂ©lectionner les chevaux de trot les plus rapides.

Dan Patch, un étalon Standardbred qui a significativement influencé la race, vers 1900.

Le stud-book du Standardbred a Ă©tĂ© formĂ© aux États-Unis en 1879 par la National Association of Trotting Horse Breeders (association nationale des Ă©leveurs de chevaux trotteurs)[2]. De nos jours, de nombreuses courses de Standardbreds sont beaucoup plus rapides que la norme d'origine, plusieurs chevaux courent le mile en 1 minute et 50 secondes, et les trotteurs sont seulement de quelques secondes plus lents que les ambleurs. Des lignĂ©es lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes se trouvent dans les trotteurs et les ambleurs, mĂȘme si les deux trouvent leurs origines chez Hambletonian 10.

Description

Le Standardbred est plus lourd et plus charpentĂ© que le Pur Sang, ce qui ne l'empĂȘche pas de montrer des qualitĂ©s et du raffinement.

Le Standardbred est plus lourd et plus charpentĂ© que le Pur Sang. Il possĂšde des jambes solides, des Ă©paules et une arriĂšre main puissantes. Il peut mesurer de 1,42 m Ă  1,72 m[3], mais la plupart toisent entre 1,60 m Ă  1,70 m[4]. Ils pĂšsent gĂ©nĂ©ralement entre 410 et 550 kg, leurs tĂȘtes sont raffinĂ©es, dotĂ©es d'un profil rectiligne et d'un front large avec de naseaux bien ouverts et une bouche peu profonde. Le corps est typiquement allongĂ©, le garrot bien dĂ©fini, avec des Ă©paules solides et une bonne musculature permettant de grandes enjambĂ©es. L'encolure est musclĂ© et lĂ©gĂšrement arquĂ©e, d'une longueur moyenne Ă  longue. Leurs jambes sont musclĂ©es et solides, les sabots gĂ©nĂ©ralement rĂ©sistants.

Robes

EIles sont le plus souvent de couleur baie dans toutes les variantes possibles, bien que d'autres robes comme l'alezan et le noir ne soient pas rares. Le gris et le rouan se trouvent aussi[4]. La robe tobiano est apparue chez certains chevaux de la race en Nouvelle-ZĂ©lande.

Tempérament

Il est aussi plus calme que le Pur Sang. Ces chevaux de course étant davantage impliqués dans les stratégies de changements de vitesse que dans les courses de Pur Sangs, les Standardbred sont considérés comme des animaux à l'écoute et faciles à former.

SĂ©lection

La diversité génétique est plutÎt mauvaise, avec un coefficient de consanguinité à 0.12 en 2012. Soit plus élevé que chez le Quarter Horse (0.04) et le cheval mongol (0.02), mais qui reste plus bas que pour le Pur-sang (0.15)[5]. La race a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gÚne DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude a permis de confirmer la présence presque systématique de cette mutation chez la race[6]

Utilisations

Standardbred
Le trotteur français est aujourd'hui fortement imprégné de sang standardbred.

Le standardbred est utilisĂ© en croisement pour amĂ©liorer d'autres races, en particulier le trotteur français depuis l'entre-deux-guerres. Net Worth, The Great Mac Kinney, Sam Williams et Calumet Delco ont marquĂ© les lignĂ©es françaises[7]. La championne RoquĂ©pine est croisĂ©e au chef de race amĂ©ricain Star’s Pride[8], ses produits achetĂ©s par les Haras nationaux français et autorisĂ©s Ă  la reproduction en trotteur français. Dans les annĂ©es 1990, les croisements amĂ©ricains sont devenus trĂšs contrĂŽlĂ©s[7] - [9] et le stud-book a depuis lors Ă©tĂ© refermĂ©, mais l’apport de ce sang amĂ©ricain a marquĂ© le trotteur français, devenu beaucoup plus prĂ©coce[10].

Diffusion de l'Ă©levage

L'ouvrage Equine Science (4e Ă©dition de 2012) classe l'American Standardbred parmi les races de chevaux de selle connues au niveau international[11].

Notes et références

  1. (en) Horace M., FRCVS Hayes, Points of the Horse : a treatise on the conformation, movements, breeds and evolution of the horse, Londres, Stanley Paul, (ISBN 0-09-038711-2), p. 425
  2. « Standardbred », The Stallion Place (consulté le )
  3. Rousseau 2014, p. 470.
  4. Lynghaug 2009, p. 322
  5. (en) M.E. McCue, D.L. Bannasch, J.L. Petersen, J. Gurr, E. Bailey et al., « A High Density SNP Array for the Domestic Horse and Extant Perissodactyla: Utility for Association Mapping, Genetic Diversity, and Phylogeny Studies », PLoS Genetics, vol. 8, no 1,‎ (DOI 10.1371/journal.pgen.1002451, lire en ligne)
  6. (en) M. PromerovĂĄ, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2,‎ , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. A. Ricard, « Les croisements franco-amĂ©ricains chez le trotteur : une expĂ©rience rĂ©ussie ? », INRA, Prod. Anim., vol. 18, no 2,‎ , p. 79-86 (lire en ligne)
  8. Patrice Trapier, Princes de sang : Allez France, Bellino II, Corlandus, Flambeau C, Gélinotte, HyÚres III, Idéal du Gazeau, Jappeloup..., Paris, Solar, , 123 p. (ISBN 2-263-01663-5), p. 34 à 39
  9. Draper 2006, p. 47
  10. « Tour Européen du Trotteur Français », sur Turfoo (consulté le )
  11. (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, , 4e Ă©d., 608 p. (ISBN 1-111-13877-X), p. 57.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Draper 2006] Judith Draper (trad. de l'anglais), Le grand guide du cheval : les races, les aptitudes, les soins, Romagnat, Éditions de BorĂ©e, , 256 p. (ISBN 2-84494-420-5, lire en ligne), p. 46-47. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [Lynghaug 2009] (en) Fran Lynghaug, The Official Horse Breeds Standards Guide : The Complete Guide to the Standards of All North American Equine Breed Associations, Voyageur Press, , 672 p. (ISBN 978-0-7603-3499-7 et 0-7603-3499-4, lire en ligne)
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et NiestlĂ©, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), « Standardbred », p. 470-471
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