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Stade du Ray

Officiellement dĂ©nommĂ© stade LĂ©o-Lagrange, le stade du Ray (Ă©galement appelĂ© stade Saint-Maurice dans l'entre-deux-guerres[3] - [4]) est l'ancien principal stade de football de la ville de Nice. Il accueille les matchs de l'OGC Nice de 1927 Ă  2013. Sa capacitĂ© est de 17 415 places[2] Ă  partir de 2004. Il est dĂ©moli entre 2016 et 2018.

Stade du Ray
La pelouse et la tribune présidentielle du stade
Généralités
Nom complet
Stade LĂ©o-Lagrange
Adresse
35, Avenue du Ray
06100 Nice
Construction et ouverture
Ouverture
30 janvier 1927
RĂ©novation
1948, 1979, 1997, 2004
Fermeture
2016
DĂ©molition
Utilisation
Clubs résidents
OGC Nice (jusqu'au 1er septembre 2013) Rugby Club Nice depuis 1 septembre 2013
Propriétaire
Ville de Nice[1]
Équipement
Surface
Pelouse naturelle
Capacité
de 17 415[2] Ă  18 696 places[1]
Tribunes
Populaires (1 980 places)
Secondes basses (1 565 places)
Secondes hautes (1 800 places)
Honneur + Première (3 514 places)
PrĂ©sidentielle (8 163 places)
Loges (293 places)
Affluence record
22 740 spectateurs
(OGC Nice - Racing CP) ()
Localisation
Coordonnées
43° 43′ 24″ N, 7° 15′ 32″ E
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Appellation

Dans les annĂ©es 1930, le stade Ă©tait dĂ©nommĂ© « stade Saint-Maurice » en rĂ©fĂ©rence au quartier dans lequel il se situe[3] - [4]. Bien que nommĂ© officiellement « stade LĂ©o-Lagrange Â» Ă  partir de 1946[4], en hommage Ă  LĂ©o Lagrange (1900-1940), sous-secrĂ©taire d'État aux sports et Ă  l'organisation des loisirs sous le Front populaire, il est dĂ©signĂ© dans la pratique depuis la fin des annĂ©es 1970 sous le nom de « stade du Ray Â», sans qu'une dĂ©cision de la ville, propriĂ©taire des lieux, n'en soit Ă  l'origine[5]. Le terme « Ray Â» correspond au nom du quartier contigu Ă  celui dans lequel se trouve le stade. Il provient du niçois rai, devenu par la suite ray, qui se prononce comme « rail Â» et qui signifie ruisseau, rigole ou filet d'eau[6]. Ce quartier abritait en effet plusieurs sources[6].

Historique

Le stade dans les années 1930

InaugurĂ© le , le stade compte alors 3 500 places. En 1948, les tribunes sont reconstruites. L'Ă©difice atteint les 23 000 places dès le dĂ©but des annĂ©es 1950. Le record d'affluence du stade selon le site internet de l'OGC Nice date de cette pĂ©riode : le , 22 740 spectateurs assistent au match opposant l'OGC Nice au Racing Club de Paris[7]. En 1979, la tribune ouest est rebâtie et la capacitĂ© du stade est portĂ©e Ă  environ 25 500 places.

En 1992, la tribune est doit ĂŞtre fermĂ©e puis dĂ©truite. La capacitĂ© du stade du Ray descend alors Ă  16 000 puis 12 500 places. En 1997, la tribune Est est reconstruite en tubulaires Ă  la suite de l'usage d'engins explosifs ayant dĂ©gradĂ© celle-ci lors d'un match opposant l'OGC Nice au SC Bastia. Cet amĂ©nagement permet de faire remonter la capacitĂ© d'accueil du stade Ă  15 761 places. Parallèlement, la capacitĂ© de la tribune populaire sud a Ă©tĂ© abaissĂ©e deux fois, passant de 5 500 places Ă  2 500, puis Ă  1 980 places lors de la remontĂ©e de l'OGC Nice parmi l'Ă©lite en 2002.

DiffĂ©rents amĂ©nagements comme la crĂ©ation d'une tribune nord supĂ©rieure (en tubulaires) portent le stade Ă  une capacitĂ© de 17 415 places Ă  partir de 2004. Cette capacitĂ© virtuelle n'est pas rĂ©glementaire pour Ă©voluer en Ligue 1. Toutefois, une dĂ©rogation de la Ligue de football professionnel (LFP) a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  l'OGC Nice, ce qui lui a permis de jouer au Ray malgrĂ© la non-conformitĂ© du stade. Si la LFP ne pouvait dĂ©cider de la rĂ©trogradation du club ou de la suspension du stade, elle aurait pu en revanche priver le club d'une partie ou de la totalitĂ© des droits de retransmission tĂ©lĂ©visuelle, et ce, dès l'expiration de la dĂ©rogation.

Le , le stade accueille un match amical entre l'Ă©quipe d'Italie, championne du monde en titre, et l'Ă©quipe d'Autriche[8] (2-2[9]).

OGC Nice-Apollon Limassol (1-0), le dernier match européen de l'OGCN au stade du Ray le 29 août 2013.

Le , l'OGC Nice joue son dernier match au stade du Ray contre le Montpellier Hérault Sport Club (2-2)[10]. Pour marquer l'évènement, les supporters niçois montent par milliers au stade en partant de la place Masséna[11] - [12].

Le , le cœur de la pelouse du stade du Ray est symboliquement transplanté au centre de la pelouse de l'Allianz Riviera[13].

Le , les travaux de dĂ©molition du stade dĂ©butent[14] et se terminent au printemps 2018[15]. Seuls subsistent l'angle est de la tribune sud ainsi que la « rotonde Â», la billetterie de cette tribune, qui ont Ă©tĂ© conservĂ©s Ă  titre de souvenir[16]. Le stade laisse la place Ă  un parc de trois hectares dĂ©nommĂ© parc du Ray, inaugurĂ© le 13 janvier 2020, et faisant partie Ă  terme d'un nouvel Ă©coquartier de 6,5 hectares comportant 24 000 m2 de logements et d'Ă©quipements sportifs et commerciaux[17].

Événements sportifs

Jeux de la Francophonie

Le stade accueille l'épreuve de football des 7e Jeux de la Francophonie qui se déroulent à Nice du 6 au [18].

Matchs amicaux internationaux

DateCompétitionÉquipe 1Équipe 2ScoreAffluenceSource
Amical France TchĂ©coslovaquie3 - 013 418[19]
Amical Italie Autriche2 - 2env. 15 000[20]
FĂ©minin
DateCompétitionÉquipe 1Équipe 2ScoreAffluenceSource
Amical France Canada1 - 15 583[21]

Capacité

Le nombre de places par tribune Ă  la fermeture Ă©tait de[2] :

  • Populaires : 1 980 places ;
  • Secondes Basses : 1 565 places ;
  • Secondes Hautes : 1 800 places ;
  • Honneur + Première : 3 514 places ;
  • PrĂ©sidentielle : 8 163 places ;
  • Loges : 293 places.

Remplacement

Durant de nombreuses annĂ©es, le stade du Ray Ă©tant jugĂ© trop petit et vĂ©tuste, la municipalitĂ© a souhaitĂ© le reconstruire ou bâtir une nouvelle enceinte. Au cours des annĂ©es 2000, deux tentatives sont entreprises mais se rĂ©vèlent infructueuses. Le projet de 2002, d'un coĂ»t de 98 millions d'euros[22], prĂ©voit la construction complète d'un nouveau stade de 32 000 places sur le mĂŞme emplacement[23]. Il est finalement stoppĂ© par une affaire de corruption entachant l'attribution du marchĂ© public[22]. Après cet Ă©chec, la municipalitĂ© annonce, en , la construction d'un nouveau stade de 32 600 places dans la plaine du Var. Les travaux de terrassement commencent en , mais le chantier se retrouve bloquĂ© par un recours du prĂ©fet des Alpes-Maritimes qui estime que le marchĂ© public entre la mairie de Nice et le consortium devant construire et exploiter le stade (CARI-Spada) n'est pas conforme au code des marchĂ©s publics. La dĂ©cision est par la suite confirmĂ©e par la justice, ce qui met un terme dĂ©finitif au projet.

Le , le nouveau maire de Nice Christian Estrosi relance le projet et annonce que le futur grand stade oĂą Ă©voluera l'OGC Nice sera livrĂ© en [24]. Le nouveau projet prĂ©voit une enceinte d'environ 35 000 places dans le quartier de Saint-Isidore, dans la plaine du Var[25] (sur le mĂŞme emplacement que le projet prĂ©cĂ©dent). Les travaux dĂ©butent en [26].

Le dĂ©part de l'OGC Nice pour l'Allianz Riviera pose la question de l'avenir du stade du Ray[27]. En , Christian Estrosi annonce qu'il lancera une concertation sur l'Ă©volution future des trois hectares de parcelles du site, et Ă©met l'idĂ©e d'amĂ©nager « des commerces et des Ă©quipements publics Â»[28] - [29].


  • Les tribunes Honneur et Première sud en 2009.
    Les tribunes Honneur et Première sud en 2009.
  • La tribune populaire sud en 2010.
    La tribune populaire sud en 2010.

Notes et références

  1. OGC Nice Côte d'Azur sur lfp.fr, le site de la Ligue de football professionnel. Consulté le 29 décembre 2011.
  2. Stade du Ray sur ogcnice.com, le site officiel de l'OGC Nice. Consulté le 29 décembre 2011.
  3. sur Nice-Matin. Consulté le 8 décembre 2012.
  4. sur Recherches régionales. Alpes-Maritimes et contrées limitrophes. Consulté le 4 septembre 2020.
  5. Jean-Louis Panicacci, « Les lieux de mĂ©moire topolnymiques de la Seconde Guerre mondiale dans les villes azurĂ©ennes Â» dans Jean-Claude Bouvier, Jean-Marie Guillon, La toponymie urbaine : significations et enjeux : actes du colloque tenu Ă  Aix-en-Provence, 11-12 dĂ©cembre 1998, Éditions L'Harmattan, 2001, p. 98 (ISBN 9782747506564) [lire en ligne]
  6. « Avenue du Ray Â» dans Marguerite et Roger Isnard, Per Carriera : Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, Serre Éditeur, 2003 (ISBN 2-86410-388-5) [lire en ligne]
  7. « Le club », sur www.ogcnice.com, OGC Nice (consulté le )
  8. « Italie-Autriche au stade du Ray Â», Nice-Matin, .
  9. CĂ©dric Callier, « Gare Ă  l’Autriche Â» sur Sport24.com, . ConsultĂ© le 30 dĂ©cembre 2011.
  10. Benoit Guglielmi, « La der du Ray se solde par un nul entre l'OGC Nice et Montpellier (2-2) », sur http://www.nicematin.com/, Nice-Matin, (consulté le )
  11. « Le stade du Ray en fĂŞte pour le dernier match de son histoire Â», sur http://www.nicematin.com/, Nice-Matin, (consultĂ© le )
  12. « 7 000 personnes sont montĂ©es au stade du Ray pour la dernière fois Â», sur http://www.nicematin.com/, Nice-Matin, (consultĂ© le )
  13. « Le cĹ“ur du Ray bat encore... Â», Nice-Matin du 4 septembre 2013, p. 5.
  14. « À Nice, la démolition du stade du Ray a commencé » (consulté le )
  15. « Photos - Le stade du Ray va bientôt disparaître », sur https://www.francebleu.fr/, (consulté le ).
  16. Fabien Binacchi, « OGC Nice: Une tribune et la billetterie du stade du Ray vont être préservées », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Christiane Wanaverbecq, « À Nice, l’ancien stade du Ray laisse place à un parc urbain de 3 hectares », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Nice 2013
  19. « Feuille du match France - Tchécoslovaquie », sur FFF.fr,
  20. (it) « Lippi riparte da un pari con l'Austria è 2-2 Â», sur www.repubblica.it, La Repubblica, (consultĂ© le )
  21. 7e match nul consécutif pour l'équipe de France, qui jouait hier soir à Nice
  22. Fabrice Tassel, « Corruption Ă  Nice: la bande-son au tribunal Â», LibĂ©ration, .
  23. Jamel Attal, « Le stade du Ray entre deux dĂ©molitions Â» sur cahiersdufootball.net, . ConsultĂ© le 29 dĂ©cembre 2011.
  24. Étienne BallĂ©rini, « Football : Estrosi relance le projet de grand stade Ă  Nice Â», Reuters, , sur liberation.fr. ConsultĂ© le 30 dĂ©cembre 2011.
  25. Philippe Fiammetti, « Wilmotte et Vinci remportent le marché de l'Olympic Stadium », Nice-Matin, .
  26. Jean-Michel Chevalier et Yann Delanoë, « Nice Stadium : le coup d'envoi du chantier est donné », Nice-Matin, . Consulté le 6 août 2011.
  27. « Stade du Ray : du vert et du sport pour tous ! Â», Nice-Matin, . ConsultĂ© le 29 dĂ©cembre 2011.
  28. « Estrosi: "Le stade du Ray ne restera pas en friche" Â», Nice-Matin, .
  29. Nice Matin, « La nouvelle vie du stade du Ray. » (consulté le )

Voir aussi

Lien externe

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