Stéréopsie
La stéréopsie, composé des mots grecs στερεός, qui signifie « ferme, dur » et ὄψις qui signifie « œil » ou « vision », est le processus permettant à un être humain ou un animal doué de vision binoculaire de percevoir son environnement en trois dimensions.
Chez l'être humain, le test de stéréopsie permet à l'ophtalmologiste et à l'optométriste de détecter si le patient est doté d'une bonne perception visuelle du relief et de la profondeur.
Principe
Le système visuel des êtres vivants doués de vision binoculaire s’appuie sur les disparités horizontale entre les images projetées sur l'œil gauche et sur l'œil droit pour évaluer les distances et donc la notion de profondeur[1]. Une certaine forme de mémoire visuelle permet à l'œil de conserver les données acquises durant un laps de temps de 50 à 70 millisecondes[2].
Les animaux prédateurs utilisent en particulier cette faculté de stéréopsie pour chasser[3]. À cet égard, la forme de la pupille peut indiquer quel usage de la stéréopsie est fait par l'animal, et donc s'il est plutôt un prédateur ou une proie[4].
- Les objets vus par chacun des deux yeux (symbolisés chacun par une des deux flèches).
- Vue de l'œil gauche.
- Vue de l'œil droit.
- Vue composite créée par les images fournies par les deux yeux.
- La distance de l'objet à l'observateur est ici représentée sur une échelle colorimétrique, les objets les plus proches étant les plus clairs.
Troubles de stéréopsie
Il est estimé qu'environ un vingtième de la population humaine mondiale subit des troubles de la stéréopsie, ce qui complique les tâches de la vie quotidienne, comme la préhension ou plus encore la conduite automobile[5].
Notes et références
- Marina Zannoli 2012, Résumé, p. III.
- (en) John Ross et J. H. Hogben, « Short-term memory in stereopsis », Vision Research (en), vol. 14, no 11, , p. 1195-1198 (ISSN 1878-5646, DOI 10.1016/0042-6989(74)90216-8, lire en ligne).
- (en) R. C. Feord, M. E. Summer, S. Pusdekar, L. Kalra, P. T. Gonzalez-Bellido et Trevor. J. Wardill, « Cuttlefish use stereopsis to strike at prey », Science Advances, vol. 6, no 2, , p. 57-65 (ISSN 2375-2548, DOI 10.1126/sciadv.aay603, lire en ligne).
- (en) Martin S. Banks, William W. Sprague, Jürgen Schmoll, Jared A. Q. Parnell et Gordon D. Love, « Why do animal eyes have pupils of different shapes? », Science Advances, vol. 1, no 7, (ISSN 2375-2548, DOI 10.1126/sciadv.150039, lire en ligne).
- Jésus Marín del Barrio, « Stéréopsie ou vision surélevée », Área Oftalmológica Avanzada, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- [Marina Zannoli 2012] (en) Marina Zannoli, Organisation of audio-visual three-dimensional space, Paris, Université Paris-Descartes, , 135 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
- Société Française d'Ophtalmologie, chap. 13 « Troubles visuels anorganiques », dans Catherine Vignal, Caroline Tilikete, Dan Miléa, Neil R. Miller & Carole Fumat, Neuro-ophtalmologie, Paris, Elsevier Masson, , xxiii+482 (ISBN 978-2294713705, OCLC 1026824699, DOI 10.1016/B978-2-294-71370-5.00013-3, présentation en ligne), p. 321-333
- Charles Rémy (dir.) et André Roth (dir.), chap. 1 « Aspects fondamentaux », dans Emmanuel Bùi Quôc, Alain Gomez, André Roth et Claude Speeg-Schatz, Réfractions : du diagnostic aux traitements optiques et chirurgicaux, Paris, Elsevier Masson, , xxiii+482 (ISBN 978-2294773150, OCLC 1327540551, DOI 10.1016/C2020-0-00618-3, présentation en ligne), p. 3-68