Space Flyer Unit
Space Flyer Unit ou SFU (ćźćźćźéšă»èŠłæžŹăăȘăŒăă©ă€ă€ (UchĆ« Jikken-Kansoku)) est un satellite scientifique japonais lancĂ© en 1995 emportant un tĂ©lescope infrarouge, des expĂ©riences technologiques et de microgravitĂ© et destinĂ© Ă tester la rĂ©cupĂ©ration et la rĂ©utilisation d'expĂ©riences et d'instruments placĂ©s dans l'espace. Mis en orbite le par le lanceur H-II tirĂ© depuis le centre spatial de Tanegashima il a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© par la navette spatiale amĂ©ricaine Endeavour au cours de la mission STS-72 le .
Organisation | ISAS, NASDA, MITI |
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Domaine | Expériences microgravité, astronomie |
Lancement | 18 mars 1995 |
Lanceur | H-II |
Fin de mission | 13 janvier 1996 |
Identifiant COSPAR | 1995-011A |
Masse au lancement | 4 tonnes |
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Orbite | Orbite basse |
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PĂ©riapside | ~300 km |
Apoapside | ~500 km |
PĂ©riode | ~90 min |
Inclinaison | 28,5° |
Contexte
La mise au point de la navette spatiale américaine au début des années 1980 permet d'envisager le lancement de plateformes spatiales porteuses d'expériences scientifiques qui sont récupérées aprÚs un certain temps de séjour dans l'espace puis éventuellement replacées en orbite. Le projet de développement d'une plateforme de ce type est approuvé par les autorités japonaises. Le projet réunit sous la supervision du MinistÚre de l'Industrie et du Commerce international japonais 13 partenaires industriels. Il est prévu que la plateforme de 4 tonnes qui est développée soit réutilisée à 5 reprises. Le coût de développement s'élÚve à 535 millions $[1].
Caractéristiques techniques
SFU est un satellite de 4 tonnes dont le corps a la forme d'un cylindre ayant un diamĂštre de 4,7 mĂštres pour une hauteur de 2,8 mĂštres. Deux panneaux solaires longs de 10 mĂštres s'Ă©tendent de part et d'autre du satellite et fournissent 27 kW. Le satellite dispose de petits moteurs-fusĂ©es pour le contrĂŽle d'attitude. Une antenne fonctionnant en bande S retransmet les donnĂ©es scientifiques recueillies. La charge utile est constituĂ©e d'instruments scientifiques, d'expĂ©riences de microgravitĂ© et d'expĂ©riences destinĂ©es Ă tester de nouveaux dispositifs Ă mettre en Ćuvre dans l'espace notamment la transmission vers la Terre de l'Ă©nergie solaire captĂ©e dans l'espace[2] - [3] - [1].
Charge utile fournie par l'ISAS[2] - [4] :
- TĂ©lescope infrarouge IRTS (Infrared Telescope in Space) de 15 cm d'ouverture (spectre de 1 Ă 1000 microns) comprenant dans le plan focal 4 instruments : un spectromĂštre proche infrarouge (NIRS), un spectromĂštre moyen infrarouge (MRS), un capteur en proche infrarouge (FILM) et un photomĂštre en proche infrarouge (FIRP).
- Expérience de panneaux solaires bidimensionnels 2DSA
- Expérience de panneaux solaires à haut voltage HVSA
- Ensemble de diagnostic du plasma spatial SPDP
- Expérience de propulsion électrique EPEX
- Expérience de matériaux dans l'espace MEX
- Expérience de biologie spatiale BIO
Charge utile fournie par la NASDA[2] :
- Plateforme EFFU
- Expérience de dynamique des gaz GDEF
Charge utile fournie par le MinistĂšre de l'Industrie et du Commerce international japonais[2] :
- Expérience de four à chauffe progressive
- Expérience de four à miroir
- Expérience de four isotherme
DĂ©roulement de la mission
La plateforme SFU est lancĂ©e par la fusĂ©e H-II le avec le satellite mĂ©tĂ©orologique Himawari 5. AprĂšs le dĂ©ploiement des panneaux solaires, l'altitude du satellite est progressivement rehaussĂ©e de 330 Ă 486 km, altitude atteinte le . Durant une pĂ©riode de 4 semaines, le tĂ©lescope infrarouge a observĂ© une portion de 7 % du ciel. La navette spatiale Endeavour chargĂ©e dans le cadre de la mission STS-72 de rĂ©cupĂ©rer le satellite a Ă©tĂ© lancĂ©e le . La rĂ©cupĂ©ration s'est dĂ©roulĂ©e au cours de 4 orbites le . L'Ă©quipage de la navette tente d'abord en vain de commander le repli des panneaux solaires. AprĂšs plusieurs tentatives, les panneaux solaires sont dĂ©tachĂ©s par un dispositif pyrotechnique prĂ©vu en secours et abandonnĂ©s dans l'espace. Le corps du satellite est rĂ©cupĂ©rĂ© avec difficultĂ© (le bras ne parvient pas Ă verrouiller sa prise) Ă l'aide du bras articulĂ© de la navette mis en Ćuvre par l'astronaute japonais KĆichi Wakata et stockĂ© dans la baie cargo de la navette qui a atterri le . Contrairement Ă ce qui Ă©tait prĂ©vu, la plateforme SFU ne sera jamais remise en orbite[2] - [4] - [1].
Notes et références
- (en) Brian Harvey, Henk H F Smid et Theo Pirard, Emerging space powers : The new space programs of Asia, the Middle East ans South America, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-0873-5), p. 109-111
- (en) « SFU », ISAS (consulté le )
- (en) « SFU », Catalogue NASA (consulté le )
- (en) « NASA : Infrared Telescope in Space (IRTS) », Catalogue NASA (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Mission STS-72
Liens externes
- (en) « SFU sur le site de l'ISAS »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) (consulté le )