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Sonny Chiba

Shin'ichi Chiba (千葉 真一, Chiba Shin'ichi), plus connu en occident sous le nom Sonny Chiba (サニー ちば, Sanī Chiba), né le [1] à Fukuoka et mort le à Kimitsu, est un acteur japonais ainsi qu'un adepte des arts martiaux. Il est le père de Mackenyu, également acteur.

Sonny Chiba
Description de cette image, également commentée ci-après
Sonny Chiba en 1965.
Nom de naissance Sadao Maeda (前田 禎穂)
Surnom Shin'ichi Chiba
Sonny Chiba
Naissance
Fukuoka (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Décès (à 82 ans)
Kimitsu (Japon)
Profession Acteur
Films notables Autant en emporte mon nunchaku
Champion of Death
Kill Bill : Volume 1

La spécificité de Sonny Chiba est d'avoir introduit les arts martiaux à mains nues, à la façon chinoise, dans le cinéma japonais où les héros se battent plus volontiers à coups de sabre ou de révolvers. Il est un des premiers acteurs à connaître la célébrité pour ses compétences martiales, d'abord au Japon puis internationalement notamment aux États-Unis. Quentin Tarantino lui rend ainsi hommage en lui confiant le rôle d'Hattori Hanzo dans Kill Bill : Volume 1.

Biographie

Formation

Sonny Chiba est né le sous le nom de Sadao Maeda (前田 禎穂, Maeda Sadao), à Fukuoka, sur l'île de Kyushu[2]. Il a étudié différents arts martiaux (shōrinji kenpō, kendo, judo, ninjutsu), mais surtout le karaté qui constitue son art martial de prédilection. C'est avec le grand maître Masutatsu Ōyama qu'il a étudié.

Du petit au grand écran

Sonny Chiba en 1961.

En 1960, les studios Tōei organisent un concours de recrutement de nouveaux talents : Sadao Maeda s'y présente, et il est recruté. Il prend alors pour nom « Shin'ichi Chiba » et commence une carrière pour le petit écran dans des séries (JNR Inspector 36, Kurayami Go-dan, Key Hunter). C'est avec cette dernière série (250 épisodes), qui est un véritable succès, qu'il gagne son surnom de « Sonny », qu'il rencontre Yoko Nogiwa qui sera son épouse pendant 27 ans, et enfin qu'il peut franchir le pas vers le grand écran. Sorti en 1970, le film Bodyguard Kiba l'impose au cinéma.

Surugi et la série The Street Fighter

Suivant les succès de Bruce Lee, Sonny Chiba invente le personnage de Surugi, homme de main, tueur à gages, et surtout personnage hyper violent. Il apparait en 1974, dans The Street Fighter. Pour sa distribution aux États-Unis, le film est classé X pour sa violence. Il sera finalement diffusé en après quelques coupes avec un classement R[3]. Suivront, Autant en emporte mon nunchaku (Return of the Street Fighter) (1974), The Street Fighter's Last Revenge (1974) et La Karatigresse aux mains d'acier (1974), qui inaugure la série Sister Street Fighter.

En France, seul le deuxième volet de la série The Street Fighter est sorti en salle en sous le titre Autant en emporte mon nunchaku en version originale, en version française, mais aussi en version créole[4] - [5]. Classé interdit au moins de 18 ans[4], la sortie française du film est considérée comme un échec avec seulement 3 116 entrées en deux semaines d'exploitation[5].

C'est un extrait de ce deuxième volet qui est montré dans True Romance, réalisé par Tony Scott d'après un scénario de Quentin Tarantino. Au début de ce film, Clarence, le personnage principal, se rend au cinéma pour assister à la projection de trois films d'arts martiaux avec Sonny Chiba.

Hommage au maître

En 1978, Sonny Chiba rend hommage à son maître Masutatsu Ōyama, en adaptant la vie de ce dernier dans une fresque de quatre heures trente, Kyokushinken, découpée en trois parties.

Carrière récente

Sonny Chiba en 2019.

Dans les années 2000, il tourne avec des cinéastes tels que Andrew Lau, Takashi Miike et Quentin Tarantino.

Mort

Il meurt le des suites de la Covid-19[6].

Filmographie sélective

Cinéma

Sonny Chiba dans Le Policier vagabond : La Tragédie de la vallée rouge (1961).
Sonny Chiba dans Uchū kaisokusen (1961).

Télévision

Réalisateur

  • 1990 : Rimeinzu: Utsukushiki yūsha-tachi (リメインズ 美しき勇者たち)

Distinctions

Sonny Chiba est nommé pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour Le Samouraï et le Shogun aux Japan Academy Prize de 1979[7].

Notes et références

  1. Note : si de nombreuses sources telles que la BNF, les bases des données Kinenote et Allcinema indiquent une date de naissance le , qu'autres telles que Eiga.com ou Kotobank donnent celle du .
  2. (ja) « 千葉真一 » [« Sonny Chiba »], sur kinenote.com (consulté le ).
  3. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 978-0-7864-0032-4), p. 373.
  4. La Revue du Cinéma : La Saison cinématographique 77 (Longs métrages sortis en France du 1 juillet 1976 au 30 juin 1977), Paris, UFOLEIS (no 320-321), , 352 p., p. 25.
  5. Nolwenn Le Minez, Histoire du cinéma asiatique en France (1950-1980) : Étude d'une réception interculturelle et réflexion sur l'exotisme cinématographique (Thèse de doctorat en études cinématographiques), Metz, Université Paul Verlaine, , 427 p., p. 244.
  6. Mort de Sonny Chiba, l'idole de Tarantino, AlloCiné, 19 août 2021.
  7. (ja) « 2e cérémonie des Japan Academy Prize - (1979年) », sur japan-academy-prize.jp (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Christophe Champclaux : Tigres et dragons, les arts martiaux au cinéma : de Tokyo à Hong Kong, Guy Trédaniel éditeur, 2000 (ISBN 2 84445 214 0)

Liens externes

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