Somme de radicaux
En thĂ©orie de la complexitĂ©, il existe un problĂšme ouvert de savoir si certaines informations concernant une somme de radicaux peuvent ĂȘtre calculĂ©es en temps polynomial en fonction de la taille d'entrĂ©e, c'est-Ă -dire du nombre de bits nĂ©cessaires pour reprĂ©senter cette somme. Ce problĂšme algorithmique est important en gĂ©omĂ©trie algorithmique, puisque le calcul de la distance euclidienne entre deux points dans le cas gĂ©nĂ©ral implique le calcul d'une racine carrĂ©e. Ainsi le pĂ©rimĂštre d'un polygone, ou la longueur d'une chaĂźne polygonale prend la forme d'une somme de radicaux[1].
La somme des radicaux est définie comme une combinaison linéaire finie de radicaux:
oĂč sont des entiers naturels et sont des nombres rĂ©els.
La plupart des recherches théoriques sur la géométrie algorithmique du caractÚre combinatoire prennent le modÚle de calcul de la RAM réelle de précision infinie, c'est-à -dire un ordinateur abstrait dans lequel des nombres et des opérations réels sont effectués avec une précision infinie, et la taille d'entrée d'un nombre réel et le coût d'une opération sont constantes[2] - [3].
En particulier, l'intĂ©rĂȘt pour la gĂ©omĂ©trie est le problĂšme de dĂ©terminer le signe de la somme des radicaux. Par exemple, la longueur d'un chemin polygonal dans lequel tous les sommets ont des coordonnĂ©es entiĂšres peut ĂȘtre exprimĂ©e en utilisant le thĂ©orĂšme de Pythagore comme une somme de racines carrĂ©es entiĂšres, afin de dĂ©terminer si un chemin est plus long ou plus court; Cette expression est une somme de radicaux.
En 1991, Blömer a proposé un algorithme de Monte-Carlo de temps polynomial pour déterminer si une somme de radicaux est nulle, ou plus généralement si elle représente un nombre rationnel[4]. Le résultat de Blömer ne résout pas la complexité informatique de trouver le signe de la somme des radicaux, cela implique que si ce problÚme est de classe NP, il est aussi en co-NP[4].
Articles connexes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Sum of radicals » (voir la liste des auteurs).
- (en) Wolfgang Mulzer et GĂŒnter Rote, « Minimum-Weight Triangulation Is NP-Hard », Journal of the ACMM (en), proceedings of the 22nd Annual Symposium on Computational Geometry (en), Sedona, 5-7 juin 2006, vol. 55, no 2,â .
- (en) Franco P. Preparata et Michael Ian Shamos, Computational Geometry : An Introduction, New York, Springer, coll. « Texts and monographs in computer science », , 6e éd. (1re éd. 1985) (ISBN 978-3-540-96131-4 et 3-540-96131-3).
- (en) Johannes Grabmeier, Erich Kaltofen et Volker Weispfenning, Computer Algebra Handbook : Foundations, Applications, Systems ; [with CD-ROM], New York, Springer, , 637 p. (ISBN 978-3-540-65466-7, lire en ligne).
- Johannes Blömer, « Computing sums of radicals in polynomial time », dans Proceedings 32nd Annual Symposium on Foundations of Computer Science, (DOI 10.1109/SFCS.1991.185434), p. 670