Solange Alexandre
Solange Alexandre, nĂ©e Dubuisson le Ă Mamers, est une institutrice, rĂ©sistante française. Elle est une des fondatrices et la cheffe du maquis « Pas-de-bĆuf », Ă RuillĂ©-sur-Loir, qui participe Ă la libĂ©ration de la Touraine.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Dubuisson |
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Corlay |
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Ăcole normale (en) |
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Biographie
Solange Alexandre est la fille du gendarme Albert Dubuisson en poste Ă lâĂ©cole de gendarmerie de Mamers. AprĂšs 15 ans, il quitte la gendarmerie et devient employĂ© Ă la prĂ©fecture de la Sarthe. Ses parents ont souffert pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Son pĂšre y a Ă©tĂ© blessĂ© et sa mĂšre y a perdu son premier mari. Solange est Ă©levĂ©e dans une famille ayant une grande ferveur patriotique[1] - [2] - [3].
Lorsque la Seconde Guerre mondiale Ă©clate, elle est Ă©tudiante Ă l'Ă©cole normale du Mans[2] - [3].
Dans la résistance
En 1941, elle rencontre le lieutenant Saïd Belhaffaf, retraité de l'armée française d'origine tunisienne, un ami de son pÚre et résistant de la premiÚre heure. Grùce à lui, elle s'engage dans la Résistance au sein de l'organisation civile et militaire (OCM) comme agent de liaison dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Elle prend le nom de « Corlay ». Rapidement, elle profite de ses déplacements et de sa connaissance de la région pour faire du renseignement[2].
En 1943, elle rencontre son futur mari Guy Deliot, qui, pour Ă©chapper au Service du travail (STO), sâengage dans la gendarmerie oĂč il est affectĂ© Ă la brigade du Mans. Refusant d'arrĂȘter, avec la Gestapo, un couple de juifs, il dĂ©serte avec un de ses camarades et rejoint la RĂ©sistance[3] - [4].
En , avec ses amis, Michel et Jean Gadois ainsi que Guy Deliot, elle crĂ©e un maquis au lieu-dit Ă©tang du Pas-de-bĆuf prĂšs de RuillĂ©-sur-Loir. Il est principalement composĂ© de rĂ©fractaires au Service du travail (STO) mais aussi de rescapĂ©s du maquis de Mortagne dĂ©cimĂ© par la Gestapo. Solange Alexandre est Ă la tĂȘte d'une trentaine d'hommes[2] - [4].
Le maquis du « Pas-de-bĆuf » combat les Allemands, organise des sabotages, abrite des aviateurs alliĂ©s et participe Ă la libĂ©ration de Tours et de sa rĂ©gion avec le bataillon IV/4 du 65e rĂ©giment d'infanterie reconstituĂ©[4] - [5].
Le , le maquis rentre d'une opĂ©ration de sabotage contre un train de munitions, sur la ligne « Tours - Le Mans ». Ils apprennent qu'un groupe d'Allemands stationne dans une ferme au lieu-dit la DurtiĂšre, Ă RuillĂ©-sur-Loir. Comptant sur lâeffet de surprise et sous-estimant le nombre d'ennemis, le groupe d'une quinzaine de maquisards les attaque. Ces derniers n'ont pas remarquĂ© une sentinelle postĂ©e aux alentours, qui les attaque Ă revers. Ils doivent se replier. Lors de cette retraite Michel Gadois est blessĂ©, il est achevĂ© d'une balle dans la tĂȘte par les Allemands[2] - [4] - [6].
à la fin des opérations de libération de la région, elle est nommée cheffe départementale du service social des Forces françaises de l'intérieure (FFI), et accueille des déportés et des prisonniers libérés[3] - [4].
Solange Alexandre, termine la guerre avec le grade de lieutenant des FFI[4].
En , au Mans, elle épouse, son ami, le gendarme Guy Deliot avec qui elle aura trois enfants (Jean-Pierre, Marie-france, Françoise)[3] - [4] - [6].
AprĂšs-guerre
En 1951, elle suit son époux muté en Nouvelle-Calédonie. Comme aucun poste d'enseignant n'est disponible, elle devient Secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture de Nouméa[6].
Aux grés des affectations, le couple déménage 17 fois[3].
En 1960, son mari meurt en service commandĂ© Ă la Martinique lors de manifestations violentes. Solange Deliot, rentre, avec ses trois enfants, au Mans, oĂč elle reprend son mĂ©tier d'institutrice jusqu'Ă son dĂ©part Ă la retraite en 1978[5] - [6].
En 1981, elle Ă©pouse Bernard Alexandre[5] - [6].
Solange Alexandre est membre active de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)[3] - [5].
Reconnaissance
Le , la ville de Loir-en-Vallée (Ruillé-sur-Loir), qui l'a faite citoyenne d'honneur, rebaptise la place de la mairie « Solange Dubuisson Alexandre »[2] - [7].
Distinctions
Ă deux reprises, Solange Alexandre refuse la LĂ©gion d'honneur, car elle estime qu'elle n'a fait que son devoir[3] - [5].
Notes et références
- Le Maine Libre, « Elle a créé un maquis à Ruillé-sur-Loir en 1944 : Solange a 100 ans ce vendredi 9 septembre », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- Rédaction Le Petit Courrier - L'Echo, « Solange Alexandre, résistante centenaire donnera son nom à la place de Ruillé-sur-Loir », sur actu.fr, (consulté le )
- Eric Mondin, « CĂ©lĂ©bration de notre centenaire â UD 72 â UNPRG », sur unprg.fr (consultĂ© le )
- Antoine Louvard, Solange s'engage dans la RĂ©sistance, (ISBN 978-88-97539-46-9 et 88-97539-46-7, OCLC 991205861, lire en ligne)
- Le Maine Libre, « Les 100 ans de Solange Alexandre fĂȘtĂ©s par les gendarmes sarthois », sur ouest-france.fr, (consultĂ© le )
- Maxime Davoust, « Solange raconte son passé de Résistante dans un livre », sur actu.fr, (consulté le )
- Bertrand Hochet, « Ruillé-sur-Loir : la résistante centenaire Solange Alexandre donne son nom à la place de la mairie », sur francebleu.fr, (consulté le )
Voir aussi
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- Antoine Louvard (préf. Solange Alexandre et Alain Riffaud), Solange s'engage dans la Résistance, Portaparole, , 114 p. (ISBN 978-88-97539-46-9).
Articles connexes
Liens externes
- Eric Mondin, « CĂ©lĂ©bration de notre centenaire â UD 72 », sur unprg.fr (consultĂ© le ).
- Le Maine Libre, « Les 100 ans de Solange Alexandre fĂȘtĂ©s par les gendarmes sarthois », sur ouest-france.fr, (consultĂ© le ).
- Maxime Davoust, « Solange raconte son passé de Résistante dans un livre », sur actu.fr, (consulté le ).
- Rédaction Le Petit Courrier - L'Echo, « Solange Alexandre, résistante centenaire donnera son nom à la place de Ruillé-sur-Loir », sur actu.fr, (consulté le ).
- Le Maine Libre, « Elle a créé un maquis à Ruillé-sur-Loir en 1944 : Solange a 100 ans ce vendredi 9 septembre », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- Bertrand Hochet, « Ruillé-sur-Loir : la résistante centenaire Solange Alexandre donne son nom à la place de la mairie », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- « Elle a créé un maquis à Ruillé-sur-Loir en 1944 : Solange a 100 ans ce vendredi 9 septembre », sur lemans.maville.com, (consulté le ).
- « Solange et son passé de résistante aux Térébinthes », sur ouest-france.fr, (consulté le ).