Société centrale d'aquiculture et de pêche
La Société centrale d'aquiculture et de pêche (SCAP) est une société savante française fondée en 1889 sous le nom de Société centrale d’aquiculture de France et dissoute en 1976.
Fondation | |
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Dissolution |
Sigle |
SCAP |
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Type | |
Domaines d'activité |
Aquaculture, halieutique |
Pays | |
Langue |
Publication |
Bulletin de la Société centrale d'aquiculture et de pêche |
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Elle rassemblait les personnes qui s'intéressaient aux poissons, marins comme d’eaux douces[1].
Histoire de la Société
Les origines
Le Second Empire est un tournant dans la gestion des ressources marines françaises. La France, comme d'autres pays d'Europe, est alors confrontée à une forte baisse de ses ressources halieutiques et Napoléon III initie, avec la mission de Victor Coste en 1852, une période de recherche et d'intense expérimentation sur le littoral français [2]. C'est dans ce contexte que la Société centrale d’aquiculture de France est fondée le . En 1895, elle change de nom pour devenir la Société centrale d'aquiculture et de pêche[1].
Le déclin
Les deux guerres mondiales affaiblissent la société, qui doit faire face en outre à la concurrence de plusieurs institutions et de leurs publications. L'Office scientifique et technique des pêches maritimes est créé en 1918 et publie à partir de 1920 des Notes et mémoires avant de devenir l'Institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM), puis de fusionner avec le Centre national pour l'exploitation des océans (CNEXO, 1967-1984) pour former l’IFREMER[3].
L’Union piscicole de France est créée en 1928 et édite le Bulletin français de pisciculture[4], actuellement publié par EDP Sciences sous le titre Knowledge and management of aquatic ecosystems[5]. Le Comité central des fédérations départementales de pêche et de pisciculture apparait en 1941 pour devenir le Conseil supérieur de la pêche en 1948 (puis l'ONEMA en 2006) et publie son Bulletin officiel d’information[1].
Cette concurrence se traduit par une réduction des attributions originelles et de l'activité de la société, comme en témoigne la publication de son bulletin. De 1889 à 1950, le nombre de pages du Bulletin de la Société centrale d'aquiculture et de pêche passe en effet de 300 à 32. En 1976, la SCAP ne publie plus que 1 à 3 pages dans le Bulletin français de pisciculture[1].
Dissolution et succession
Le , la dissolution de la SCAP est votée en assemblée générale, ainsi que la dévolution de ses actifs à la Société française d'ichtyologie créée plus tôt la même année[1]. La plupart des 106 derniers membres rejoint cette nouvelle société[6], qui intègre une autre association moribonde, celle des amis du Laboratoire des pêches coloniales[7]. La Société française d'ichtyologie peut donc être considérée comme l'héritière de l'ancienne Société centrale d'aquiculture et de pêche.
Notes et références
- J.-C. Hureau, 2007. Historique de la Société française d’ichtyologie et de Cybium. Cybium 2007, 31(2): 101-105.
- O. Levasseur, Les échanges scientifiques, vecteurs du développement des aquacultures marines au XIXe siècle. In: Bulletin d’histoire environnementale, vol. 1, RUCHE/ESEH, , 25 p. (lire en ligne), p. 6-7
- Histoire des organismes des archives historiques de l'IFREMER.
- Nécrologie de Robert de Drouin de Bouville (1873-1952). Revue française forestière, 1953, p. 233.
- Knowledge and management of aquatic ecosystems
- Cas de Jacques Spillmann : Dillemann Georges. Mon ami Jacques Spillmann. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 74e année, N. 270, 1986. pp. 199-202.
- J. Daguet, 2001. In Monodi Memoriam (Extraits de mes souvenirs autobiographiques inédits). Cybium, 2001. 25(3): 195-199
Voir aussi
Bibliographie
- Muséum national histoire naturelle, 1989. Éléments de réflexion sur l'aquaculture en France 100 ans après la création de la Société centrale d'Aquaculture et de Pêche. Cybium, vol. 13, no 4, p. 303–310. Éd. Société française d'ichtyologie.