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SmaĂŻn Lamari

Smaïn Lamari, né le à El-Harrach (banlieue d'Alger) et mort le à Alger, est un militaire algérien, général-major et patron de la Direction du contre-espionnage (DCE), l'une des trois branches du DRS. Des années 1980, à sa mort, il est l'un des hommes les plus influents du régime algérien[1].

SmaĂŻn Lamari
Naissance
El-Harrach (Algérie)
DĂ©cès (Ă  66 ans)
Alger (Algérie)
Origine Algérie
Allégeance Drapeau de l'Algérie Algérie
Arme ANP (1962-1966)
DRS (1990-2007)
Grade Général major
Commandement Direction du contre-espionnage (DCE)
Conflits Guerre d'Algérie

DĂ©cennie noire

Biographie

Smaïn Lamari entre dans la police en 1962, après l'indépendance. Il s'engage ensuite dans la Marine, puis suit une formation militaire en URSS au terme de laquelle il est nommé sous-lieutenant. Il intègre les renseignements en 1966 et commence une ascension régulière qui le conduira au grade de général-major chargé de la Direction du Contre Espionnage (DCE).

Responsable du contre-espionnage et de la lutte contre le terrorisme, il est proche du général de corps d'armée Mohamed Mediène, plus connu sous le pseudonyme de « Toufik », patron du DRS, les services de renseignement algériens. Avec ce dernier et le général Khaled Nezzar il s'oppose en 1991 à l'arrivée au pouvoir du Front islamique du salut (FIS) en soutenant l'interruption du processus électoral.

À partir de 1992, à la tête de la Direction du contre-espionnage intérieur et extérieur (DCE, l'une des trois branches du DRS), il va jouer un rôle clé dans la répression des opposants et de toute personne se mettant en travers du haut commandement militaire.

En , c'est un de ses hommes, Lembarek Boumaarafi, qui assassine le président Boudiaf.

Smain Lamari joua également un rôle clé dans l'infiltration et la manipulation du terrorisme islamiste. Entre 1994 et 1996, il se vantait ainsi d'avoir "bien en main" Djamel Zitouni, "chef du GIA" qui assuma médiatiquement de nombreux crimes et attentats contre la France, comme l'assassinat de cinq français à Alger en aout 1994, le détournement d'un Airbus d'Air France en , les attentats de Paris à l'été 1995 (10 morts, 200 blessés), ou l'enlèvement et l'assassinat des moines de Tibhirine au printemps 1996.

À partir de 2000, il joue un rôle important dans les négociations entre l'armée algérienne et l'armée islamique du salut (AIS), bras armé du FIS, qui vont déboucher sur la reddition des maquisards de l'AIS et la politique de concorde civile du président Abdelaziz Bouteflika.

Homme de l'ombre, secret (sa photo n'a jamais été publiée dans la presse algérienne), il est un des hommes forts du pouvoir. Il meurt le des suites d'une maladie pour laquelle il était suivi à l'hôpital militaire d'Aïn Naadja. Il est inhumé au cimetière d'El Alia à El Harrach.

Notes et références

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