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Sites des Jeux olympiques d'hiver de 1988

Les Jeux olympiques d'hiver de 1988 ont lieu à Calgary au Canada du 13 au et utilisèrent plusieurs sites olympiques. Huit sites sont utilisés pour les compétitions et un autre accueille les cérémonies d'ouverture et de clôture. Ils sont tous situés à Calgary à part le Centre nordique de Canmore et Nakiska, localisés dans le Pays de Kananaskis au pied des Rocheuses canadiennes. Parmi ces sites, cinq sont construits pour les Jeux.

Liste des sites

Description des sites

Le Stade McMahon en 2006.

Le Stade McMahon, situĂ© au nord-ouest de Calgary et construit en 1960, accueille les cĂ©rĂ©monies d'ouverture et de clĂ´ture. C'est la première fois depuis 28 ans que ces deux cĂ©rĂ©monies sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans un mĂŞme stade[11]. Des travaux effectuĂ©s avant les Jeux portent le nombre de places de 33 000 Ă  60 000. En plus des 22 000 sièges temporaires et des 5 000 sièges ajoutĂ©s, une nouvelle sonorisation, une patinoire artificielle et de nombreux autres amĂ©nagements pour les cĂ©rĂ©monies sont installĂ©s[12] - [14].

Le Saddledome olympique est le site principal des compĂ©titions de hockey sur glace et de patinage artistique. Il est commencĂ© dès 1981, avant le vote du CIO, et inaugurĂ© en 1983 dans le parc Stampede au centre de Calgary. Stade polyvalent, il accueille les matches des Flames de Calgary, Ă©quipe de la Ligue nationale de hockey, et de l'Ă©quipe de basket-ball Calgary 88[15]. 2 792 sièges sont ajoutĂ©s avant les Jeux[16], ce qui porte la capacitĂ© du stade Ă  19 289 places[11]. Le Stampede Corral, proche du Saddledome olympique, est le deuxième site des Ă©preuves de hockey sur glace et de patinage artistique. Construit en 1950, il a une capacitĂ© de 6 479 places et ne nĂ©cessite pas de rĂ©novations majeures avant les Jeux[13]. Trois patinoires sont rĂ©novĂ©es dans le cadre du programme olympique d'amĂ©lioration des immobilisations ayant pour but de rĂ©nover les installations publiques de Calgary. Un centre sportif renommĂ© « ArĂ©na olympique Père David Bauer Â» en l'honneur de l'entraĂ®neur de hockey David William Bauer accueille trois matches de hockey, les figures imposĂ©es de patinage artistique et des entraĂ®nements[2] tandis que la patinoire Jimmie Condon est rĂ©servĂ©e aux entraĂ®nements de patinage artistique et la patinoire Norma Bush aux entraĂ®nements de hockey sur glace[17].

Le Parc olympique du Canada accueille les Ă©preuves de bobsleigh, de luge et de saut Ă  ski ainsi que les sauts et ballets du ski acrobatique et les dĂ©monstrations de ski pour handicapĂ©s[7]. L'emplacement prĂ©vu de ces Ă©preuves est d'abord Bagg Creek, Ă  environ 45 kilomètres Ă  l'Ouest de Calgary. Après des protestations des habitants locaux et afin que ces compĂ©titions se disputent plus près de Calgary, les projets sont modifiĂ©s[18]. Le Parc olympique est construit Ă  partir de 1984 par le gouvernement canadien Ă  la limite ouest de Calgary sur un terrain de 85 hectares, oĂą se situait la station dĂ©jĂ  en activitĂ© de Paskapoo[7] - [19]. La piste de bobsleigh et de luge est construite en bĂ©ton armĂ© et rĂ©frigĂ©rĂ©e artificiellement. Elle possède des dĂ©parts distincts pour les deux sports, les pistes se rejoignant au tiers du parcours. La piste de bobsleigh a une longueur de 1 475 mètres et celle de luge mesure 1 251 mètres. Des allĂ©es longeant la piste peuvent accueillir 25 000 spectateurs. On trouve aussi une piste d'entraĂ®nement et une piste d'Ă©chauffement[9] - [20]. Pour le saut Ă  ski, quatre tremplins sont Ă©rigĂ©s : un tremplin d'entraĂ®nement de 30 mètres et trois tremplins de compĂ©tition de 50, 70 et 90 mètres. Ils sont dirigĂ©s vers le nord malgrĂ© les avertissements concernant les vents d'ouest pouvant ĂŞtre dangereux pour les sauteurs. La zone d'arrivĂ©e des tremplins de 70 et 90 mètres, utilisĂ©s pour les Ă©preuves olympiques, offre 35 000 places debout et 15 000 places assises. Jusqu'Ă  80 000 personnes s'y rassemblent pendant les Jeux, puisque les spectateurs possĂ©dant des billets pour des Ă©preuves reportĂ©es peuvent assistĂ©s gratuitement aux Ă©preuves de saut[8] - [18]. Des parcours de sauts et de ballets pour le ski acrobatique sont amĂ©nagĂ©s Ă  l'est et Ă  l'ouest de la piste de ski[10] tandis que les dĂ©monstrations de ski pour handicapĂ©s ont lieu dans sa section centrale. Un Centre olympique d'entraĂ®nement et un Temple olympique de la renommĂ©e sont Ă©galement construits[19]. Au total, le parc olympique du Canada accueille certains jours plus de 100 000 spectateurs[21].

Les compĂ©titions de patinage de vitesse se dĂ©roulent pour la première fois dans une patinoire intĂ©rieure : l'Anneau olympique, situĂ© sur le campus de l'UniversitĂ© de Calgary[22]. C'est la première patinoire intĂ©rieure contenant une piste de patinage de vitesse de 400 mètres dans le monde[23]. PrĂ©parĂ© dès 1984, l'Anneau olympique entoure deux patinoires de 60 mètres par 30. Deux mille sièges permanents et deux mille sièges temporaires sont utilisĂ©s pendant les Jeux[1].

Les tournois de curling et les courses de patinage de vitesse sur courte piste se dĂ©roulent dans le Centre Max Bell. Il est situĂ© dans le sud-est de Calgary. Lors des travaux, 1 080 places sont ajoutĂ©es aux 2 121 dĂ©jĂ  existantes ; il y a donc 3 231 places disponibles pendant les Jeux. La patinoire a des dimensions diffĂ©rentes pour les deux sports. Les tournois de curling, qui nĂ©cessitent des pistes de 44,5 par 4,3 mètres, se terminent donc avant le dĂ©but des Ă©preuves de patinage de vitesse sur courte piste qui requièrent un anneau de 111 mètres[4].

Deux sites sont construits Ă  l'extĂ©rieur de Calgary. La station de Nakiska, situĂ©e sur le Mont Allan Ă  80 kilomètres Ă  l'ouest de Calgary, accueille les Ă©preuves de ski alpin et celle des bosses en ski acrobatique. D'après le projet initial, les courses de ski alpin auraient dĂ» ĂŞtre organisĂ©es sur les Monts Sparrowhawk et Shark, Ă  152 kilomètres Ă  l'ouest de Calgary. La dĂ©cision de choisir le Mont Allan est le changement de site le plus controversĂ©, plusieurs groupes craignant les faibles chutes de neige et les possibles dĂ©gâts environnementaux[24]. La station de Nakiska, nom signifiant « lieu de rencontre Â» en cri, est construite dès 1985. Trente pistes de ski alpin et 40 kilomètres de pistes de ski de fond sont amĂ©nagĂ©s et quatre tĂ©lĂ©sièges permanents sont construits. Les pistes utilisĂ©es pour les Ă©preuves olympiques ont une altitude maximale de 2 412 mètres et une dĂ©nivellation atteignant 874 mètres. Pour garantir une quantitĂ© suffisante de neige, 246 canons et 30 kilomètres de canalisations sont installĂ©s[25] - [26].

Le Centre nordique de Canmore est le site dĂ©diĂ© aux Ă©preuves de ski de fond, de biathlon et de ski de fond pour aveugles. Construit Ă  partir de 1983 par le gouvernement de l'Alberta, il se situe sur le versant nord-est du Mont Rundle, Ă  une centaine de kilomètres Ă  l'ouest de Calgary et Ă  1 400 mètres d'altitude[5]. Le centre nordique est construit en partie comme attraction touristique pour soutenir l'Ă©conomie de Canmore, longtemps dĂ©pendante des mines[18]. Cinquante-six kilomètres de pistes sont prĂ©parĂ©s sur un territoire d'un kilomètre sur six. Un champ de tir de 32 cibles distantes de 50 mètres de la ligne est utilisĂ© pour le biathlon. Cent paires de canons Ă  neige sont installĂ©es, mais de la neige est Ă©galement transportĂ©e par camion pour assurer une bonne utilisation des pistes[27] - [28] - [29].

Après les Jeux

Les sites olympiques attirent plus de 200 compétitions sportives nationales et internationales entre 1987 et 2007. Ils permettent aussi d'améliorer le niveau des athlètes canadiens aux Jeux d'hiver[30]. Vingt-cinq après les Jeux, les cinq sites construits pour les épreuves olympiques sont toujours utilisés tant par les athlètes professionnels que par les amateurs[11].

Notes et références

  1. OCO et CODA 1988, p. 146
  2. OCO et CODA 1988, p. 186
  3. (en) « Father David Bauer and Norma Bush Arenas », sur calgary.ca (consulté le )
  4. OCO et CODA 1988, p. 164
  5. OCO et CODA 1988, p. 100
  6. OCO et CODA 1988, p. 128
  7. OCO et CODA 1988, p. 110
  8. OCO et CODA 1988, p. 120
  9. OCO et CODA 1988, p. 114
  10. OCO et CODA 1988, p. 124
  11. (en) « The Olympic legacy », The Calgary Herald,‎ (lire en ligne)
  12. OCO et CODA 1988, p. 166
  13. OCO et CODA 1988, p. 160
  14. OCO et CODA 1988, p. 170
  15. OCO et CODA 1988, p. 152
  16. OCO et CODA 1988, p. 156
  17. OCO et CODA 1988, p. 190
  18. Findling et Pelle 1996, p. 313
  19. OCO et CODA 1988, p. 112
  20. OCO et CODA 1988, p. 119
  21. OCO et CODA 1988, p. 126
  22. OCO et CODA 1988, p. 144
  23. (en) E. M. Swift, « Countdown To The Cowtown Hoedown », Sports Illustrated,‎ (lire en ligne)
  24. Findling et Pelle 1996, p. 312
  25. OCO et CODA 1988, p. 132
  26. OCO et CODA 1988, p. 142
  27. OCO et CODA 1988, p. 102
  28. OCO et CODA 1988, p. 104
  29. OCO et CODA 1988, p. 106
  30. « Legacies of North American Olympic Winter Games », COVAN, (consulté le )

Bibliographie

  • (fr) / (en) [PDF] XV Olympic Winter Games Organizing Committee et Calgary Olympic Development Association, Rapport officiel des XVes Jeux Olympiques d'hiver (partie 1), Calgary (Canada), (ISBN 0-921060-26-2, lire en ligne)
  • (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Historical dictionary of the Modern Olympic Movement, Westport (Connecticut, États-Unis), Greenwood Press, , 460 p. (ISBN 0-313-28477-6, prĂ©sentation en ligne)
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