SitĂa
SitĂa (en grec : Σητεία) est une ville de Crète, en Grèce. Elle est situĂ©e Ă l'est de l'Ă®le, dans le district rĂ©gional de Lassithi et possède une population de 14 338 habitants (en 2001). Elle est le chef-lieu d'un dème (Grèce) (municipalitĂ©) de la pĂ©riphĂ©rie de Crète, issu de la fusion en 2011 des anciens dèmes d'Itanos, LĂ©fkis et Sitia, devenus des districts municipaux (dans le cadre de la rĂ©forme Kallikratis).
SitĂa (el) Σητεία | |
Vue du port. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Grèce |
Périphérie | Crète |
District régional | Lassithi |
Dème | SitĂa |
Code postal | 72300 |
Indicatif téléphonique | 28430 |
Immatriculation | ΑΝ |
DĂ©mographie | |
Population | 14 338 hab. (2001[1]) |
Densité | 134 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 35° 12′ nord, 26° 06′ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 5 m |
Superficie | 10 700 ha = 107 km2 |
Localisation | |
SitĂa se situe Ă environ 80 kilomètres Ă l'est d'Agios Nikolaos et 70 kilomètres au nord-est de Ierapetra. La ville est un des principaux centres Ă©conomiques de la rĂ©gion du Lassithi. La route europĂ©enne E 75 qui termine Ă Vardø dĂ©bute Ă SitĂa. Le poète crĂ©tois Vicenzos Kornaros serait originaire de SitĂa.
Histoire
Antiquité
Les plus anciennes traces d'Ă©tablissement sur le site remontent Ă la pĂ©riode minoenne. Des fouilles montrent que le site est occupĂ© dès -3000 et ce jusqu'Ă -1050. Les ÉtĂ©ocrĂ©tois se sont maintenus dans la rĂ©gion plusieurs siècles après l'arrivĂ©e des AchĂ©ens. Selon Diogène LaĂ«rce, Myson de ChĂ©nĂ©e, un des Sept sages de Grèce aurait Ă©tĂ© originaire de SitĂa.
Sous l'Empire romain, SitĂa devient un centre de production d'huile d'olive comme en tĂ©moignent les couches de noyaux antiques. Lors du partage de l'Empire, elle intègre l'Empire romain d'Orient. Le christianisme s'implante dans la rĂ©gion vers le Ve siècle.
Moyen-Ă‚ge
SitĂa, prise par les arabes au IXe siècle, redevient romaine d'orient cent cinquante ans plus tard.
Au XIIIe siècle la rĂ©gion devient vĂ©nitienne après la quatrième croisade. La position de SitĂa attise Ă©galement la convoitise des pirates. Les vĂ©nitiens utilisèrent son port comme base d'opĂ©rations en MĂ©diterranĂ©e orientale. Au cours de l'Ă©poque vĂ©nitienne, la ville fut dĂ©truite Ă trois reprises : par un tremblement de terre en 1508, par les pirates en 1538, et par les VĂ©nitiens eux-mĂŞmes en 1651 afin que la ville ne tombe aux mains des Turcs. La ville n'est plus que ruines abandonnĂ©es lorsqu'elle passe sous domination ottomane au cours du XVIIe siècle.
Époque moderne
La rĂ©gion de SitĂa connaĂ®t des rĂ©voltes et insurrections contre l'occupation ottomane, en particulier au cours du XIXe siècle. La citĂ© est refondĂ©e par des olĂ©iculteurs en 1869 et Ă©chappe en pratique Ă la tutelle turque Ă partir de 1897, lorsque la Crète devient autonome, mais ne sera rattachĂ©e Ă la Grèce qu'en 1913.
La région fut le théâtre d'affrontements lors de la Seconde Guerre mondiale et subit l'occupation des troupes allemandes de 1941 à 1945.
SitĂa a pendant longtemps Ă©tĂ© une terre d'Ă©migration, souffrant de exode rural. L'essor du tourisme depuis les annĂ©es 1970 apporte un certain renouveau Ă©conomique.
Parmi les vestiges de l'époque vénitienne, il reste cependant la Kazarma (de l'italien : casa di arma) qui est la forteresse de la cité.
PersonnalitĂ© liĂ©e Ă SitĂa
Références
- (el) (en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]