Singapore Armed Forces Commandos
Les Singapore Armed Forces Commandos (abrĂ©viation: CDO FN; chinois : æ°ć ćĄæŠèŁ éšéçčæ»éšé) sont la composante dâopĂ©rations spĂ©ciales des forces armĂ©es de Singapour (Singapore Armed Forces) ; elle est placĂ©e sous lâautoritĂ© de lâĂ©tat-major gĂ©nĂ©ral.
Organisation
Cette unité a été formée le
BasĂ©e Ă Henderson Camp, les SAF Commandos sont organisĂ©s en un bataillon de commandos parachutistes, deux centres dâinstruction spĂ©cialisĂ©e (Ăcole de commandos et centres dâentraĂźnement commando) et une unitĂ© spĂ©ciale dâintervention appelĂ©e Special OpĂ©rations Force (SOF), qui est Ă vocation antiterroriste.
Les SAF Commandos alignent Ă©galement un peloton de forces spĂ©ciales pour les opĂ©rations terrestres, appelĂ© Land OpĂ©rations Platoon (LOP), un peloton de Rangers et un peloton dâintervention subaquatique, dĂ©nommĂ© Underwater Operations Platoon (UOP).
Le LOP, qui est formĂ© sur le modĂšle des forces spĂ©ciales de lâUS Army, est chargĂ© des mĂȘmes types de missions que les United States Army Special Forces.
Dans le cadre des opĂ©rations de guerre non conventionnelle, il peut ĂȘtre amenĂ© Ă conduire Ă©galement des missions de reconnaissance lointaine et des actions en profondeur, mĂȘme si ces derniĂšres sont plus spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©es au peloton Rangers, dont la formation et lâentraĂźnement sont calquĂ©s directement sur ceux de leurs homologues amĂ©ricains.
Quant Ă lâUOP, copie conforme de lâUS Navy SEAL, celui-ci est une unitĂ© de commandos marines et nageurs de combat, chargĂ©e des opĂ©rations spĂ©ciales en milieu maritime (reconnaissance offensive, actions directes, contre-terrorisme maritime, etc.)
SĂ©lection
Pour devenir commando il faut satisfaire à des examens médicaux trÚs poussés et rigoureux, posséder une bonne intelligence ainsi qu'une bonne vue. Toutefois ce dernier point est de moins en moins pris en considération étant donné l'augmentation considérable de cas de myopie à Singapour. Le port de lentilles de contact en opération ou à l'entraßnement permettant de résoudre le problÚme. Enfin l'aspirant commando ne doit pas avoir un autre membre de sa famille affecté dans une unité des forces spéciales. Au terme d'un dernier examen psychologique la recrue est autorisée à suivre la formation commando.
Formation
Il faut compter un an de formation pour qu'un commando singapourien soit parfaitement formĂ©. Dans un premier temps leur instruction diffĂšre peu de celle d'un soldat conventionnel mĂȘme si au fil du temps le niveau d'exigence s'accroĂźt considĂ©rablement. Des rĂ©sultats parfaits sont ainsi exigĂ©s lors des sĂ©ances d'entraĂźnement au tir et leur rĂŽle de futur soldat d'Ă©lite est constamment rappelĂ© aux recrues. Ă l'issue de cette premiĂšre phase d'entraĂźnement ceux dont les performances sont en deçà du niveau requis peuvent se voir refuser la poursuite de leur formation.
Vient ensuite une autre phase beaucoup plus axée sur la formation commando proprement dite. La difficulté des tests physiques augmente et les stagiaires sont amenés à découvrir de nouveaux types d'armements tels que le lance-roquettes canadien Karl Gustav. Les recrues apprennent l'orientation aussi bien sur terre que sur mer ou la navigation sur des embarcations, les techniques de base sur l'utilisation des explosifs et diverses techniques d'intervention par hélicoptÚre ou par embarcations semi-rigides de type zodiac. L'accent est aussi mis sur le travail en équipe et le combat en bùtiment.
Au terme de ce cycle de formation l'aspirant se voit décerner le grade de caporal.
Viens ensuite la phase de spĂ©cialisation au cours de laquelle plusieurs spĂ©cialitĂ©s sont proposĂ©es : tireur d'Ă©lite, signaleur et contrĂŽleur au sol, spĂ©cialiste mĂ©dical, spĂ©cialisation en armement et armurier, expert en explosif et spĂ©cialiste en navigation sur embarcation. Tous les stagiaires doivent de plus passer par l'Ăcole des parachutistes oĂč ils sont brevetĂ©s aprĂšs sept sauts, dont cinq de nuit. Par la suite la compagnie part au Brunei, autre alliĂ© de Singapour, pour y suivre un stage de survie en pleine jungle et apprendre Ă opĂ©rer en Ă©quipe.
Au terme de cette derniĂšre Ă©preuve les stagiaires retournent Ă Singapour oĂč ils deviennent de nouveaux commandos. Leur bĂ©ret rouge leur est ainsi remis lors d'une cĂ©rĂ©monie officielle. Ceux qui le souhaitent peuvent toutefois poursuivre leur cycle de formation pour acquĂ©rir de nouvelles compĂ©tences.
Armements
L'armement en dotation au sein des forces spéciales singapouriennes est assez similaire à celui des unités conventionnelles. Il comprend ainsi des pistolets semi-automatiques Browning GP et Sig-Sauer P-220, P-226 et P-230, pistolets-mitrailleurs L2A# et H&K MP-5 dans ses différentes versions
Au niveau des fusils d'assaut sont en service les Colt M-16, les SAR 80, SR 88 et le récent et trÚs moderne SAR-21. Utilisés également la mitrailleuse légÚre Ultimax 100 et la mitrailleuse lourde Browning M2HB en calibre .50, le lance-grenades M-433 et les lance-roquettes Amrbrust et Carl Gustav M2.
Interventions et missions
Singapour connaĂźt une trĂšs forte prospĂ©ritĂ©, ce Ă quoi s'ajoute une rĂ©elle stabilitĂ©. En temps de paix les commandos singapouriens peuvent toutefois ĂȘtres appelĂ©s pour prĂȘter main-forte au service de police comme lors des violentes Ă©meutes de 1974.
Toutefois l'intervention la plus cĂ©lĂšbre des commandos de Singapour eut lieu le lors de la libĂ©ration de cent vingt trois otages retenus Ă bord de l'avion assurant le vol 117 Singapore Airlines (en) par quatre terroristes pakistanais ; intervention rĂ©alisĂ©e en moins dâune minute qui se solda par la mort des quatre terroristes sans quâaucun passager ne fĂ»t blessĂ©. AprĂšs ce coup d'Ă©clat l'unitĂ© se vit attribuer la mĂ©daille d'Honneur, ce Ă quoi s'ajouta une citation pour tout le groupe.
Symboles
Comme la plupart des unités de ce type, les commandos singapouriens se sont donné des symboles spécifiques, à la fois pour se distinguer du reste des troupes mais également pour augmenter le sentiment de camaraderie et de fraternité au sein du groupe. Ceux-ci sont une devise qui est For Honor and Glory, ou littéralement « Pour l'Honneur et la Gloire » qui rappelle aux commandos qu'ils se battent avant tout pour leur patrie. DeuxiÚmement un insigne représentant une dague ailée, plus ou moins identique à celle arboré par les Special Air Service britanniques. TroisiÚmement le port d'un béret rouge qui est remis aux nouveaux commandos lors d'une cérémonie officielle au terme de leur formation. à noter que ce couvre-chef est parfois porté à la place du casque de protection. Il est en revanche de rigueur lors des défilés. QuatriÚmement le port d'une dague commando, longue de vingt centimÚtres et marquée du symbole des commandos de Singapour. En plus de sa symbolique elle demeure une arme redoutable au corps à corps. Enfin les ailes d'argent portées sur la poitrine du cÎté droit attestent que les commandos sont des parachutistes accomplis.
Traditions
Le 1er Bataillon commando organise depuis 1992 une grande compĂ©tition opposant les diffĂ©rentes unitĂ©s des forces spĂ©ciales de Singapour. Au cours des Ă©preuves les diffĂ©rents candidats voient leur habilitĂ© ĂȘtre mise Ă l'Ă©preuve au cours de tests de tirs, de parcours d'obstacles ou d'utilisation d'explosif. L'accĂšs au champ de compĂ©tition est ouvert aux familles et aux amis des participants qui peuvent ĂȘtre tĂ©moins de l'Ă©vĂšnement.
L'institution commando organise aussi une épreuve sportive dénommée Commando Biathlon dont l'origine remonte à 1984. à l'origine trois disciplines étaient au programme mais le vélo sera supprimé en 1988. Au cours de cette épreuve tous les corps d'armée peuvent participer. Toutefois la formation des commandos leur permet de faire la différence. Ils remportÚrent ainsi cinq fois en six ans la course entre 1988 et 1993.
Les commandos singapouriens sont aussi de la plupart des défilés et manifestations militaires qui ont lieu dans l'ßle. Ils défilent ainsi lors de La journée de l'armée le .
Accidents et polémiques
L'armée de Singapour est réputée pour la sécurité accordée à ses soldats et ses commandos et de ce fait les accidents ne surviennent que trÚs rarement. De plus, contrairement à d'autres pays, ils sont trÚs peu médiatisés. Toutefois quelques-uns firent du bruit comme en 2003 lorsque le sergent deuxiÚme-classe (militaire régulier et non commando) Hu Enhuai perdit la vie lors d'un entraßnement de survie supervisé par des bérets rouges. à la suite de cette affaire quatre commandos furent traduits devant un tribunal un an plus tard qui décréta que l'entraßnement était « inadapté ». Entretemps le sergent Rajagopal Thirukumaran perdit lui aussi la vie lors d'un stage Ranger supervisé par des commandos. Le le premier-sergent Shiva Mohan et un soldat étranger (probablement néo-zélandais) se tuÚrent lors d'un exercice de descente en rappel.
Toutefois le plus grand scandale survint le lorsque le deuxiÚme-sergent Ong Jia Hui, ùgé de vingt-quatre ans se noya lors d'un entraßnement au contre-terrorisme maritime à la base navale de Changi. Lors de l'accident il apparut que quatre de ses instructeurs avaient assisté à toute la scÚne sans réellement chercher à intervenir.